Friendship to lover

Chapitre 19

[ Tu sais que rien est sûr, y'a que Dieu qui sais le futur. ]

[Naps]

Ça fait une semaine et demie maintenant depuis la sortie shopping avec les garçons, et ça fait quelques jours que je les vois en coup de vent. On discute beaucoup par SMS avec Soso. J'ai aussi envie de passer du temps avec lui, mais c'est compliqué. Au moins, j'ai des nouvelles c'est mieux que rien. Soso a l'air débordé par son travail extra-scolaire. Est-ce que l'on peut appeler ça un travail, le fait de vendre de la drogue ? Enfin, ça me regarde pas mais, je peux pas m'empêcher de me faire du soucis pour lui et son cousin. Ces cons prennent de grands risques à faire ça.

Je m'active à ranger mes affaires dans mon sac, pour prendre la route vers le lycée. J'ai reçu un mail hier soir, comme quoi on a une réunion importante ce matin. Ça me fait atrocement chier, j'ai pas le courage d'écouter le speech le matin comme ça, flemme quoi !

Après quarante minutes de route, c'est déjà cinq de moins qu'hier, c'est un exploit. Je me stationne au côté de celle de Soan. D'ailleurs, il est à l'intérieur, en compagnie de son cousin et de ses potes. Il me fait un grand sourire et sort de sa voiture pour entrer dans la mienne.

Bonjour la discrétion, moi qui veux pas être vu en sa compagnie, et bien c'est mal parti.

- Bonjour toi, t'as l'aire crevé. Il a des énormes cernes sous les yeux.

- Les nuits sont agitées, ces derniers temps ! Il enfonce sa casquette sur sa tête.

Son regard est rempli de tristesse, plus la fatigue, ça fait un drôle de mélange.

- Comment va Kamilia?

Il pose sa tête sur l'appuie tête de ma voiture, lâche un grand souffle en fermant les yeux. Depuis que j'ai rencontré sa sœur, lors du barbecue, on s'est bien entendu, et depuis on discute beaucoup par SMS. J'aime bien cette famille.

- Elle prend un nouveau traitement...j'ai l'impression qu'elle est encore plus malade, j'ai envie de péter un plomb, je déteste cette situation !

Je pose ma main sur son avant-bras, dans un geste de pur réconfort.

-Je comprends, mais laisse le temps au traitement de faire effet, ça ne fonctionne pas du jour au lendemain.

- On manque cruellement de temps justement !

Ses paroles me brisent le cœur, elle n'a que quinze ans cette petite !

Il récupère ma main et joue avec mes doigts, il s'amuse à entrelacer nos doigts et à les caresser. Ce geste me fait frissonné, pourtant il ne fait rien d'extraordinaire.

- Faut rester positif, même si c'est dur, elle a besoin que vous soyez fort autour d'elle.

Il me fait un léger sourire. Il est beau...vraiment beau ! Nos yeux restent accrochés l'un à l'autre pendant quelques secondes.

- Elle t'aime bien tu sais, je suis archi content qu'elle t'a enfin rencontrée.

- Pareil, j'aime beaucoup ta famille...

- Que ma famille ou tu aimes plus quelqu'un en particulier ?

Il est pas croyable, jamais il perd le nord celui-là !

- J'ai une préférence pour Amir, je pense!

Je fais un petit sourire en coin guettant sa réaction.

Il me fixe, le regard assombri. Il ne répond rien, alors je décide qu'il est temps d'aller en cours.

- Bon, faudrait penser à aller en cours.