Chapitre 72 - Je t'aime !

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Oui ... Je ... Il m'a...

Elle n'arrivait pas à coordonner ses idées. Elle les avait au bout de la langue et quand elle cherchait à les formuler, celles-ci disparaissaient.

Par les Nornes ! ... PARLE !

Loki l'avait attrapée brusquement par les bras. Jeanne sentait la force mal maîtrisée qui froissait ses muscles. Sa froideur l'envahit à travers ses vêtements et lui soutira un gémissement impudique. Dougal se gaussait au pied des marches. La lycane ne comprit pas ce qu'il dit, elle était bien trop obnubilée par la présence imposante du dieu, par ses traits parfaits malgré son énervement, par ses yeux bleus tempétueux, par sa bouche crispée dans un étrange rictus attendant qu'elle lui réponde. Elle voulait le toucher mais celui-ci la lâcha précipitamment avant qu'elle ne puisse esquisser un geste, retournant nerveusement au centre de l'estrade.

Jeanne l'entendait vilipender l'écossais avec mépris. Les mots lui échappaient, au contraire du ton et des inflexions de la voix de son alpha. Cette dernière parcourait son corps comme une caresse à la fois brûlante et délicieuse. Elle avait de plus en plus chaud. Elle commençait à se tortiller sur son siège, ne tenant presque plus en place. Elle inspira profondément, cherchant le calme, le contrôle d'elle-même. La voix coléreuse mais envoutante du dieu l'en empêchait, son parfum qui parvenait tout de même jusqu'à son nez auusi.

Un hoquet de souffrance s'échappa de ses lèvres alors que des larmes coulèrent sur ses joues. La crispation lancinante renaquit dans son ventre. Il lui manquait. Elle avait besoin de sa présence. Elle avait besoin du contact de ses doigts sur sa peau. De ses tendres caresses échangées quand ils n'étaient que tous les deux.

L'irritation du dieu se transforma en colère dévorante. Jeanne étouffait sous ses émotions violentes. Elle était littéralement écrasée par son aura sombre.

Loki ..., couina-t-elle difficilement.

Tout le monde se tourna brusquement vers elle. Son alpha la regarda sévèrement, ses iris bleues exprimant un mélange entre la colère et le dégout. Son énervement se fit encore plus intense. Tout ce qu'elle ressentait à travers lui était de sa faute, de son état actuel. Ce fut le coup de grâce pour l'oméga. Elle se sentit soudainement rejetée et n'eut comme seul réaction de s'enfuir à toutes jambes. Elle devait s'éloigner de lui avant d'être totalement consumée.

Jeanne chercha refuge dans le temple. Elle transpirait fortement, son corps suffoquait sous ses vêtements. Elle avait besoin de fraîcheur pour contrôler la crise qui arrivait. La lycane avait compris que cette dernière avait été précipitée par les sentiments du dieu, par son toucher et surtout par leur soudaine proximité en peu de temps.

Dès qu'elle avait passé les lourdes portes, elle avait tourné sur sa gauche, allant se cacher derrière une colonne donnant sur le collatéral nord. Elle retira son pull, ses chaussures et ses chaussettes, remonta son pantalon au niveau de ses genoux et se colla intégralement contre le mur nord. Le froid de la pierre la fit soupirer de bien-être et elle ferma les yeux. Ce contact n'était pas aussi salvateur que celui de son alpha mais il lui apporta un certain soulagement.

Elle resta un très long moment ainsi, se concentrant uniquement sur sa respiration et sur la tranquillité que devait retrouver son esprit. Rien n'y faisait. Sa température continuait d'augmenter. Son sang bouillonnait de plus en plus. Le tiraillement de son ventre devenait plus intense à chaque seconde. La moindre pensée était tout à son alpha qu'elle désirait ardemment. Elle n'avait pas pris ses inhibiteurs avec elle. Les crises n'avaient jamais été aussi forte qu'à présent. Son esprit devenait plus clair mais était concentré sur un seul objectif. Ses sens étaient beaucoup plus sensibles mais à la fois plus brouillés. Sa respiration se faisait haletante. Ses muscles tremblaient. Elle avait besoin de lui plus que jamais.

Le présent est à vivreWhere stories live. Discover now