Chapitre 31 - Naissances secrètes

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– Respire ! Ça va bien se passer. Ne t'inquiète pas. 

Ce matin, alors que je faisais ma tournée, j'aperçois Evelyne, qui se tient devant chez elle, une main sur le ventre, mal en point. 

Je cours vers elle, et je me rends compte qu'il a une grande flaque d'eau autour d'elle. Elle vient de perdre les eaux, ce qui signifie qu'elle va bientôt accoucher.  J'appelle aussitôt une femme qui n'était pas loin. 

– Pouvez-vous m'aider, je demande. 

La femme accepte gentiment. C'est une des qualités chez les Altruistes. Ils ont un grand cœur et n'hésite pas à aider ceux qui en ont besoin. 

– Il faudrait l'emmener quelque part, dit la femme. Elle ne peut pas rester dans cet état. L'hôpital...

– Pas l'hôpital... pas l'hôpital, déclare Evelyne d'un ton haché. Je préfère accoucher dans la rue. 

– Tu es folle ? Pas dans la rue. C'est vrai que l'hôpital est loin. Il faudrait mieux l'emmener...

Je réfléchis à toute vitesse. Il faudrait l'emmener dans un endroit où elle serait en sécurité. 

– Dans le quartier des sans-factions ! dis-je. Je connais une femme qui pourra nous aider. 

La femme m'aide à porter Evelyne, à moitié inconsciente, vers la cabane de Judith et Michael. 

Lorsque je frappe, on vient m'ouvrir. 

– Elle est sur le point d'accoucher. J'aurai besoin de ton aide, je demande à Judith. 

Elle me fait signe d'entrer. 

On installe Evelyne sur le lit. Je remercie la femme qui m'a gentiment aidé, et qui repart aussitôt à ces occupations. Pendant ce temps,  Judith mouille une serviette qu'elle met sur le front d'Evelyne. 

Je prends la main d'Evelyne et la rassure. C'est alors que j'aperçois des égratignures et une coupure sur son bras. Marcus a encore du la frapper. 

Cela fait quelques semaine que le dîner chez les Eaton a eut lieu. Je n'ai pas eu trop l'occasion de parler avec Evelyne. Ce que je sais, c'est que son mari a refusé qu'elle aille aider les sans-factions, comme je l'avais prédis. 

Je demande à Judith de me donner une serviette, et je commence à nettoyer ses plaies. Evelyne se laisse faire, n'ayant plus de force. 

Sous nos bons soins, deux heures plus tard, Evelyne accouche d'un petit garçon. Judith prend le bébé et s'en occupe pendant que j'aide Evelyne à s'assoir. Elle enfile ensuite une robe que lui a prêtée Judith, la sienne étant toute trempée. Lorsqu'elle se redresse, elle tremble.

– Ne t'inquiète pas, je la rassure. Le bébé va bien. Tu as été très courageuse. 

– Je ... je pense juste que ... Marcus doit être en train de me chercher ... et ... 

– Ne t'inquiète pas. J'irai le voir plus tard, afin de lui expliquer la situation. Je ne lui dirai pas où tu es, et il ne viendra pas te chercher ici. Tu as le droit à quelque jours de repos. Je suis sûre qu'il peut comprendre... 

Evelyne hoche les épaules. 

Quelques minutes plus tard, Judith revient, en portant un paquet de couverture. Le bébé se trouve dedans, et pleure à plein poumons. 

– Je crois que Monsieur a faim, dit Judith en tendant le bébé à sa mère. 

Evelyne prend son fils dans ses bras, puis l'allaite. Je regarde la mère et son fils. Evelyne a l'air crevée, mais elle semble heureuse, à tenir son fils dans ses bras. 

JE LE PROMETSWhere stories live. Discover now