Chapitre 30 - La famille Eaton

Depuis le début
                                    

– Comme toi, j'aimais un homme, m'explique la mère d'Andrew. Et lui aussi m'aimait. Malheureusement, j'ai du épouser le père d'Andrew, et j'ai perdu de vue mon amour de jeunesse. Je crois qu'il travaille maintenant chez les Fraternels. 

– Cela se passait bien à la maison ? Vous étiez heureuse ? 

– Et bien, assez. Le père d'Andrew ne m'aimait pas, ou enfin pas de la manière dont je voulais être aimée. Il me couvrait de cadeaux, de robes, de bijoux à n'en plus finir. Je pense surtout que c'est parce qu'il avait des maîtresses à droite à gauche, et que c'était pour se faire pardonner. Après, je n'étais pas si malheureuse que cela. Lorsque qu'Andrew est né, il a placé toute sa confiance dans son fils. Il était très fier d'avoir un héritier et il comptait sur lui pour faire une carrière aussi brillante que lui. Mais Andrew n'était pas destiné à cette vie que son père rêvait pour lui. Et après, Lucy est née. Comme c'était une fille, il ne s'en occupait jamais. Il ne lui adressait pratiquement pas la parole. C'est Andrew et moi qui l'avons éduqué. Je pense que Lucy considérait son frère comme son père. Il était très protecteur. Un jour, le père d'Andrew s'est rendu compte que Lucy pourrait lui être utile. Il l'a promise en mariage à un riche Érudit, mais elle a refusé et s'est enfuit. J'ai du calmer mon mari. Et trois jours plus tard, elle est venue à la maison en disant qu'elle s'était mariée. Mais comme son fiancé était assez riche, mon mari n'a rien dit. 

J'étais contente que la mère d'Andrew me raconte tout ça. Cela me permet de mieux connaître ma famille. Ainsi, je ne savais pas que ma belle-sœur était mariée. La mère d'Andrew m'a ensuite expliqué que Lucy et son mari ne pouvaient pas avoir d'enfant, mais qu'ils faisaient des démarches pour en adopter. Lucy, qui est arrivée à ce moment là, nous a expliqué qu'elle aimerait beaucoup adopter un enfant sans-factions, orphelin, afin de lui donner une belle vie. 

Ces moments là, étaient ceux que je préférais, entourée de ma famille, de mes amis. 

Au début, peu de gens venaient dans le quartier des sans-factions. Mais quand ils ont découverts que c'étaient des gens comme tous le monde, qui étaient inoffensifs et gentils, de nombreuses personnes sont venus nous aider. C'était surtout des Altruistes, et quelques Fraternels. La plupart étaient des femmes, mais certains hommes venaient également, et aider aux travaux de restaurations des cabanes. 

Judith nous aide souvent. Étant sans-faction, cela nous rend un sérieux coup de main, et elle connaît tout le monde dans ce quartier. Je suis contente que mon amie aille bien. Elle et Michael ont l'air très heureux ensemble, et cela me rend folle de joie. Judith m'a même annoncé que Michael et elle attendait un enfant. Cette nouvelle a égayé ma journée. 

Les autres de jours de la semaine, je me rends donc chez les Altruistes qui sont dans le besoin. En général, mes services se transmettent de bouche à oreille. Lorsque je vais des certains, ils me demandent si cela ne me dérange pas d'aller voir telle personne, qui habite à côté, et qui aurait besoin de mes services. J'accepte de grand cœur, heureuse d'aider les autres. Je profite de mes nombreuses visites, afin de déceler d'éventuelle traces de divergents. Mais pour l'instant, je n'en ai trouvé aucuns. Ils doivent se cacher et faire très attention. Cependant, je reste optimiste. Je trouverai bien des divergents un jour ou l'autre. Ce n'est qu'une question de temps. 

Grâce à mon travail, je fais de nombreuses connaissances. Et c'est comme cela, qu'un jour, j'ai rencontré une femme. 

En allant chez une personne âgée, j'ai aperçue une femme, qui pleurait, devant sa porte. Je me suis approchée d'elle, mais en m'apercevant, elle a commencé à s'enfuir. Malheureusement, elle semblait boiter, et s'est arrêtée au bout de quelques secondes. Je me suis précipitée pour l'aider à s'assoir, et j'ai commencé à lui parler. Comme elle ne me répondait pas, j'ai décidé de prendre les devants, et je lui ai expliqué en quoi consistait mon métier, que j'étais là si elle avait besoin d'aide. Cependant, la femme restait silencieuse. Je lui ai alors parlé de ma vie, de mon mariage, de ce qui me rendait heureuse, que j'allais avoir un enfant. En disant cela, je me suis rendue compte que la femme était également enceinte. Pendant que je continuais à lui parler, je lui ai bandé la cheville afin qu'elle ait moins mal. 

JE LE PROMETSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant