Redamancy | TaeKook

Interlude

Bonjour !

Je vous retrouve plus vite que prévu avec un Interlude assez long de presque 7000 mots. Il sera écrit à la troisième personne ce qui est inédit dans cette histoire mais je trouvais que c'était le point de vue le mieux adapté pour conter ce récit.

Je sais que beaucoup d'entre vous passe ce genre de chapitre mais il extrêmement important pour comprendre le personnage de Jungkook et la suite.

En média, une musique qui reflète parfaitement la lecture et que je recommande fortement de lancer pour une immersion totale. Mais bien évidemment le choix vous appartient :)

Bonne lecture ^^

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— Mon chéri, tu peux venir deux minutes s'il te plaît ?

Jungkook déposa le fusain qui souillait ses mains sur son bureau et se leva ; prenant le soin d'épousseter son t-shirt de sport envahi d'épluchures de crayon.

Le sol de sa chambre était désormais sale, mais ce n'était rien comparé à son épiderme tacheté de poudre grisâtre ; le pauvre garçon avait l'impression de revenir d'une chasse aux lingots d'or à travers les tréfonds d'une mine.

Sa chambre était son petit cocon, et lui, une chrysalide qui ne désirait guère éclore.

Le sentiment de satisfaction qui parcourait ses membres à chaque fois qu'il y mettait un pied était tellement plaisant qu'il ne la quittait presque jamais.

Son havre de paix n'était pas une pièce spacieuse, elle était même plutôt minuscule. L'endroit contenait un lit à une place au pourtour en bois qui faisait amplement l'affaire pour son corps frêle d'éphèbe de quatorze ans et un petit coin d'évasion qu'il avait aménagé. Des posters de ses groupes de musique favoris étaient fixés au mur, se mélangeant à la vague déferlante de croquis sur papier qu'il accrochait systématiquement une fois son travail terminé.

Il utilisait le plus souvent cet espace pour peindre et dessiner plutôt que faire ses devoirs qu'il jugeait trop ennuyants, conservant cette même dynamique depuis l'école maternelle.

Jungkook n'était pas un élève modèle.

Il était caractérisé auprès des nombreux établissements qu'il avait côtoyé par son absentéisme, son manque de sérieux et son effacement le plus total en salle de classe. Mais il arrivait tout de même à s'en sortir avec des notes que ses camarades enviaient.

Pourtant il ne fournissait absolument aucun effort et se contentait d'être passif les trois-quarts du temps.

Ses professeurs, qui voyaient en lui un potentiel prodige, essayaient tant bien que mal de le pousser à donner le meilleur de lui-même. Puisqu'il réussissait tout de même à les épater le peu de fois où il se résignait à prendre la parole.

Mais lui, il ne voulait pas s'épuiser dans un domaine qui ne l'intéressait pas ni épouser étroitement les contours d'un cadre social affligeant.

Et le système scolaire en faisait parti.

Le brun haïssait plus que tout au monde le fait qu'on puisse se permettre de lui dicter sa conduite. Mais ce qu'il abhorrait davantage restaient ces mêmes paroles irritantes qui parvenaient incessamment jusqu'à lui :

« Tu es trop rêveur, concentre-toi un peu ! »

« Tu vis sur une autre planète, tu es complètement déconnecté. »