JE LE PROMETS

Chapitre 5 - Je le promets

- Quoi ?!

Cette nouvelle me laisse sans voix.

- Malheureusement c'est la vérité. Les dirigeants se sont rendus compte qu'il existait des gens anormaux. Ils en ont observé quelques-uns, ont prélevé leur sang et ont trouvé qu'ils étaient différents. Ils ont décidé de les traquer. Au début, ils les enfermaient, mais ensuite, ils ont commencé à les tuer.

- C'est absolument horrible... et pas juste...

- Pas juste ? Pourrais-tu m'expliquer pourquoi tu penses ça ?

- Eh bien, ce n'est pas parce que nous sommes différents, que nous sommes forcément dangereux.

- C'est tout à fait juste. Seulement, les dirigeants de la ville ne pensent pas comme toi. Pour eux, les divergents sont des dangers qu'il faut éliminer à tout prix.

- Mais pourquoi ? Nous sommes juste un peu différents, mais ...

- Justement, me coupe David. Vous êtes différents. Vous n'avez pas la même faculté de penser et de voir les choses. C'est cela qui leur font peur.

- C'est totalement ...

- Oui, je suis d'accord avec toi, me coupe-t-il à nouveau.

- Et qu'est-ce-que l'on peut faire pour eux ?

- Et bien, pour l'instant nous les surveillons de près. Nous avons essayé de rentrer en contact avec une personne que nous connaissons à Chicago mais malheureusement elle s'est fait prendre et a été tuée.

- Je trouve cela révoltant. Tout ça parce que nous sommes un peu différents et que nous ne pensons pas de la même manière. Pourtant, nous nous ressemblons beaucoup. Nous sommes pareils, exactement comme eux.

- C'est absolument vrai. Mais le gouvernement de Chicago est un peu borné et lorsqu'il a ses idées...

- Vous ne pouvez pas le faire changer d'avis ?

- Tu n'y pense même pas ! Ils ne savent rien de notre existence et c'est beaucoup mieux ainsi.

- Pourquoi ?

- Parce qu'il nous demanderait de l'aide. Et puis nous ne voulons pas nous mêler de leur affaire.

- C'est pourtant ce que vous faites en les surveillant.

- C'est vrai, avoue David. Quoi qu'il en soit, nous ne pouvons pas faire changer d'avis le gouvernement de la ville.

- Et alors ?

David me regarde, étonné.

- Et alors ? je répète. Que faites-vous d'autres pour aider les divergents ?

- Pour l'instant, nous les surveillons juste.

- Mais ils sont en train de se faire massacrer ! Et vous, vous restez là à ne rien faire !

Je ne m'étais pas rendue compte que je m'étais levé de ma chaise et avais crié. Ce n'était pas mon attention. Je me rassoie en essayant de me calmer et en m'excusant :

- Excusez-moi. Je ne sais pas ce qui m'a pris.

- Ce n'est pas grave, me rassure David. Je suis d'accord avec toi, mais que veux-tu que nous fassions de plus ?

- Envoyez des gens sur le terrain.

- Tu veux envoyer des gens à Chicago ?

- Exactement. Ils pourraient retrouver les divergents et essayer de les sortir de la ville avant qu'ils ne soient tous massacrés.