Redamancy | TaeKook

Chapitre 15

Bonsoir ! Avertissement : chapitre super méga long de 9000 mots.

Une grande première pour moi, mais c'est de loin mon préféré !

Bonne lecture :)

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— Vous me croyez si je vous dis que je préfère largement la plage de Gangneung à celle de Séoul ? lâcha Jungkook tout en continuant à marcher.

Jimin, lui et moi avions passé notre après-midi à nous prélasser devant la télévision. Parce que c'était ça aussi les vacances, en tout cas celles que je voulais octroyer au plus jeune.

Prendre un peu de temps pour se reposer et ne rien faire.

Mais si nos actions n'avaient tenu qu'à ma simple volonté, je l'aurais sûrement emmené dans un autre pays.

Je voulais enrichir sa culture artistique, lui changer les idées et le sortir de sa petite routine d'étudiant qui l'assommait progressivement. Après tout il connaissait déjà Séoul, il n'y découvrait rien de nouveau.

Je me demandais même si je ne désirais pas finalement en faire une meilleure version de moi-même. De le prévenir des cahoteux chemins et des embûches qu'un peintre pourrait avoir afin que la route qu'il décide d'emprunter le dirige tout droit vers le succès.

Mais c'était un autre débat.

Nous serions partis en France par exemple ; toujours sous ma volonté. Nous l'aurions visité tous les deux et aurions pris le temps d'apprécier chaque sortie, de remuer de fond en comble les musées enfouis de la capitale, de s'aventurer au Sud ensoleillé du pays et d'y faire toutes les dégustations possibles et inimaginables ; parce que je savais que j'aurais eu l'appétit.

Je m'égarais énormément.

Les deux garçons s'étaient enfilés trois pizzas à eux seuls et moi, j'avais picoré le tupperware d'asperges en conserve que ma mère m'avait généreusement préparé et glissé dans mes bagages.

Elle devait penser que j'adorais ça.

Je commençais un peu à en faire une overdose.

Les journées étaient courtes en cette saison et la nuit s'apprêtait déjà à apparaître alors que dix-neuf heures n'étaient meme pas encore passées. Nous avions donc décidé de sortir nous promener, impossible de rester cloitrés dans la même pièce toute une après-midi.

Le coucher de soleil était d'une beauté sans nom ce soir-là. Sa couleur d'une nuance améthyste rare et envoûtante se réfléchissait sur les eaux calmes de la Mer Jaune, bras gelée de l'Océan Pacifique.

Nous nous étions donc dirigés vers l'endroit le plus propice pour admirer la future supernova s'en aller : la plage.

Elle se trouvait juste en face de ma résidence à moins de cinq minutes de marche.

Il y avait un monde fou à Séoul, la capitale faisait partie de ces grandes villes où il était difficile de vous retrouver seul quelque part. Le littoral était inondé de petits points colorés qui représentaient chacun une vie humaine ; la foule grouillait partout où nous allions, butinant de droite à gauche selon les activités du centre-ville.