Chapitre 9

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Je me réveillais avec un mal de tête dû au fait d'avoir pleuré avant de dormir et d'avoir beaucoup trop dormi. Treize heures de sommeil. Moi qui en avais d'habitude besoin que de sept. 

Nala n'était pas dans son lit. Il était 15 heures. Elle devait sûrement être à la fac, nous étions vendredi. 

Je descendis sans prendre la peine de mettre une tenue plus convenable. J'étais habillée d'un legging et d'un tee shirt bien trop large pour moi. Mes cheveux étaient attachés en un chignon décoiffé au dessus de ma tête. Je me dirige directement vers la cuisine. 

Je sortais mon plat de nouilles de la veille du frigo ainsi que la bouteille de jus de pomme et un verre, chose que je n'aurai pas fait si j'étais chez moi. Je m'asseyais et mangeais mon repas après l'avoir réchauffé.

- Tu viens de te réveiller ? me demanda le père de ma meilleure amie en entrant dans la cuisine. 

- Oui, répondis-je avec une voix légèrement cassée dû au fait que je venais de me réveiller et que j'avais pleuré une bonne partie de la nuit. 

Il prit place en face de moi et regardait par la fenêtre qui se trouvait derrière moi. Je savais qu'il ne me regardait pas pour ne pas me mettre mal à l'aise. 

- Tout va bien Era ? me demanda-t-il. 

Je restais silencieuse ne sachant pas quoi lui répondre. Nous savions tout les deux que répondre oui serait mentir. 

- Aimer peut parfois être douloureux. Et toi seul peux savoir si c'est le genre de douleur qui mérite d'être vécu.

- Je pensais que vous écrivez des livres de développement personnel, pas des livres de romance. 

Il rigola légèrement. 

- Parfois les deux sont bien plus liés qu'on ne le pense. 

Je continuais à manger mes nouilles alors que je sentais son regard sur moi. 

- Tu as grandi Era, fit-il remarquer. Tu as grandi bien trop vite pour ton âge. Et en si peu de temps. 

Je stoppais mes mouvements. Ma fourchette en plein air. Puis je me repris et continuais à manger. 

- Je sais, répondis-je. 

- Tu es encore jeune. Vis ta vie pleinement. Souris, ris, amuse toi. 

- Parce qu'après il sera trop tard ? demandais-je. 

- Il ne sera jamais trop tard. Mais il se pourrait que tu regardes ta vie en arrière et réalise que si tu pouvais, tu aurais fait les choses différemment et aurais profiter du moment présent pleinement. 

- Il est dur de sourire quand tout va de travers, fis-je remarquer. 

- Cela est encore plus magnifique de sourire quand tout va de travers. Sourire quand tout va bien est une réaction naturelle. Sourire quand tout va de travers démontre une force en soi. 

- Tu devrais écrire cela dans ton nouveau bouquin. 

- C'est déjà fait, me répondit. Crois donc tu que je sors des phrases si élaborées sans y avoir pleinement pensé avant. 

Je souris face à sa réponse. 

- Prépare toi, je t'emmène chez toi dans 30 minutes pour que tu puisses récupérer ta voiture. Tu es libre de revenir ici et de rester autant de nuits que tu voudras. 

- Merci beaucoup. 

Il me fit un faible sourire avant de se lever. 

Je finis de manger mes nouilles puis lavais mon verre et montais à l'étage. Je gardais le legging dans lequel j'avais dormi mais échangeais mon tee-shirt contre un sweat shirt. Je changeais également mes chaussettes courtes contre des longues plus épaisses. J'enfilais ma doudoune et rejoignis le père de Annabella dans sa voiture après avoir enfilé des bottes. 

Faith (T.3 de Believe)Where stories live. Discover now