Chapitre 39

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|14h12|

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@ hijab_metissé vient de lancer un live

Je clique sur la notification, assis autour de la table de la cuisine, surveillant mon fils qui mange ces nuggets avec de la purée.

Elle : elle rit, dite vous mon premier hijeb je les fait avec un tee-shirt hein, j'avais une sacré tête pour me présenter à Dieu, ces yeux scrute l'écran avant de s'en détacher pour saisir un classeur, "tu fais quoi ?" Je prépare ma prochaine composition pour ma prestation de ce week-end

J'ose envoyer un commentaire.

Elle : "sa sera quoi le sujet ?", elle sourit, cela dépend de mon imagination, oh attendez

Elle se lève de sa chaise de bureau, et je reconnais instantanément sa petite chambre d'internat, elle prends le téléphone entre ces mains, et retourne la caméra afin que l'on vois le sol.

Elle : j'ai pas encore assez de cran pour circuler avec un niqab dans les couloirs, je l'imagine hausser les épaules, il y a une salle musicale ici avec un piano mis a disposition, sa vous dit que l'on aille composer ensemble ?

Les "oui" fusent dans les commentaires, la faisant rire. On entend un bruit de fond, sûrement elle qui saisi son classeur, puis une clé apparaît à l'écran, s'insérant dans la serrure pour verrouiller sa petite pièce d'intimité.

Elle : elle prends une voix aussi basse qu'un chuchotement, sa bouche prêt du micro, "tu fais comment pour prier ?", J'essaie de rassembler les prières quand je n'arrive pas a les faires à l'heure, même si, malheureusement je ne peux pas faire les 5 obligatoires pour diverses raisons, je fais celle de fajr et de l'ishaa mais les trois autres restantes, c'est en fonction de mon environnement on va dire

?? : Regardez v'là la terroriste

? : Arrête Tyler, tu vas trop loin en ce moment

?? : Quoi ? Tes pas d'accord ? Il rit sarcastiquement, regarde là, toujours seule, habillé large, sa peau complètement recouverte, je suis sûr elle a un packtage là dessous pour se protéger de l'explosion qu'elle prépare

Des insultes, des injures, des mots sincèrement violent fusent en commentaires au même titre que ma tension commence a monter. Pourtant Mahdia, elle, ne réagit pas, elle se contente de tracer sa route, malgré les phrases qui lui sont jeter.

??? : J'suis sûr avant t'étais une pute et pour cacher ta réputation tu t'es dit que t'allais faire la hlel ptdrr mais sa marche pas hein, on t'a tous percer à jour sale conne

Allah guide et égare qui Il veut.
Et ma main, en poings frappe et épargne qui elle veut, elle aussi.

Après plusieurs paroles du même style, elle finit par entrée dans une salle, et nous poser, la caméra toujours retourner.

Elle : je met mon niqab et je vous reprends

Elle exécute ces paroles et vient retourner la caméra. C'est une pièce murée, de forme ovale au plafond vitrée, et aux arabesques sur les plaintes. Le téléphone a pris place sur le piano, a l'emplacement où les partitions sont censé être poser, et elle, c'est assise sur le petit tabouret, les yeux légèrement larmoyants. Je la connais bien maintenant.

Elle : ces yeux scrutent les commentaires, arrêtez de les insulter s'il vous plaît, c'est vous qui prenez des pêchés après, eux ils s'en foutent ils sont inconscient, mais vous, croyant en Dieu, garder votre venin pour qu'Il fasse tourner la roue plus fortement Insha'Allah, elle ouvre quelque chose sur le piano, dévoilant les touches blanche et noir qui le composent, "pourquoi tu n'as pas répondu ?", Allah voit tout, et le silence est la meilleure des réponses face a ce genre de comportement, elle laisse courir ces doigts d'une légère pression pour faire sortir le son de chaque touche.

Haydar : baba yadar y'a fini !

Je regarde mon fils, tout souriant, de la purée autour de la bouche, sur le bavoir et sur la table aussi.

Moi : je ris, tes sur ? Il en reste plein encore, regarde là, je pose mon téléphone et passe mon doigts sur sa joue récoltant une trainer de purée que je lui montre, alors ? Il se penche et pose sa bouche sur mon doigt pour manger la purée.

Haydar : y'a fini !

Moi : mais, je ris, n'importe quoi

Je saisi sa petite assiette et la cale dans l'évier en prenant soin d'essuyer la table au passage, de retirer son bavoir et d'essuyer sa bouche.

Moi : je ris, là c'est bon ta finit, je pose ma main sur le haut de sa tête lorsque je passe derrière lui, tu veux un dessert ? Je lui sors une pompote, un yaourt, une poire, et un pot de glace pour enfants vanille/fraise, tu choisis ? Il me pointe la pompote du doigt, c'était logique je sais même pas pourquoi je tes sortit tout sa, je ris en dévissant le bouchon pour le lui faciliter l'ouverture avant de la lui donner.

Haydar : meci ! Il me sourit grandement. J'ai envie de le manger ce gosse.

Moi : et on oubli pas quoi mon fils ?

Haydar : il lève la compote, bimillah !

Moi : bis, Haydar, Bismillah

Haydar : oh, BISMILLAAAHHHHH, dit-il avant de redescendre la compote au niveau de son visage pour commencer à l'entamer.

Moi : je ris, sauvage va

Je le descend de sa chaise haute pour le poser au sol.

Moi : fait pas de bêtise avec et quand tu as finis, tu sais où tu l'as met ?

Il acquiesce avant de s'enfuir a petite enjambé vers le salon. Je cale mon téléphone face au levier, en continuant d'assister au live que je n'avais pas quitter, tout en faisant la vaisselle.

Elle fait courir ces doigts sur le piano, comme si un sentiment de liberté l'envahissait a ce moment précis, tout en fredonnant un certain air, avec une voix d'une infime douceur, avant de s'arrêter brusquement.

Elle : vous savez, le racisme de nos jours c'est quelque chose devenu très commun, tout le monde suis les idéologies des autres sans chercher à ce poser de quelconque question sur le sujet, on nous considère comme des étrangers venu trouver refuge sur leurs terres parce que notre pays initiale est en guerre, ou bien, on nous voit comme des personnes cherchant à s'approprier leurs terrains de vie en instaurant nos propres lois, mais il n'en ai pourtant rien, elle soupire, lorsque vous recevrez des insultes ou des propos déplacer par rapport à ce que vous êtes, d'où vous venez et ce que vous pouvez représenter, et je parles aussi pour les personnes qui font partit de la team "arc en ciel" si je puis dire, ne culpabiliser jamais d'être vous même ou d'être ce que l'on vous a fait devenir, c'est seulement la mentalité des gens et l'éducation qu'ils ont reçu qui font que l'on se fait traiter comme des moins que rien, mais cela ne doit pas vous remettre en question sur qui à raison ou bien qui a tord dans l'histoire, rester qui vous êtes et apprenez a vos cadets ou même vos anciens si ils sont ouvert d'esprit, que vous n'avez rien choisi de ce qui vous composés hormis votre mentalité parce que votre passé on fait que, votre mental c'est forgé avec vos expériences, mais ne laisser personne vous faire douter de ce que vous êtes, de ce que vous vallées, ou de ce que vous méritez, vous êtes tous incroyable et beau à votre manière, soyez donc fière de vos différences et, montrer les, ils ne sont pas une honte, ils sont votre plus belle atout, on peux l'imaginer sourire dû à ces yeux qui se plissent.

Elle à tout dit.

Elle : je vous laisse pour aujourd'hui, prenez soin de vous !

[...]

| H A Y D A R |Where stories live. Discover now