Cauchemars | Bakugo x oc

Doutes et certitudes.

Alors que cette chaude journée d'un long mois de juillet s'apprêtait à toucher à sa fin, les élèves de la seconde A se préparaient à passer leur première nuit à l'internat. Pour fêter cela et installer une atmosphère chaleureuse dans leur nouveau lieu de résidence, tous avaient décidé de participer à un concours de la plus belle chambre. De toute la classe, seuls deux d'entre eux manquaient à l'appel et il s'agissait des deux amants. D'abord, il y avait eu Bakugo, ce dernier avait décrété que cela ne l'intéressait pas et que ce concours était probablement la pire idée qu'il ait jamais entendu. Kana, de son côté, avait simplement signalé à Momo et Jiro qu'elle n'était pas d'humeur pour tout ceci et qu'elle préférait aller se coucher. Cela surprit les deux adolescentes car tout l'entourage de Kana savait bien qu'elle ne se couchait jamais aussi tôt mais elles ne relevèrent pas se disant que c'était probablement une excuse pour lire un énième livre. Ce n'était pas le cas, elle n'était véritablement pas d'humeur pour une interminable soirée avec tous ses camarades. Elle préférait de loin rester seule, elle avait envie de calme, il lui fallait réfléchir à tout ce qui embrumait ses pensées.

Lorsque Bakugo et Kirishima avaient quitté la chambre de Kana, cette dernière souffla bruyamment. Elle ne sortit de cette pièce que lorsqu'il fut l'heure de dîner et elle la quitta à contrecoeur. Au réfectoire, elle ne parlait pas beaucoup et ne mangeait pas grand chose non plus. Quelque chose n'allait pas et cela n'échappa nullement au regard lointain de Katsuki qui mangeait avec Kirishima, Kaminari et Sero tandis que Kana s'était assise aux côtés de ses deux amies. Une quinzaine de minutes seulement après être descendue manger, Kana remonta immédiatement dans sa chambre et s'y enferma. Elle disait avoir beaucoup de choses à faire ce que ses amies crurent. Même lorsque Tsuyu était allée présenter ses excuses pour les propos qu'elle avait tenu aux élèves partis à Kamino sauver Bakugo, Kana ne sortit pas de sa chambre. Plus loin au même étage, Katsuki était également enfermé dans la sienne, réfléchissant à ce qui pouvait bien tracasser la brune. Il n'en avait aucune idée et s'il y avait bien une chose qu'il détestait c'était de ne pas avoir de réponses à ses questions. Il décida donc de prendre les devants, si elle ne voulait rien dire, il irait chercher ses réponses lui même. C'est ainsi qu'aux alentours de vingt trois heures, lorsque plus personne ne traînait dans les couloirs ou toute autre partie commune de l'internat, il partit toquer à la porte de la brune. Au fond, peut être n'était ce rien d'inquiétant, peut être était elle simplement fatiguée, c'était une possibilité mais il voulait en être sûr. Lorsqu'elle entendit des coups à sa porte, elle se douta de qui pouvait être leur auteur, elle posa alors le livre qu'elle avait dans les mains et alla lui ouvrir la porte. Sans un mot, elle se rallongea à l'exact emplacement et dans la même position qu'avant, elle reprit son livre et le rouvrit à la page qu'elle avait laissé, tout ceci comme s'il n'était pas là. Katsuki était confus, peut être l'avait il interrompu alors qu'elle était plongée dans une lecture passionnante. Ce n'était pas la première fois après tout, il arrivait souvent que les deux adolescents se voient mais qu'ils n'échangent aucun mot pendant des heures, Kana lisait tandis que Bakugo faisait ses devoirs ou jouait à un jeu.

-qu'est ce que tu lis ? Lui demanda t'il.

D'un geste détaché, elle posa son livre sur la table de nuit.

-rien d'interessant. Répondit elle, évasive.

Elle ne le regardait pas alors même qu'il essayait de capter son regard et c'est à cet instant qu'il en fut certain, il y avait bel et bien un problème, un problème qui sans aucun doute le concernait.

-qu'est ce que t'as ? T'es bizarre depuis tout à l'heure.

Lorsque Katsuki y repensa, la journée avait bien commencé, Kana lui avait semblé de bonne humeur, enfin, autant qu'elle l'était d'habitude, rien ne laissait paraître qu'elle puisse avoir quelconque soucis et encore moins avec lui. En y réfléchissant un peu plus, il se rendit compte qu'elle était comme ça depuis seulement quelques heures, depuis l'heure du dîner pour être plus précis. Il pensa un instant qu'il s'était probablement produit quelque chose qui aurait pu la peiner pendant ce repas mais il ne voyait pas quoi. En tout cas, ça ne pouvait pas être de sa faute, après tout, il n'avait rien fait non ?