Chapitre 1

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| 7h21 |

Mon réveil humain vient de se manifester, comme il le fait depuis un an et quelques mois maintenant. Je retire la couverture, vêtus d'un jogging et au torse dépourvu de tee-shirt, et traverse le couloir pour rejoindre la chambre d'où provient les pleurs et gémissements.

Moi : Bah alors mon fils ?

Je le retrouve debout, solidement accroché au barreau, le visage larmoyant malgré la faible luminosité de la pièce, et le peu de ses cheveux, est ébouriffé. J'ouvre les volets, et laisse la fenêtre entre-ouverte pour faire circuler l'air. Je m'approche ensuite du lit, et l'attrape pour venir le caler dans mes bras.

Moi : c'est quoi ses grosses larmes ? Papa il a dit on est des bonhommes hein

J'essuie ses joues a l'aide de mon pouce et ses petites mains se repli autour de mon cou. J'effectue de petits mouvements dans son dos pour le calmer progressivement.

Moi : roh non faut changer la coucheeeee

Je le dépose sur l'emplacement prévu, et viens le débarrassée de la gène que lui provoque cette couche pleine. El hamdoulilah, il est en bonne santé.

Moi : je rêves ou tu te moque de moi ?

Il ris, jouant avec ses pieds ou bien le talc, malheureusement pas fermer. Erreur de ma part.

Moi : mais ! Il est même pas 8h, et ta vue comment tu nous as salit déjà ?

Mon torse et pâle dû à la poudre blanche, et son visage ainsi que son body sont complètement recouvert de cette même poudre.

Moi : je ris, on dirait un p'tit jnoun

Je lui dessine de petite forme sur le visage en riant de mes conneries. 20 ans, mais je suis un enfant, malgré tout en charge d'un bébé.

Moi : faut vraiment que j'arrête de faire du n'importe quoi moi wAllah

Je saisi un gant de toilette, et nettoie son visage, puis je lui troque son body pour un jogging noir avec un pull blanc, de la marque Nike.

Moi : Allah y barek, une beauté mon fils

Je le reprends ensuite dans mes bras et vient embrasser ses joues, avant de le déposer sur le sol, le regardant vagabonder vers la cuisine. A l'aide du même gants de toilette, je nettoie mon torse, et range un peu le bazar que j'ai sortie avant de rejoindre mon mini moi dans la cuisine.

Moi : bon qu'est ce qu'on va se faire nous ?

Parler à un enfant d'un si petite âge, c'est récolter de petits gazouillis ou alors de faible début de parole en guise de réponse.

Moi : toi, c'est le biberon au chocolat matinale, avec un mini pain au chocolat

J'embrasse le sommet de son crâne avant de saisir le biberon de verre, de le remplir de lait, que je met a chauffée et de le remplir de deux cuillères de chocolat en poudre. Je sors ensuite un sac de boulangerie en papier marron, et récupère le dernier pain au chocolat qu'il contient. Je dépose le tout sur la tablette de sa chaise haute et vais récupérer l'enfant que je retrouve en train de jouer avec les coussins du canapé.

Moi : je ris, une vrai p'tite tête de rebeu toi

Des cheveux courts qui poussent en forme de boucle, des yeux marron très foncé sous forme amandé qui le rends mystérieux, une peau brune dû à sa mixité d'origine. Il fera des ravages celui-là c'est sûr.

Moi : allez vient wouldi

Je lui tends la main, et il descend du canapé difficilement, en courant pour l'attrapé. Je le porte et vient le déposer dans sa chaise haute.
Moi : on dit quoi avant de manger ?

Lui : Biayallah

Moi : Bismillah, je le regarde émerveillé en riant légèrement, mais c'est bien, c'est bien, allez mange

Il saisi son biberon de ses deux mains et en prends plusieurs gorgée de suite. Pendant ce temps je me prépare des tartines, allume mon téléphone, et me sert un vert de lait bien chocolaté. Tel père tel fils.

Moi : aujourd'hui, on a beaucoup de chose à faire

Je tchèque mon agenda. Courses, Mama, et studio. Sa paraît être peu, mais mon orientation dans les magasins et la pire donc le temps s'éternise, ma mère me retiens toujours quelque minutes ou heures de plus lorsque je m'apprête à partir, et le studio va littéralement me prendre tout le reste du temps que j'aurai réservé.

Moi : attend, il manque une partie là, je suis pas fou ?

Ma tartine à un coin manquant, et il y à une trace de doigt dans la pâte a tartiner que j'ai étalé dessus. Faudra lui apprendre la discrétion à cette enfant.

Moi : et quelque chose me dit que c'est toi le voleur dans l'histoire

Le chocolat autour de sa bouche surtout.

Moi : tient, ta de la chance d'être mon fils

Je découpe une tartine en deux, puis en petit carré pour lui faciliter l'étape de la mastication avant de les déposer sur la tablette en plastique.

Devenir père, à renforcer ma notion de partage.

[...]

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