Chapitre 13- L'accident (2/2) Chez les Cadbury

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La première chose que George a remarqué en se réveillant, c'est qu'il ne se trouvait plus au pied de l'arbre.

Il a même senti un matelas sous son dos.

En regardant autour de lui, il a vu qu'il se situait dans une pièce dont les murs blancs étaient délavés. Dans le coin de la pièce trônait une armoire dont le bois était délavé. Mis à part ça, il n'y avait rien d'autre.

La deuxième chose que George a remarqué, c'est qu'il était enrhumé. Rien d'étonnant lorsque l'on dort dehors avec un temps pareil. Il a même senti que sa tête était plus lourde que d'habitude et qu'il brûlait de fièvre.

-C'est bien ma veine, a-t-il murmuré. Je ne sais même pas où je suis...

Là-dessus, il a éternué. Pendant quelques secondes, il s'est demandé si quelqu'un l'a entendu.

-Bon, d'accord..., a-t-il dit en reniflant. Donc récapitulons: je voulais aller chez mes parents, ma voiture a eu une panne d'essence, j'ai été attaqué par un fou furieux qui a sûrement mis le feu à ma voiture en prenant le temps de m'y poser à l'intérieur, pour que je meure dans les flammes...

Ce constat l'a fait frissonner. Il a vraiment échappé de peu à la mort. Et le pire, c'est qu'il ne connaissait pas l'identité de celui qui voulait le tuer. Mais ce qui est certain, c'est que cet homme devait le connaître.

Alors, qui était-ce?

George a eu beau chercher dans sa mémoire quelqu'un à qui il a pu causer autant de tort récemment, mais rien ne lui est venu en tête.

-Après ça, a-t-il repris, j'ai réussi à m'échapper, je me suis enfui et je me suis écroulé près d'un arbre... et voilà que je me retrouve dans une pièce, malade comme un chien, en ne sachant pas du tout où je me trouve...

Le jeune homme s'est remis à frissonner, cette fois-ci à cause de la fièvre. Il ne se sentait pas bien du tout. Il savait qu'il devrait s'allonger, mais il voulait avant tout savoir chez qui il se trouvait. Et là seulement il pourrait se reposer tranquillement.

Il a rassemblé le peu de force qui lui restait et s'est levé péniblement de son matelas. A peine s'est-il levé que la tête lui tournait. Il a dû se tenir contre le mur pour ne pas s'écrouler. Il a continué d'avancer ainsi pour se diriger vers la porte pour finalement quitter la pièce qui lui a servi de chambre.

Le guitariste s'est introduit dans une pièce un peu plus grande qui ressemblait à une salle à manger. Une femme s'y trouvait, assise sur un canapé, en train de tricoter un pull. A vue de nez, George lui aurait donné entre quarante et cinquante ans. Ses cheveux bruns clairs étaient parsemés de fils argentés. Elle s'attelait à sa tâche avec une telle concentration que George craignait de la déranger.

Il a presque été surpris d'entendre le son de sa voix:

-Eh bien mon garçon, je ne pensais pas vous voir debout aussi tôt. Faut dire que vous avez attrapé une sacré fièvre.

Elle a tourné la tête vers lui.

-Comment vous sentez-vous?

Le jeune musicien est resté sans voix quelques secondes. Il ne savait pas à quoi il s'attendait en entrant dans cette pièce, mais il ne pensait pas avoir affaire à autant d'hospitalité.

Il a tout de même répondu, la voix enrouée:

-Eh bien... (il s'est raclé la gorge), je suis un peu enrhumé et comme vous l'avez dit, j'ai un peu de fièvre, j'ai un peu mal à la gorge... bref, je ne pète pas du tout la forme.

La femme s'est mise à rire devant le trait d'humour du jeune homme. Il s'est assis à côté d'elle et a repris:

-Puis-je savoir comment vous vous appelez et comment vous m'avez trouvé?

We Can Work It Out ᵇᵉᵃᵗˡᵉˢWhere stories live. Discover now