3.➰

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Lorsque je reviens à moi, ma première pensée est que je trouve le lit ainsi que les draps très confortables.
Puis j'ouvre les yeux et constate que cette chambre n'est pas la mienne, les murs sont d'un blanc immaculé tellement que mes yeux ensommeillés sont éblouis .
Me souvenant des événements de la veille, je m'extirpe de mon lit et cherche machinalement sur mon biceps droit la marque des crocs de ce « vampire », à la place je trouve une sorte de tatouage avec des lignes et des courbes entrelacées.
Je ne saurais dire à quoi ce motif ressemble.
Toujours est-il que kidnapper des gens et leur faire un tatouage sans leur consentement c'est tout sauf normal. Sérieux c'est une putain de secte ou quoi ?

Je décide de tendre  l'oreille, si mes ravisseurs m'ont enlevé c'est qu'ils attendent quelque chose de moi, et qu'ils vont sûrement ne pas tarder à revenir.
Tant mieux, je vais les attendre.
Je cherche la porte d'entrée et finit par la trouver, les murs étant en pierre grossièrement taillée, il est facile d'y trouver des prises pour l'escalader.
J'entreprends donc d'escalader le mur ce qui se révèle être facile et prend appui avec mes mains sur le plafond pour me stabiliser.

Me voilà en position d'attaque, si mes ravisseurs rentrent j'aurais l'avantage de l'effet de surprise, peut-être que je pourrai même les enfermer si je suis assez rapide.

Justement, voilà que j'entends des voix et des pas qui se rapprochent malheureusement la porte étouffe les bruits ce qui m'empêchent de discerner le sujet de leur conversation.
J'entends un cliquetis de serrure et la porte s'entrebaille laissant apparaître une touffe de cheveux bruns ébouriffés, des épaules larges sous un tee-shirt noir mince.

L'inconnu d'hier soir....

Je serré les dents de colère, mais c'est qui ce type ?

Aveuglée par ma colère, je saute sur son dos et le plaque au sol grâce à mon poids.
Je l'entends étouffer un gémissement de douleur, satisfaite je lui bloque les mains au milieu du dos.
Plus il forcera, plus il aura mal.
Un ricanement arrogant dans mon dos me dégrise de ma petite victoire puis une voix inconnu se met à parler :

- Dis donc Alec, depuis quand tu te laisses plaquer au sol ?

La question dite d'une voix ironique m'irrite au plus haut point. Je tourne la tête afin de voir qui est cette personne, hélas baisser sa vigilance est la pire chose à faire dans ces moments là. L'inconnu en profite alors pour me plaquer au sol à mon tour, mais cette fois sur le dos, lui à califourchon au-dessus de moi. Mon corps est désormais prisonnier entre ses jambes.
J'étouffe un juron et me retrouve nez à nez avec cet Alec apparemment, c'est bon à savoir.
Il me fixe de ses grands yeux bleus, comme un ciel d'été sans aucun nuages.

Cependant la voix m'arrache à mon analyse pour un commentaire vraiment inutile :

- Voilà je préfère ça, dit-il

Il peut pas la fermer lui ?
N'y tenant plus je tente de me libérer, je gesticules dans tous les sens, je tente même de le mordre, rien n'y fais.

- Qu'est-ce que vous me voulez à la fin ? Lâchais-je excédée

Alec me regarde encore plus intensément et me réponds :

- On ne te veut aucun mal, laisse nous juste t'expliquer la situation.

Il continue :

- Si je te lâche tu me promets de ne pas me replaquer au sol ?

Je laisse échapper un léger rire :

- Ouais ok, dis-je

Il desserre sa prise sur mon corps et se relève lentement, il me tend la main mais je ne suis pas encore prête à lui accorder ma confiance, je me relève donc seule.
Je vois bien dans son regard que mon action l'a blessé, cependant il conserve un visage impassible.
Je détourne mon attention de lui pour me concentrer sur la voix arrogante que j'ai entendu tout à l'heure, elle appartient à un garçon blond, les cheveux longs, plaqués en arrière, tout en muscle mais contrairement à Alec, il est un peu plus petit.
Tout dans sa posture transpire l'arrogance, depuis sa posture adossée au chambranle de la porte avec les bras croisés, jusqu'à un putain de sourire narquois qui a l'air collé à la glue sur son visage.

Lui et moi, c'est clair que l'on ne va pas s'entendre.
D'ailleurs il prend la parole :

- Bon on dirait que la tigresse a été domptée, on peut aller rejoindre les autres maintenant ? Lâche-t-il d'un air impatient comme si j'étais une perte de temps.
Et sur ces mots il tourne les talons et disparaît dans le couloir.
Qu'est-ce qu'il peut m'énerver celui là !
Et ça fait même pas 10 minutes que je le connais, ça commence bien.

- Aller suis nous, me dit Alec d'une voix douce et calme comme s'il tentait de faire disparaître les mots arrogants de cet autre inconnu.
Décidément je fais la connaissance de pleins de personnes dernièrement, c'est bizarre de se sociabiliser.
Enfin si on peut appeler ça comme ça. Et c'est ainsi que je quitte la chambre sans un mot à la suite d'Alec.

Le manoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant