JE LE PROMETS

Chapitre 27 - Nouvelle vie

Lorsque je reprends connaissance, je vois Stacy et Mathis, à mon chevet. 

– Ça va ? me demande Mathis. 

J'hoche la tête. 

– Tu as eu de la chance, continue Mathis. Je sortais de ma chambre, quand je t'ai vu tomber. Stacy est venue m'aider et on t'a amenée ici. 

– Tu manques de sommeil, me dit Stacy. Tu ne manges rien en ce moment... et je pense que tu ne dors pas non plus. Il est normal que tu fasse des malaises. 

– Je ..., je commence, mais Stacy me coupe la parole : 

– Je comprends pour ta mère, et je suis vraiment désolée... mais ne te gâche pas la vie. Cela ne sert à rien de ne rien manger. Ça ne fera pas revenir ta mère et...

– Stacy, laisse la tranquille... intervient Mathis. Sa mère était le seul membre de sa famille qui lui restait... 

Sa voix se casse, et il est incapable de continuer. Je comprends alors ce qui se passe. 

– Michael, je dis, pour ton frère, je...

– Je lui avait que c'était une mauvaise idée... je l'avais prévenu. Mais il n'en fait qu'à sa tête. Judith est une fille bien, et je pensais qu'elle serait raisonnable, mais à croire que non...

– Tu étais au courant ? je demande. 

– Oui. Ils se connaissent depuis le lycée. Ils sont tous deux venus dans la faction des Altruistes afin de pouvoir être ensemble. Le problème, c'est qu'ils ont choisi la faction où c'est très risqué d'avoir des relations... 

– Je comprends à présent pourquoi Judith a posé cette question sur le mariage... 

– Ah oui... d'ailleurs... ils ont essayé de se marier, mais... leur demande a été refusée. 

– Pourquoi ? 

– Parce que nos parents ne voulaient pas, et surtout parce que... Michael et moi sommes jumeaux, et que les jumeaux sont mal vus aux yeux de la société. Nous n'avons pas le droit de nous marier comme cela... 

Une sonnerie retentit, annonçant l'heure du repas. 

J'essaie de me lever, mais Stacy me retient. 

– Pas questions que tu bouges vu ton état. Tu vas rester ici. Quelqu'un t'apportera de quoi manger. 

Je regarde Stacy et Mathis sortirent de ma chambre, me laissant seule. 

Après m'être remémoré tous les événements des dernières vingt-quatre heures, je fonds en larme. Je ne peux pas rester ici. Mon ventre commence à se voir, bien que je mette les tee-shirts les plus larges possible. Je préfère partit maintenant et aller chez les sans-factions, plutôt que j'y sois envoyée par la force, ruinant au passage ma réputation et celle des Altruistes. 

Je me lève, décidant de désobéir à Stacy. Je prends mon sac, dans lequel je mets ma tablette. Je décide de laisser ma peluche et le reste. 

Une fois prête, je sors de ma chambre et descend les escaliers. Par chance, comme tous les Altruistes sont en train de dîner, je peux sortir du bâtiment sans être vue. Je marche tranquillement, pour ne pas paraître suspecte, puis je me mets à courir. 

Grâce à Béatrice, je sais où se trouve le quartier des sans-factions. Alors que je me dirige en courant, je percute quelqu'un. 

– Arrêtez ! 

Quelqu'un me ceinture et m'empêche de bouger et de respirer. 

– Laisse-la tranquille, dis une voix familière. C'est Natalie.