Chapitre 40

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| 23h12 |

J'ai un mauvais pressentiment qui me suis depuis le live de Mahdia en début d'après midi. Les propos que j'ai entendu m'ont fait prendre un pic d'angoisse sur le coup, mais ce pic n'est pas encore redescendu. Je cale ma tête sur l'oreiller, et rabat la couverture sur mon corps, une main sur le ventre et l'autre derrière ma tête pour venir la caler.
     

...

A tourner en rond dans mon lit, le sommeil me désertant visiblement, je saisi mon téléphone sur la table de chevet, la tête enfoncer dans le coussin que je serre de mon autre main.

Moi : ouais ?

Aucune réponse, uniquement un souffle complètement saccadé me donne un signe de présence a l'autre bout du téléphone. Je sors ma tête de l'oreille et regarde la provenance de l'appel, les yeux plissées.

Moi : Mahdia ? Qu'est ce qu'il se passe ?

J'entends qu'elle essaie de parler, de prononcer quelques mots, mais elle n'y parvient pas. Ok. Elle à entamer une crise d'angoisse.

Moi : Mahdia, écoute moi bien, pose le téléphone quelque part, et met en haut parleur, d'accord ? Quelques bruits d'arrière plan me font penser qu'elle s'exécute, je suis là habiba, pose tes mains sur ta poitrine et concentre toi sur les battement de ton cœur, Amel faisait souvent ce genre de crise étant plus jeune, inspire pendant 3 ou 5 battement, et expire ensuite le plus longtemps possible, je te laisse le temps de te focaliser, je ne raccroche pas ne t'inquiètes pas

Quelques minutes s'écoulent, et mon angoisse augmente.

Mahdia : R-Ryad..

Elle sanglote, très fortement.

Mahdia : j-je suis dans la d-douche e-e-et

Moi : tu n'es pas seule okay ? Prends ton temps

Mahdia : i-ils ont fermer l'eau chaude e-et ils m'ont pris mes vêtements R-Ryad, j'ai plus de h-hijeb, p-plus rien, j'ai f-froid et p-peur aussi

Moi : oh les fils de pfouu, j'essaie de canaliser ce que je ressens a l'instant présent mais vue mon impulsivité c'est compliqué, dit-moi, tu as fermer la porte à clé ?

Mahdia : i-ils ont crocheté la serrure, j'-j'ai peur qu'ils reviennent e-et qu-

Moi : j'arrive tout de suite, je me lève de mon lit et court dans la chambre de mon fils, je veux que tu essaies de garder ton sang-froid, wAllah je te dit sa mais je vais les exploser un par un, sur le Coran, je le sors de son lit en le réveillant au passage et lui enfile un gros pull par dessus son pyjama, mais toi s'il te plaît, reste réellement calme, j'ai besoin que tu le sois d'accord ? Je le cale ensuite dans mes bras, ses mains blottit contre mon torse au même titre que son corps tout chaud.

Mahdia : o-oui

Moi : je vais me mettre en route, j'attrape un jogging large, un sweat a capuche et un bonnet dans mon armoire, et te rejoindre avec tout ce qu'il faut, tu me fais confiance Mahdia ? Je rejoins ensuite l'entrée, attrape le plaid du canapé, et ma sacoche, décrochant mes clés de voiture au passage, avant de quitter l'appartement.

Moi : Mahdia ? Dis-je en dévalant les escaliers sous les petits murmure de mon fils encore somnolent.

Mahdia : j-je te fais c-confiance

Je cale le téléphone entre mon oreille et mon épaule et vient attacher Haydar dans son siège auto en le recouvrant du plaid. Je jette les vêtements sur le siège passager et m'élance sur la route.

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