The Devil's Disciples : Adalynn #2

12| Son histoire

Adalynn

La voiture s'arrête devant une immense propriété.

S'il fait assez bon à Paris, ici à Canne la chaleur en est presque insoutenable, nous sommes en pleine canicule, pas moins de trente-cinq degrés. Je suis à deux doigts d'arracher mon t-shirt et mon short, heureusement qu'il fait frais grâce à la climatisation dans la voiture.

Logan coupe le contact et se tourne vers moi.

– Bienvenue chez moi.

J'écarquille les yeux et le regarde bouche bée.

– C'est ta maison ?

Il hoche la tête et sort de l'habitacle, contourne la voiture avant d'ouvrir la portière de Max, à l'arrière. Je lève les yeux au ciel et ouvre ma portière avant de me prendre une vague de chaleur étouffante.

J'ai du mal à apercevoir ce qu'il se passe devant à cause du soleil, je pose ma main sur mon front pour mieux voir l'immense propriété.

Logan me tend ma béquille.

– Hé ben. Ça rapporte d'être dans la mafia, laissé-je échapper sans m'en apercevoir.

J'entends Logan glousser avant qu'il ne me place ses lunettes de soleil sur mon nez. Je me prépare à les refuser, mais il est déjà en train de marcher en disant :

– Ça a ses avantages.

C'est à moi de rire en le suivant.

Nous montons plusieurs marches en pierre, entourer des deux cotés de buissons et de fleurs magnifiques. En haut de ces marches se trouve une grandes doubles porte en bois. Logan l'ouvre avant de me laisser entrer en première, suivie de Max qui court déjà dans le grand hall vers le jardin qui donne sur une piscine et une incroyable vue sur la mer.

La brise d'été me caresse la peau et je peux sentir l'odeur du sel de la mer. Je n'ai qu'une seule envie, c'est de plonger dans l'eau pour me rafraichir.

La maison est splendide. Un immense hall, nous accueil, une statue en pierres de femme trône au milieu, je la reconnais en un coup d'œil.

Perséphone, la déesse du printemps et reine des enfers.

Cette statue est magnifique, tellement belle que je ne peux pas en détacher les yeux. C'est la représentation de la femme dans toute sa splendeur, ayant réussi à dompter le dieu des enfers, à diriger son royaume et à être respectée par beaucoup de dieux.

– Tu apprécies la mythologie grecque ? demandé-je à Logan en le suivant plus loin.

Nous traversons le hall pour tomber sur une grande pièce à vivre, un grand canapé dirigé vers la vue splendide, sur ma droite un escalier en colimaçon menant à l'étage ainsi qu'un piano à queux juste derrière, sur ma gauche une grande cuisine ouverte.

– Depuis que j'ai rencontré ta mère, dit-il en sortant deux verres qu'il remplie avec de whisky.

Je fronce les sourcils, ne comprenant pas.

– Rebecca me racontait des histoires sur les dieux grecs, les dieux de l'Olympe, leurs victoires, leurs défaites et ce qu'ils représentaient pour le club.

Je comprends mieux. Ma mère a aussi fait ça avec nous.

Elle nous comptait des histoires tous les soirs sur les dieux grecs. Comment ils étaient forts, exprimaient le respect et l'ouverture d'esprit. Surtout Hadès, ce dieu des enfers qui ne vit que selon ses propres règles. Un peu comme le club.

Il vient vers moi et me tend un verre.

En grandissant, je me suis un peu détachée de cet aspect-là, pour me concentrer sur la science, des faits concrets que l'on avait découverts et sur lesquels nous avions des preuves matérielles. Cependant, je n'en reste pas moins toujours aussi fascinée et même mélancolique en repensant à l'époque où je voulais devenir une déesse.