Is It Love ? Daryl [Tome 2]

Chapitre 29

Bloquée devant la fenêtre, j'aperçois une dernière fois les voitures quittées la propriété avant que les volets ne se verrouillent entièrement. Je viens de vivre une véritable scène de guerre...

??? : Ah... Putain...

??? : Ils arrivent quand les putain de toubibs?!

Sorti de mes pensées par des gémissements de douleur, je tourne la tête vers les quelques hommes restés ici. Tous bien cabossés... Je m'installe à côté de l'un d'eux avant.

Olivia : Des médecins vont arriver?

??? : Ouais... Ortega a des contacts... Je crois qu'ils vont pas tarder...

Il se tient le bras en grimaçant. Pendant que j'essaie tant bien que mal de trouver une solution, la seule qui me vient à l'esprit est de faciliter la tâche des médecins... Même si je ne sais pas quand est-ce qu'ils arriveront, autant gagner un peu de temps. Je fais le tour des hommes et note les blessures une à une. Après les avoir triés par ordre de priorité, une femme et un vieil homme entre dans la villa. Comment est-ce qu'ils ont pu entrer? Je ne me pose pas plus de questions et m'approche d'eux. 

Olivia : Tenez, si ça peut vous aider...

Je lui tends la liste que je viens tout juste de finir avant de les laisser faire leur travail. Debout, un peu plus loin, j'observe la scène en silence. Qu'est-ce qui a bien pu se passer... Pourquoi est-ce qu'ils ont pris toutes ces armes... J'étouffe! Rien n'a de sens. Après avoir donné quelques coups de mains aux deux médecins, ils finissent par quitter la maison avec les deux hommes les plus gravement blessés. Ces deux-là vont être emmenés directement dans une clinique privée. Les 12 autres hommes sont encore installés ici et là... Mais les voir comme ça, mal en point, souffrants... Ça me fait mal au cœur... J'espère que Daryl comprendra ma décision et ne m'en voudra pas trop...

Olivia : Vous pouvez marcher?

??? : Oui... Pourquoi faire?

Olivia : Venez, je vais vous installer dans une chambre. Vous serez mieux là-bas.

Je l'aide à se relever comme je peux avant de le guider jusqu'à la première chambre du rez-de-chaussée. Nous entrons et il s'assoit sur le lit. Maintenant qu'un premier est installé, je retourne dans le salon chercher le second. Je fais des allers-retours durant de longues minutes, supportant comme je peux le poids de ces grands gaillards. Une fois tous allongés dans les chambres, deux par deux, je décide de les laisser se reposer un peu. Je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est, je ne vois même pas le soleil de dehors. Toutes les fenêtres sont barricadées et les portes d'entrées verrouillées. Je m'affale dans le canapé en soufflant. Plus les minutes passent plus j'ai peur. Peur de ne pas voir Daryl revenir... Peur qu'il lui arrive quelque chose... Mes craintes me rongent peu à peu et ça commence à devenir insupportable. Après être montée voir Boby et l'avoir rassurée de nombreuses minutes, je redescends, ne sachant pas comment me rendre utile. Je tourne en rond avant de me décider à partir cuisiner. Vu leur état, ils ont besoin de reprendre un peu de force. Et ça, c'est dans mes cordes. Je vide les placards un à un avant de me décider. Il va falloir que je cuisine pour un régiment... Et si je veux que tout le monde aime, je ferrais mieux de faire quelque chose d'assez simple. Après réflexion, j'opte pour des pattes. Bon, cuisiner italien alors que la plupart des hommes présents dans cette maison sont des Espagnols... C'est pas très logique. Mais ça n'a pas d'importance à l'heure actuelle. Au bout d'une grosse demi-heure de préparation, je toque à la première chambre, deux assiettes à la main. 

Olivia : Tout va bien? Je vous apporte de quoi manger un peu. 

Les deux hommes sont réveillés. Ils n'ont pas l'air de trop souffrir, c'est le principal.