17. Takeru

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[ 2 jours après... ]

PDV Izuku :

Une énième crise de larmes me secoue les épaules tandis que je serre un peu plus fort mon oreiller contre moi, écrasé entre mes bras.

Je ne sais pas du tous ce que je ressent.

Je suis complètement perdu.

Je me rappel de la douleur que j'ai ressenti quand je suis rentré à la maison, après l'école. Quand, sans le savoir, ça avait été mon dernier jours avec mes copains de classes, parce que quelques heures après, j'apprenais que mon père était partie. Que plus jamais ma vie ne sera comme avant.

J'ai du mal à respiré tandis que je suis recroquevillé sur moi-même, dans mon lit. Ou plutôt mon nouveau lit, maintenant que ma mère m'a fait prendre sa chambre.

Je grimasse de douleur.

Personne n'est mort hier. Ni aujourd'hui. Alors pourquoi ça semble encore plus douloureux que cette fois là ?

J'essais de me calmer et de prendre des respirations douces mais un son s'échappe de ma gorge et je me met à hurler dans mon coussin, le visage trempé de larme.

Je n'ai jamais autant détesté de ma vie... Si on peut appeler ça une vie.

Et pourtant j'en ai traversé des choses.

Mais m'enlever les dernières miettes de ma liberté, c'est me tuer.

Je vais mourir.

Je veux voir Katsuki.

Parce que je vais mourir.

Après un moment, peut-être 10 minutes, ou 1 heure, je n'en sais rien, je me relève pour m'asseoir, tremblant.

Je n'ai aucune énergie. J'ai l'impression que même ça on me la volé.

Je veux voir Kacchan.

J'arrive à me lever, et j'avance doucement vers la porte de la chambre, toujours mon oreiller dans mes bras.

Si je le lâche, je vais tomber.

Je dois me raccrocher à quelque chose. Et j'ai décidé que cet oreiller fera l'affaire. Pour l'instant.

J'ouvre la porte doucement et avale ma salive en réalisant qu'il n'y a aucun bruit. Le néant. Personne. Parce qu'il n'y a jamais personne dans cette maison. Comme d'habitude.

Je descend les escaliers en posant une main sur la bar, parce que je crois que je ne vais pas arriver jusqu'en bas sans son aide.

Vu l'heure, ma mère est partie travaillé y un moment maintenant.

Je regarde dans le salon et voit un post-it sur la table à manger. Je m'avance, mes pieds nus sur le parquet me font frissonné.

Je vais tomber malade si j'attrape froid.

- Rien à faire, sort ma voix étrangement rauque.

Je regarde le mot sur la table et des larmes silencieuses se remettent à couler sur mes joues.

" Je t'aime mon chéri. Ne m'en veux pas.

Maman"

Je lâche un rire amère en voyant qu'elle a signée.

Qui veut-elle que ça soit d'autre ? Y a que elle dans cette foutu baraque.

Je vais machinalement dans la cuisine pour aller boire de l'eau, et remarque un repas dans le frigo.

Une fenêtre pour vivre.Where stories live. Discover now