Le présent est à vivre

Chapitre 29 - Entraînements et Adieux.

— Putain Loki, grogna-t-elle alors qu'elle était en sueur et surtout au bord de l'épuisement.

Il se précipita vers elle avant de lancer un sortilège pour refermer la plaie qui saignait déjà abondamment.

— Nous devons aller voir Caroline, dit-il réellement inquiet. Elle doit vérifier que j'ai bien refermé la blessure.

Il sentait à quel point les entrainements étaient durs pour elle. Il essayait en vain de ne pas la blesser, car cela lui était tout aussi douloureux. William s'était approché de sa mère et avait observé rapidement la peau qui venait d'être refermé.

— Tu as l'air d'être bien guéri, dit-il froidement, vous pouvez donc reprendre.

— Non, gronda le dieu. Jeanne est au bord de l'épuisement.

— Dans un combat, que vous soyez au bord de l'épuisement ou non, vous devrez vous battre pour sauver votre vie. Vous, plus que quiconque, devez le comprendre ? Reprenez, c'est un ordre.

Jeanne soupira de lassitude avant de s'éloigner de Loki. Elle dégaina son épée et reprit son bouclier en lui envoyant par télépathie.

— Allez, plus vite j'y arriverai, plus vite on rentrera ce soir.

En poussant un soupir, le dieu avait fait réapparaitre Gungnir et attendit que l'oméga attaque. Il para avec facilité avant de riposter en visant uniquement le bouclier. Ils échangèrent encore quelques passes avant que Jeanne à bout de force, ne se fasse cette fois-ci entailler le bras portant le bouclier. Elle s'effondra en se tenant le bras, et elle ne put retenir ses larmes.

— Merde. Pourquoi je n'arrive pas à m'adapter !

— Mère ! cria William près des tribunes. Relève-toi !

— Ça suffit Louveteau, si on continue, je risque de la tuer, hurla Loki lui aussi au bord des larmes dû à la souffrance et à la fatigue de l'oméga.

Le jeune homme attrapa son casque et décrocha son bouclier de son dos, tout en se précipitant vers Jeanne. Loki s'interposa mais il fut repoussé d'un coup de bouclier. Le fils avait dégainé son épée et attaqua sa mère avec violence.

— William ! glapit-t-elle en se redressant juste à temps pour éviter le coup d'épée.

— Tu es le général du Lupus Ruber ... criait-il en attaquant sans répit sa mère qui esquivait difficilement. Tu es la meilleure élève que j'ai eu ... et tu baisses les bras !!!!

A chaque bout de phrase, il attaquait et elle parait.

— Ça suffit ! cria Loki avant de se téléporter près du fils pour le détourner de sa victime.

Il matérialisa un bouclier et s'interposa entre Jeanne et le jeune homme. William appuya de toutes ses forces pour contrer le dieu.

— J'ai dit, ÇA SUFFIT !

William semblait furieux et d'une passe traîtresse fit tomber le dieu pour réattaquer sa mère.

— C'est la mort de Joyce qui t'a rendu si mollassonne...

— Will ... supplia Jeanne alors qu'elle perdait son bouclier.

— ... Où est la féroce guerrière dont père me racontait les exploits ? ... Où est la féroce générale qui attaqua seule les sorcières ? ... Hein ? ... Ne te laisse soumettre par ... ce putain de dieu.