Retour en arrière.

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Un doux soleil estivale réchauffait la pièce alors que la brune enfilait son uniforme aux couleurs de UA. Aujourd'hui était le dernier jour avant les vacances puis dans une semaine tous iraient au camp d'été même ceux qui avaient échoués aux examens. Depuis lundi et leur dispute, Kana n'avait pas adressé un seul mot ni même ne serait ce qu'un regard à Katsuki et ce n'était pas dans des projets de le faire. Tout avait été dit entre eux, mais elle était toujours autant en colère contre lui et cette colère ne risquait pas de s'estomper.
Ce matin, alors qu'elle s'apprêtait à descendre prendre son petit déjeuner, quelque chose de très étrange se produisit. Sa mère entra dans sa chambre, comme si de rien n'était, souriante et presque détendue. Tout ça était tout à fait anormal, elle n'était pas censée être là, elle était censée être en Suisse avec son mari. D'ailleurs, Kana se demandait où était ce dernier. Et plus important encore, elle se demandait ce que sa mère pouvait bien faire ici ?

-bonjour Kana. La salua t'elle étonnamment gentiment.

Elle qui était toujours si tendue et même froide paraissait être d'une humeur étrangement gaie. Elle aurait presque pu avoir l'air d'une mère normale qui disait bonjour à sa fille avant que celle ci ne parte au lycée. La seule ombre au tableau était qu'elle n'était pas une mère normale et qu'elle n'était pas non plus du genre à saluer affectueusement son enfant et à lui souhaiter une bonne journée, l'une comme l'autre savait cela.

-bonjour maman. Répondit l'adolescente, le plus simplement du monde.

-tu as bien dormis ? Demanda madame Tanaka, un sourire faussement bienveillant accroché au visage.

En seize ans d'existence, elle ne s'était jamais une seule fois préoccupée des problèmes de sommeil de sa fille, à tel point qu'elle ne savait même pas que cette dernière en avait et aujourd'hui, alors qu'ils se réglaient petit à petit, elle lui posait la question. Même tous les sarcasmes du monde ne saurait décrire à quel point cette femme pouvait être culottée.

-bien.

-comment est ce que tu vas ma fille ? Dans ton lycée tout se passe bien ? Je suppose que oui, tu as toujours été si brillante. Ajouta l'adulte, s'approchant pour poser une main sur le menton de sa fille.

Plus cette conversation avançait, plus Kana trouvait sa mère étrange. Ce n'était pas dans ses habitudes de se préoccuper de l'humeur de l'adolescente et encore moins de ses études à UA. Elle même n'avait jamais voulu que sa fille étudie dans ce lycée, elle ne manquait d'ailleurs pas de le lui rappeler à chaque fois que l'occasion se présentait.

-qu'est ce que tu veux maman ? Finit par demander Kana, lassée de son numéro de mère aimante.

-rien, ça fait quelques temps qu'on ne s'est pas vu, je m'assure que tu vas bien c'est tout. C'est normal pour une mère non ? Répondît elle, innocemment.

Ce qu'elle disait était vrai, c'était tout à fait normal pour une mère de s'inquiéter du bien être de sa fille, elle devait être l'exception qui confirmait la règle. Il y'a encore peu de temps, Kana aurait été heureuse de voir sa mère s'intéresser à elle mais plus maintenant, pour tout dire, cela l'agaçait. Elle avait finit par se rendre compte que l'attention de ses parents était moins importante pour elle qu'avant. De plus, Kana était loin d'être idiote, elle savait pertinemment que sa mère agissait de la sorte par intérêt. Si madame Tanaka faisait tout ceci, c'était obligatoirement car elle avait quelque chose à dire à sa fille, quelque chose qui nécessitait qu'elle se déplace. Autant dire que cela n'annonçait rien de bon.

-maman, je sais très bien que si tu es là c'est parce que tu veux quelque chose. Lui dit sa fille pour qu'elle en vienne aux faits.

Elle posa un instant ses yeux émeraudes sur sa fille, visiblement surprise que cette dernière ait compris ce qu'elle cherchait à faire puis elle s'assît distraitement sur le lit. Elle ne regardait plus Kana, son regard était désormais fixé au mur comme si le bordeaux des ailes du numéro trois des héros qu'on retrouvait sur un poster était la chose la plus intéressante au monde. Elle continua de fixer la tapisserie de la chambre même lorsqu'elle se mit enfin à parler.

Cauchemars | Bakugo x ocWhere stories live. Discover now