Chapitre 40

1.4K 114 120
                                    


Hello, hola, comment ça va ?

Je crois que je n'ai, aujourd'hui, pas grand chose à dire.

Ah, si, n'oubliez pas de jouer le média ou d'écouter le même titre pendant votre lecture si vous appréciez habituellement le faire (s'il vous plaît). J'ai adoré l'ambiance qu'elle créait pendant que j'écrivais (vous allez aimer aussi je peux parier).

Bonne lecture mes personnes préférées !







****





L'Italie, en compagnie de Jungkook, s'était révélée être l'une des expériences les plus merveilleuses de mon existence.

J'étais certain de m'en souvenir avec autant d'entrain lorsque mes cheveux blanchiraient, bercé d'une douce nostalgie qui me donnerait envie de réinventer la poésie.

L'impossible était devenu possible sans même passer par la complication.

L'impression que je pouvais réaliser tout ce que je voulais ; peindre, lire, griffonner dans mon carnet, flâner dans les rues, me lever à des heures incongrues et manger d'un appétit insouciant.

Après notre arrêt sur la côte de Baratti, nous avions décidé de faire un crochet par Rome, dernière étape cruciale de notre traversée.

Le cœur serré, il était l'heure pour nous de retourner à Milan. Je n'avais loué le cabriolet que pour dix jours et Gangneung m'attendait avec une impatience grandissante.

J'avais réussi à convaincre Jungkook de m'y accompagner pour quelque temps, juste avant de reprendre le dernier semestre qui lui restait afin de valider son diplôme.

Il n'avait pas trop compris, au début, et j'avais prédis sa réticence.

Pourquoi retrouver la ville qu'il avait peiné à quitter ?

L'étudiant m'avait demandé si nous ne pouvions plutôt pas passer un court séjour à Londres pour clôturer ses vacances estivales. La capitale pluvieuse lui manquait. Malgré toutes les fléchettes de critiques qu'on pouvait lancer au centre de sa cible, elle parvenait à s'ancrer de manière indélébile dans notre esprit.

Je savais que je l'avais bien choisie ; ma deuxième maison.

Mais la raison de mon désir d'y retourner se cachait dans cette lettre, enterrée sous une couche de sable et d'eau salée. Le contenu s'était sûrement disloqué. Plus rien ne me prouvait son existence à son présent, seuls mon cœur et mon cerveau s'en rappelleraient.

Si Jungkook n'avait pas été témoin de son contenu, j'aurais incontestablement cru l'avoir forgé de toute pièce. Comme en cette nuit de réveillon où l'apparition vivante de Miss Evi m'avait semblé si concrète. Les excuses fictives que mon subconscient lui avait fait prononcer m'avaient servi à aller de l'avant.

Alors j'étais heureux d'enfin avoir pu les obtenir, convaincu de leur réalité indéniable cette fois-ci.

Nous étions, dans ce monde esclave du temps, bien loin de l'immortalité.

La seule chose qui perdurait, c'étaient les souvenirs. Et les souvenirs étaient eux-mêmes une matière vivante, abstraite, qui devait être manipulée pour vivre.

Quoi de mieux que de les transmettre pour ne pas qu'ils meurent, ces souvenirs.

La mémoire, il fallait la perpétuer, léguer aux générations futures toutes ces découvertes plus ou moins substantielles qui enrichissaient notre pensée.

Redamancy | TaeKookМесто, где живут истории. Откройте их для себя