Anytime...

Chapitre 35

Installé dans ce vaste salon, un grand lustre illumine le centre de la pièce, laissant les murs à la noirceur. Je ne peux pas m'empêcher de jeter mon attention sur les cadres-photos encrés dans la table basse ; Lucius et Narcissa fière de leur fils. Leur fils prodige avec les cheveux blond de son père prouvant qu'il s'agira d'un bon Malfoy. Contrairement à la plupart des partisans de Voldemort, les Malfoys sont passés entre les mailles du filet. Contrairement aux autres mangemort, ils ne sont pas à Askaban, Voldemort le savait, il a alors chargé à Lucuis de s'occuper du retourneur de temps. Voldemort reviendra, personne n'est bête, mais Lily et James eux sont partis pour de bon et je ne compte pas rester les bras croisés.

Lucius entre dans son immense salon, il l'ouvre les bras tel, on accueille un vieil ami et s'exclame :

-    Severus, que me vaut ce plaisir ?

J'esquisse un sourire, heureuse que ma potion fait l'illusion. Plus qu'a prendre ce qui m'intéresse.

...

Le grincement saccadé de la porte me ramène immédiatement à la réalité. La porte finie par s'ouvrir en grand comme après un courant d'air. Les bougies n'éclairent pas cette partie de la pièce pourtant je sais instinctivement que c'est lui. Il s'avance dans la pièce, les ombres et la lumière semblent se plier à sa volonté. Je me lève bien préparée à lui faire face. Il porte une longue cape noire qui a surement pour but de le dissimuler entièrement lorsque la capuche est mise. La capuche retirée laisse apparaitre, son visage parfaite symétrique, parfaitement confiant. Mes yeux se posent sur la bague qu'il porte, la même dessinée par Frank Brice. Il ne se cache même pas, il ne dénie rien. Il m'offre tous les indices sur un plateau d'argent. Des indices que seule ma parole pourra témoigner, ma parole contre la sienne. Un pas de plus le fait entrer dans la lumière, la laissant éclairé son visage, ses yeux n'ont jamais été aussi noire. Un sourire s'étend sur son visage :

-    Ravi que tu es attendu. Tu ne le regretteras pas.

-    Comme si tu m'avais laissé le choix.

Il prend un air faussement choqué tel un comédien prêt à jouer le rôle de sa vie :

-    Attends, ne me dit pas que John t'en a empêché ? Toi qui es toujours invincible, un simple moldus ? Non, je ne peux pas te croire.

J'esquisse un faux sourire face à son sarcasme et lui pose la question qui me brule les lèvres :

-    Alors, qu'est-ce, tu veux ?

Il avance d'un pas pour croiser sans encombre mon regard, dès qu'il le trouve, il s'exprime :

-    C'est toi, qui es venue jusqu'ici ? Alors, je te retourne la question ?

Il n'a pas répondu à ma question. Je ne compte lui faire le plaisir de répondre à la sienne. Je prends le même choqué qu'il arborait quelques seconds avants :

-    Attends, ne me dit pas que tu ne sais pas ? Toi qui sais toujours tout, tu n'as pas deviné ? Non, je ne peux pas le croire.

Un rictus illumine son visage, il sait très bien la réponse à sa question, il voulait juste me l'entendre dire. Je ne lui donnerai pas cette satisfaction. Il plonge son regard dans le mien tout en s'approchant doucement. Je ne sais pas si c'est de la peur, mais le sol parait disparaitre sous mes pieds. Il n'est plus qu'à quelques centimètres. Il me chuchote fièrement :

-    J'ai un marché à te proposer Eleanor.

Ses paroles me tournent autour tel un serpent qui s'enroule autour d'une proie. J'entends mon cœur résonné de plus en plus vite, de plus en plus fort. Je suis intrigué, qu'est-ce qu'il pourrait bien avoir à m'offrir. Je lui rends son regard :