Faith (T.3 de Believe)

Chapitre 13

Je fouillais dans les affaires d'Artan à la recherche de quelque chose d'intéressant, je n'entendis pas la porte s'ouvrir ni les bruits de pas se faisant de plus en plus entendre à mesure qu'ils s'approchaient. 

Un raclement de gorge me fit sursauter.

- Qu'est-ce que tu fais ? me demanda une voix grave.

Pourquoi fallait-il toujours que je tombe sur lui aux mauvais moments ?

- Qu'est-ce que TU fais ici ? rétorquais-je. 

- Je cherche Artan.

- Et bien il n'est pas là, dis-je en le poussant vers la sortie. 

Il n'eut même pas le temps de répondre quoique ce soit que je lui fermais la porte au nez avant de la fermer à clé.

Il frappa fortement contre la porte.

- Ouvre la porte, tu n'as pas le droit d'être ici, hurla-t-il. 

- J'ai le droit d'aller où je veux, répondis-je. Ne frappe pas trop fortement contre la porte, si tu la casses Artan risque de ne pas être heureux.

- Era Wilson, je te maudis! dit-il en s'énervant et en frappant une dernière fois contre la porte en bois. 

- Et bien je te maudis encore plus, Irwin je ne sais quoi.

Je continuais mes recherches. Il y avait une pile de papiers cachée par une enveloppe. Je retirais l'enveloppe et pris les papiers entre mes mains. La première page était vierge à l'exception du "Confidentiel" écrit en gros en diagonale. Cela éveilla ma curiosité. 

Quand je vis que ces papiers venaient du gouvernement, je fus confuse. Pourquoi Artan recevait des lettres du gouvernement ?

Apparemment Artan les avait averti de la menace qui pesait sur la meute et le gouvernement leur proposait une aide. J'espérais que Artan n'avait pas accepté car sa meute leur serait redevable. 

Il y avait une autre lettre qui venait cette fois-ci du Canada et de personne d'autre que Thaddeus. Il demandait à Artan de passer le voir quand nous serions au Canada. Cela ne risquait pas d'arriver. 

La porte recommença à bouger. Irwin ne laissait vraiment pas tomber. Puis quelqu'un toqua. Irwin ne toquerait pas aussi doucement. Irwin ne toquerait pas du tout sachant que c'était moi derrière la porte. 

Je me levais donc et ouvrais la porte. 

- Que faisais-tu dans mon bureau ? me demanda Artan quand j'ouvrais la porte. 

Irwin était derrière lui les bras croisés.

- Je venais te voir. Je n'ai pas le droit ? demandais-je innocemment. 

- Bien sur que si. Mais laisse la porte ouverte la prochaine fois, ne la ferme pas à clé.

- Très bien, dis-je en retournant m'asseoir sur la chaise de bureau. 

Il posa ses mains sur le bureau et se pencha pour m'embrasser. Puis il se retourna vers Irwin et laissa son corps appuyé contre le bureau. 

- De quoi voulais-tu me parler ? demanda Artan à Irwin. 

- Devant elle ? Ca concerne les réunions.

- Ca tombe bien, je veux en faire partie, annonçais-je.

Ils tournèrent leur tête brusquement vers moi.

- Non, annonça Irwin.

- Ce n'est pas toi qui décide. J'ai le droit d'y participer mais j'ai surtout le devoir de le faire. J'ai besoin de savoir ce qui se dit et ce qu'il se passe.