Chapitre 22

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| 18h49 |

Vêtut d'un pantalon fluide brun et d'une chemise blanche surmonté d'un long manteau noir, elle vient ouvrir la portière du véhicule donnant sur le côté passager. Elle dépose rapidement deux sacs sur le siège, puis viens ouvrir la porte arrière pour venir embrasser le front de mon fils, avant de venir prendre place auprès de moi, sous mon regard étonné.

Mahdia : elle rit, me regarde pas comme sa

Moi : je souris, sinon quoi ?

Mahdia : tes sûr que tu veux jouer a sa ? Elle rit, c'est moi qui te défend oublie pas

Moi : je ris, ta mis ta ceinture ou pas ?

Mahdia : sa change de sujet d'un coup, elle attache sa ceinture et cale ses sacs au niveau de ses pieds. Je démarre, et me lance sur la route.

Moi : c'était comment la journée ?

Mahdia : c'était long, mais el HamdouliLah, et la tienne ?

Moi : el HamdouliLah aussi

Un petit bout du trajet se fit dans un silence dès plus apaisant avec des son défilant de ma playlist mis en bluetooth.

Moi : tu as appris de nouvelles choses en deux jours ?

Mahdia : c'était le silence complet, Maître Smith à vérifier la mise en ordre des arguments que je compte exposé, et il les as validés, je sens son regard sur moi, je suppose que l'on ai sur la bonne voie

Moi : je chuchote presque, tout en mettant mon clignotant, tu prends vraiment l'affaire très à coeur

Mahdia : je ne veux pas qu'on viennes briser tout ce que tu as réussir à bâtir autour et grâce à ton fils, il a besoin de son père plus qu'il n'a besoin de quiconque et je trouves sa tellement puéril de ce lancer en justice alors qu'elle ne connait même pas le prénom de son sois disant "enfant", elle met les pieds sur un terrain qu'elle ne connait pas

Je souris, face a la route, tel un détraqué sûrement, mais il y a des paroles qui te touchent inconsciemment, et Mahdia est très forte sur ce point, tout phrase qui sors de sa bouche on un impact plus que frappant sur mon être.

Haydar : babaaaaaa y'ou yaya ?

Moi : a la maison wouldi, je jette un coup d'œil à la jeune femme, "yaya", c'est Yacine, mon petit frère comme tu le sais, la situation étant compliquer avec ma mère qui visiblement m'a l'air du côté de Sheila, je les pris avec moi pour l'éloigner le plus possible de cette enquête

Mahdia : le pauvre, il subi les quelques retomber de cette histoire, elle marque une pause, sa veux dire que je vais le rencontrer ?

Moi : je ris, bah oui, vue qu'il vit avec moi

Mahdia : elle rit, une pression supplémentaire, génial

Moi : arrête, je ris, tu va le kiffer direct tu va voir

Mahdia : si il est aussi fou que toi, elle rit, on est mal barrée

Moi : quoi ? Comment sa aussi fou que moi ? Eh, je me retiens quand je suis avec toi hein, là c'est rien, je ris, faut pas me laisser avec mes potes du quartier sinon tu verras c'est quoi être fou

Mahdia : je suis toutes aussi folles quand je suis à l'internat, elle rit. 

Moi : ah oui ? D'ailleurs, je change de sujet, c'est pas compliqué pour toi là bas ?

Mahdia : mmhh dans quelle sens ?

Moi : le voile, ou bien la religion en elle-même

Mahdia : si tu es sûr de tes valeurs, de tes croyances et de ce pourquoi tu le fais, tu ne fais pas vraiment attention a ce qui se passe autour, elle regarde par la fenêtre, mais je t'avoue que je me prends des petites réflexions, ou qu'on m'attaque beaucoup par rapport à sa parce que je suis la seule voilée officielle, l'une de mes amies souhaite le porter mais elle n'a pas encore eu le déclic donc elle le met de temps à autre pour s'y habitué, qu'Allah le lui facilite d'ailleurs

Moi : Amîn, tu sais pourquoi tu es la seule ?

Mahdia : la majorité des cabinet d'avocats ne prenne pas les personnes voilées, parce que le voile est interdit dans certain tribunal, et qu'il est assez mal vue en France donc c'est difficile de trouver sa place dans ses cas là, parce que l'entreprise, lorsqu'elle accepte une personne dans mon cas, prends le risque de voir son image se détériorer, elle esquisse un léger sourire, mais, Monsieur Smith croit en mon potentiel et fait la part des choses sur ce sujet

Moi : je souffle, Allah guide et égare qui il veut, la mentalité d'aujourd'hui ne fait que se dégrader malheureusement, a croire qu'en ayant la chance d'aller dans un cabinet d'avocat, tu ne vas faire qu'exposé tes croyances sur chaque affaire qu'ils seraient susceptibles de te confier

Mahdia : Amîn, c'est sa, l'humain est vraiment grave quand même

Moi : je suis bien d'accord

Haydar : ayin

Mahdia : elle rit, j'étais sûr qu'il allait être pieux, mais à ce point là

Moi : attend quand il va apprendre la prière, je ris, il va être confiner dans sa chambre de son plein grés pour faire des du'aa

Quelque minutes plus tard...

On arrive devant les bâtiments, je me gare à ma place habituelle, et libère mon fils de son siège auto.

Mahdia : tout ce que tu dis dans tes son est donc la strict vérité, dit-elle en observant les alentours.

Moi : je ne me vois pas raconter la vie de quelqu'un d'autre, j'écris mes texte avec mon vécu, mes ambitions et mes émotions, et lorsqu'on me demande de changer certaine parole de mes écrits, cela devient tout autre que moi-même

Mahdia : c'est beau, et très authentique de ta part

Moi : je ris, merci bien

Je prends mon fils en l'aggripant sous ses aisselles, et vient le caler dans mes bras.

Moi : on va retrouver yaya ?

Haydar : yayaaaaa !

Mahdia : il est proche de ton frère ?

Moi : je ris, c'est son acolyte, je souris, Yacine c'est comme un deuxième père si tu veux, quand je suis occupé ou que j'ai besoin d'aller me vider la tête, même si sa arrive rarement, c'est lui qui s'en occupe pour me laisse le champ libre, je la regarde, et toi ? Tu as des nièces c'est sa ?

Mahdia : elle sourit, oui j'en ai 2, Sofia et Kelhany

Moi : elles ont quelle âge ? J'ouvre la porte de la cage d'escalier.

Mahdia : 3 et 5 ans, j'entretiens la même relation que Yacine peut entretenir avec ton fils

L'impression qu'elle est comme moi, que nos vies m'ont l'air similaires, qu'elle a un lien avec mon fils que je ne saurais décrire, l'impression qu'elle me comprends sans même que je n'ai besoin de m'exprimer. Elle me fait sentir autre que RK, elle me fait découvrir Ryad d'une manière autre qui m'est encore difficile de cerné.

[...]

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