Chapitre LXXII: Diplomatie Grossière

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-Maintenant que c'est réglé, demanda Guillaume, où en étions-nous?

-Les mercenaires. Répondit Zaratholi. Ainsi que leur manque de fiabilité sur le long terme.

-Ah oui... Je pense que les pouvoirs et le pillage suffiront pour les payer.

-Et ils n'hésiteront pas à obtenir ces choses par eux-mêmes. Le Monstrueux rira si jamais ils commencent à expérimenter de leur côté avec les arcanes.

-Combien de gens, interrogea Bachir, à part vous et ceux de ma tribu, peuvent utiliser les arcanes?

-Une vingtaine, des chefs et des officiers, lui répondit Luacha.

-Mauvaise idée, ce genre de truc doit faire gonfler l'égo comme pas possible, il aurait fallu les donner aux soldats de base. Je ne m'y connais pas trop, mais est-ce que ça serait possible de les enlever? Car si votre magie peut donner aux gens la capacité d'utiliser les arcanes, elle peut sans doute la reprendre.

-Je ne pense pas. Nakam a fait une saignée dans ce but. Et ça n'a pas marché.

-Pourquoi a-t-il fait cela?! S'inquiéta la jeune femme.

-Parce que ça l'empêche de devenir un imam. Et le vieil imam de l'observatoire lui à conseillé d'essayer.

Elle baissa sa vue vers la table inanimée, pour au moins être sûr que, sous l'emprise de la culpabilité, elle ne blesserait personne avec un regard que tous pouvaient voir sauf elle. Le bras de Guillaume couvrit son épaule, et l'éloigna de la solitude vers lui, de manière à ce qu'elle puisse ressentir la chaleur de la caresse d'un côté, et la chaleur corporelle de l'autre. Elle n'opposa aucun rejet face à ce geste, mais malheureusement, celui-ci fut incapable de changer son état.

-On ne pouvait pas savoir, essaya-t'il.

-Je sais, mais c'est nous qui l'avons mis dans cette situation... Dit-elle en soupirant, avant de faire lourdement revenir son regard au niveau des yeux des autres, prête malgré cela à reprendre le sujet plus large de la réunion.

Le malaise pesa également sur Bréval, qui venait d'entendre que sa principale peur s'était échappé de son esprit et avait fait sa première victime. Cependant, le jeune homme garda ses émotions et son expression séparées, pour éviter que cette dernière n'attire une mauvaise attention.

-C'est dommage pour lui, répondit Bachir, mais c'est surtout une très mauvaise nouvelle pour nous. Car tout ce qui nous reste comme solution, c'est de les tuer. Et je les vois mal accepter!

-On peut leur couper les pouces, remarqua simplement Guillaume. D'ailleurs, dit-il à l'éliant, Nakam n'y a pas pensé?

-Bien sûr que non. Il ne pourrait même pas écrire ou utiliser les instruments.

-Ça serait déjà mieux, poursuivit le nomade avec un sourire provoqué par la question de Guillaume. Même si j'espérai plutôt un sortilège que l'on peut lancer sans avoir à maîtriser la cible... Et qui ne soit pas réplicable par d'autres.

-Peut-être que cela existe, avança Luacha, mais dans ce cas-là, je ne l'ai pas encore découvert.

-Il nous faut un meilleur moyen de découvrir des arcanes en général. N'importe qui peut faire comme toi à l'heure qu'il est. Fut la réponse de Zaratholi.

-C'est vrai, admit-elle, maintenant agacée envers elle-même pour l'usage aussi prolongée d'une technique sans aucun doute obsolète.

-Des idées? Demanda Bachir, en piquant Bréval du regard pour le réveiller de son inaction.

-Et bien, je ne suis pas vraiment un érudit en ce qui concerne les arts magiques, participa celui-ci après quelques secondes de silence, mais je pense qu'il est bon de commencer par énumérer ce que l'on sait.

Quintessence-Grains de Sable PrismatiquesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant