Chapitre 81 - Alicia

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Alicia acquiesça. Jeanne avait eu besoin de parler après être allé voir Caroline pour sa première prise de sang. Celle-ci avait révélé la présence d'hormones de grossesse malgré l'injection pour l'éviter. Sa cousine avait été angoissée et elle voulait éviter de mettre Loki au courant avant d'être sûr. Heureusement, la deuxième prise de sang avait révélé un taux d'hormones plus faible que la précédente mais Jeanne semblait soulagée et Caroline avait fait des examens complémentaires qui avait certifiée à cette dernière qu'elle n'était pas enceinte.

Non ! s'étrangla-t-il. Elle a démenti le fait qu'il soit en cou..., elle a dit ...

Alicia voyait bien que Thomas n'arrivait toujours pas à concevoir que Jeanne ne lui appartenait plus et qu'elle l'avait « remplacé ». Sa détresse lui fendait le cœur.

C'est complexe, je ne comprends pas comment ils fonctionnent. Simplement dis-toi qu'ils sont ensemble et que tu n'y peux plus rien. Tu dois faire le deuil de Joyce, tu dois faire le deuil de ton mariage.

Comment veux-tu...

Tu dois le faire pour tes fils. Théo t'en veut encore terriblement pour les avoir abandonnés.

Alicia venait de causer une nouvelle blessure à Thomas, le plongeant dans le silence quelques minutes. Elle le vit réfléchir, la tristesse inscrit sur ses traits. Puis son visage s'apaisa un peu.

Tu as raison, comme souvent. Si j'avais su que tu étais bisexuelle, je t'aurais surement épousé, dit-il ironiquement.

Si nous nous étions mariés, je t'aurais surement trompé avec une femme, répliqua-t-elle sur le même ton.

Thomas leva ses yeux bleu gris vers les siens et eut un demi-sourire.

Tu aimes vraiment Murtagh uniquement parce que c'est Murtagh et pas à un autre ?

Alicia se mordit les lèvres, coupable de cette vérité. Thomas rit amèrement.

Les Longinaud et Murtagh, toute une épopée, hein ?

À croire !

Fais-lui en baver quand même ! plaisanta-t-il légèrement. Je dois t'avouer que je suis quelque peu jaloux que vous l'aimiez autant. Même auprès de Francine, il fait fureur. Ça doit être le « charme écossais ».

Il fit la bise à Alicia et disparut par le portail, rentrant surement à pied jusqu'au château.

Alicia retournait vers l'entrée de la maison quand elle vit la silhouette massive de Murtagh.

Tu fais dans l'espionnage, maintenant, cracha-t-elle.

Non, répondit piteusement celui-ci. J'ai attendu que vous ayez fini. J'apprécie Thomas mais je doute que ce soit réciproque.

Il se tut en la dévisageant. Elle gardait volontairement un regard acéré. Elle l'aimait mais elle n'était pas prête à lui pardonner. Elle avait toujours eu conscience qu'elle ne pourrait jamais remplacer Jeanne. Sa cousine avait une place particulière dans le cœur de l'écossais. Ce dernier allait devoir lui prouver qu'il était prêt à lui faire la place nécessaire pour qu'il puisse y avoir quelque chose entre eux.

En repensant à Jeanne et à Loki, son cœur se pinça. Il était étrange de voir à quel point les deux étaient incapables de s'avouer leur amour, alors qu'il était aussi visible qu'un nez au milieu d'une figure.

Je t'aime, balança Murtagh de but en blanc.

Alicia sortit de ses pensées, complètement ahurie. Avait-elle bien entendu ?

Le présent est à vivreWhere stories live. Discover now