9. Artifice.

1.1K 129 159
                                    

PDV Katsuki :

- Tous va bien ?

Deku relève la tête pour croiser mon regard avant de détourner les yeux dans la seconde, le visage brûlant depuis plusieurs minutes.

- Heu, oui, ça va. Enfin je crois.

Je me pince les lèvres et ne rajoute rien.

On marche tous les deux vers la sortie de la maison, vers le petit portail qui la clôture. Une fois devant, Izuku se stop tandis que je fais un premier pas sur le trottoir avant de me tourner vers lui.

Je regrette alors de lui avoir lâché la main un peu plus tôt. Mais ça a été plus fort que moi. Quand nos doigts se sont entremêlés, j'ai eu comme un élan de panique et je lui ai lâché quand il a commencé à sortir de sa maison. 

Pourtant, maintenant, je la lui retend une deuxième fois et lui souris gentiment, pour l'encourager à faire un vrai pas en dehors de sa propriété. 

Un pas vers la vrai vie.

- Un pas au delà de ta fenêtre, dis-je, toujours souriant, le regard planté dans le sien.

Je vois ses yeux verts vaciller une seconde avant de les baisser à nouveau vers ma main. Il semble hésité et je me demande alors si c'est une bonne idée.

Je le met peut-être mal à l'aise. 

Il sait que j'aime les hommes. Il a peut-être compris que c'est de lui en particulier, dont je pense tous les matins. Et tous les soirs. 

Peut-être qu'il veut éviter toutes ambiguïtés avec moi.

- Ça te gêne ? Demandé-je alors en baissant doucement la main, abandonnant l'idée.

- Non !

Je sursaute presque quand il attrape mon poignet de ses deux mains, l'air paniqué.

Je rigole alors nerveusement, surpris par sa réaction.

Après tous, peut être qu'il ne comprendra jamais mes sentiments si je ne lui dis pas moi même et je me fais juste des idées.

- Je ne vais pas disparaître Izuku, tu sais ? Lui dis-je, amusé.

- Je... 

Je remarque qu'il tremble légèrement et je me demande s'il a froid. Mais je pense que c'est plutôt la peur de sortir.

Comment le rassurer alors ?

- J'ai besoin de toi Katsuki, dit-il alors, toujours sans me regarder après avoir lâché mon poignet pour glisser une de ses mains dans la mienne.

Mon cœur s'emballe de plus en plus et je détourne les yeux à mon tour. 

J'ai peur aussi.

Je déteste avoir de l'espoir. 

Parce qu'on peut être surpris tous comme déçu, et je n'ai vraiment pas envie de comprendre que Deku me vois juste comme son ami.

- Je ne vais nul par sans toi Deku.

Il hoche la tête et serre un peu plus sa main dans la mienne, n'arrangeant rien à mon rythme cardiaque.

Mais est-ce que j'ai tord d'imaginer qu'il se passe la même chose pour lui ? Après tous, c'est lui qui a entrelacé nos doigts, encore un peu plus tôt.

Et il m'avait regardé d'une manière comme jamais il ne l'avait fais encore. Je ne sais pas ce qui lui ai passé par la tête à ce moment là...

- Allons-y. Quand tu te sent prêt.

Une fenêtre pour vivre.Donde viven las historias. Descúbrelo ahora