Une fenêtre pour vivre.

10. Crétin.

[ 23 juillet ]

PDV Izuku :

Je suis allongé dans mon lit entrain d'écouter de la musique, les bras derrières la tête. Il fait nuit dehors depuis une heure et mes rideaux flottent légèrement à cause du vent qui passe par ma fenêtre ouverte. Il fait chaud. Et dans une ambiance bleutée, mes lumières éteintes, je repense à ma petite escapade avec Katsuki, il n'y a pas si longtemps que ça.

Mon cœur se remet à palpiter.

Je l'aime.

Je l'aime tellement.

Heureusement, quand nous sommes rentré après le feu d'artifice, ma mère a un peu traîné et j'ai pu retourner dans ma chambre sans problèmes. Le lendemain avait été un peu plus compliqué parce quelle avait remarqué de la terre sur mes chaussures. J'ai du expliquer que j'étais allé dans le jardin 2 minutes pour aller chercher une chaussette qui serait tombé de ma fenêtre. Sois disant je voulais la faire sécher après avoir marché dans l'eau en sortant de la salle de bain.

Je soupire, plus ou moins fière et agacé de devoir inventer des mensonges pareil. 

Le pire c'est que ça marche.

Je ne devrais pas avoir à faire ça. Pas parce que je suis sortie voir un feu d'artifice...

Mais je ne regrette pas du tous. Le départ a été compliqué. J'ai paniqué, j'ai cru faire une grave erreur. Mais je ne regrette pas.

Je met ma main au dessus de mon visage ou observer ma paume un instant, avant de la refermer et de serrer le poing.

Katsuki avait raison. Maintenant que je suis sortie une fois, je ne supporte plus d'être enfermé chez moi...

Je veux ressortir...

Je sort de mes pensées en sursautant après avoir entendu un bruit sourd dans ma chambre. Je me redresse immédiatement, pris par surprise.

Je lève un sourcil quand je constate qu'une chaussure gît en plein milieu de ma chambre.

- Qu'est-ce que...

Je me lève de mon lit, coupant la musique de mon téléphone et me dirige vers la fenêtre. Je regarde en face, m'attendant à voir Kacchan mais sa fenêtre est fermé, lumières éteintes.

- Deku ! Murmure une voix plus bas.

Je baisse la tête pour voir mon voisin dehors, dans mon coter de jardin.

- Kacchan ?! Mais qu'est-ce que tu fa-

- Chuuut, t'a mère va t'entendre, chuchote-t-il avant de me faire un grand sourire.

Mon cœur bat à mille à l'heure rien que le fait de le voir. Il est là, tous sourire, en bas de ma fenêtre, à me regarder d'une manière où je me sent important à ses yeux. Et j'aime croire que c'est le cas.

- Tu me rend ma chaussure ? Rigole-t-il doucement.

- Ah ! Heu oui !

Je vais la ramasser et lui lâche dans le vide. Il la réceptionne sans soucis, la remet et me regarde à nouveau.

- T'attend quoi pour descendre ?

- Hein ? Comment ça ?

- Je veux t'emmener quelque part. Viens, souri-t-il encore.

- Mais... Je... Où ça ?

- Tu verra.

Je serre les dents et déglutie difficilement.