Après les faits.

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Toujours dans les bras du blond, Kana laissait aller ses larmes et avec elles, toute la peur qui lui assaillait jusqu'ici le ventre. Tellement d'émotions différentes de bousculaient, à cet instant précis elle n'avait qu'une seule chose en tête : elle l'aimait et il fallait qu'il le sache. Peu importe ce qui adviendrait, peu importe à quel point cela pourrait rendre les choses compliqué, elle ne pouvait plus garder cela pour elle.
L'espace d'une seconde ces sept lettres faillirent quitter sa bouche, elle faillit le lui avouer mais elle ne put s'y résoudre. Elle aurait tant aimé en être capable mais la crainte la rattrapa bien vite. Un jour, elle trouverait le courage nécessaire pour lui dire à quel point elle était amoureuse de lui mais à l'heure actuelle, elle n'y arrivait pas.

-j'ai eu tellement peur. Avoua t'elle à voix basse.

Lui aussi avait eu peur. Il aurait tant voulu le lui dire mais les mots refusaient catégoriquement de sortir de sa bouche. Il était condamné à le penser sans jamais réussir à le prononcer.

-c'est terminé. Regarde, je vais bien et je suis là. La rassura t'il, aussi doux que possible.

Les pleurs de l'adolescente cessèrent doucement remplissant ainsi la pièce d'un grand silence. Toujours dans les bras l'un de l'autre, aucun d'eux ne savait quoi dire. Plus précisément, ils ne savaient pas comment l'exprimer. De son côté, Katsuki aurait souhaité lui faire part de tout, tout ce qui l'accablait. La colère, le désarroi, la peur, la tristesse, toutes ses émotions ne demandaient qu'à se libérer mais encore une fois, il en fut incapable. Quant à Kana, elle aurait tant voulu tout lui dire. Lui dire que désormais elle en était sûre, elle était bel et bien amoureuse de lui et qu'elle n'essayerait plus de s'en défaire. Lui dire que son enlèvement avait tout changé pour elle et qu'elle ne pouvait plus lui cacher ses sentiments. Mais comment dire tout cela à voix haute ? Même avec tout le courage du monde, elle ne réussissait pas à prononcer ces mots.

Quelques instants plus tard, Kirishima réapparut coupant ainsi court aux dilemmes internes des deux amants. Lui ainsi que Kana passèrent une bonne partie de la nuit au commissariat aux côtés du blond. Aux alentours de deux heures du matin, les parents de Katsuki arrivèrent, soulagés de retrouver leur fils indemne. Malgré le contexte émouvant de la situation, la mère et le fils Bakugo ne pouvaient s'empêcher de crier sous le regard impuissant du père, fatigué de sa femme et son fils. En effet, rien ne se passait jamais normalement dans cette famille. Un peu avant l'arrivée de M. et Mme Bakugo, Kana qui jusqu'ici avait éteint son téléphone, décida de le rallumer. Elle fut peu surprise de constater qu'aucun de ses parents n'avaient pensé à lui envoyer le moindre message alors qu'ils n'avaient pas parlé à leur fille depuis le jour de l'enlèvement. En revanche, elle avait été littéralement harcelée par trois numéros : Rosa, Antonio et Aizawa qui le lendemain de l'attaque aux camps avait donné son numéro personnel à chacun de ses élèves en cas de danger. Elle rappela Rosa en premier, cette dernière fut instantanément rassurée d'apprendre que l'enfant qu'elle considérait comme sa fille allait bien. Effectivement, elle avait appris par la télévision que plusieurs élèves de seconde du lycée UA étaient sur les lieux d'un violent affrontement entre vilains et héros où plusieurs héros professionnel avaient été gravement blessés. Voyant que Kana n'était pas rentrée chez elle de la journée, elle en avait déduit que la brune faisait partis de ce groupe d'élèves. Elle l'avait directement pressenti, elle connaissait l'adolescente mieux que quiconque, c'était parfaitement le genre de situation dans laquelle elle était capable de se mettre.

-tout va bien, je suis désolée de t'avoir inquiété. Dis bien à Antonio que je vais bien et allez vous coucher. Je rentrerai demain matin c'est promis. Lui dit Kana, bienveillante.

Cauchemars | Bakugo x ocWhere stories live. Discover now