Someone please call 9 wine wine • Vingt-huit

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*Que quelqu'un appelle la police* (jeu de mot anglais)

• R I V E N •

Un mois est passé et malgré mes efforts pour reculer ce moment le plus possible, il est temps pour Isaac et moi de faire nos bagages pour le pays du Soleil-levant.

Ce dernier n'a pas arrêter de me le rappeler, chaque jours, à chaque seconde. Décrire l'excitement qui l'anime serait impossible. Je suis passé à la propriété ce matin, pour régler les derniers détails de la signature avec Blaze et Pete, et pour voir Faragondah qui m'a donné toutes sortes de conseils pour que le voyage se passe bien. Je doute que ça marche, mais je l'ai quand même écouté d'une oreille attentive, au cas où. J'ai également appelé ma mère et entendre sa douce voix m'a un peu détendu. Je me suis excusé pour le peu d'appels que je lui passe en ce moment mais m'a mère m'a ignoré, je suppose que c'est sa façon à elle de me dire que tout est pardonné.

— Riven ! T'en as mis du temps !

J'ignore le microbe qui sautille à mes pieds et donne mon sac de voyage au steward qui se présente en face de moi. Nous nous trouvons dans un coin éloigné de l'aéroport, où le jet privé nous attend. Du coin de l'œil, je vois George discuter avec le copilote et je monte ensuite les petits escaliers pour entrer dans l'avion, Isaac sur mes talons. J'avais oublié à quel point Blaze a la folie des grandeurs. En effet, le tout nouveau jet qui se présente à nous est encore plus spacieux et luxueux que le dernier. J'entends Isaac s'émerveiller sur les sièges et les lits au fond. Je lève les yeux au ciel mais il est vrai que l'avion est assez impressionnant. Devant moi se dresse un vaste espace lumineux dans lequel se trouve des sièges en cuir blanc cassé avec un mini bar à coté de chacun d'entre eux. Je perçois un buffet au fond. C'est un mélange entre le beige et le marron, ce qui me rappelle vaguement les tons du bureau de Pete. L'avion est long et grand et lorsqu'on s'y balade, on a pas l'impression de se trouver dans un jet privé. Je jette un regard à la cabine où le pilote et le copilote chuchotent entre eux. Les aviateurs m'adressent un sourire crispé que je leur rends d'un hochement de tête entendu. Isaac se goinfre des fruits que lui propose le steward sur un plateau d'argent et je me dirige vers l'un des sièges où un journal à été posé. Je l'attrape et commence à lire en m'attachant, suite à l'indication du steward. Isaac me rejoint rapidement. Son plateau sous le bras, le jeune homme s'éloigne vers la cabine destinée aux hôtesses, me laissant seul avec l'autre abruti.

— J'ai tellement hâte ! s'exclame-t-il, le sourire aux lèvres.

— J'ai cru comprendre...

Le visage d'Isaac se tourne vers moi et il m'arrache sans peine le journal que je tenais entre les mains.

— Hé !

— On va être là pour longtemps, je refuse que tu passes toutes ces heures à lire, m'explique-t-il avec dégout.

Je lui reprends mon journal sous son air horrifié.

— Profites-en pour te reposer, au lieu de m'emmerder.

— Mais c'est ce que je fais de mieux, ajoute-t-il avec un clin d'œil.

— J'ai cru comprendre..., je répète, tout en faisant mine de lire les scandales dans le monde.

— Arrête de faire semblant, pouffe-t-il au bout d'un silence.

Ça ne dure jamais longtemps avec lui, de toute façon.

— Quoi, encore ?

— Parle-moi de toi, dit-il en ignorant mon commentaire.

Pris de cours, je réfléchis réellement à la question en me remémorant la conversation normale que nous avons eu, il y a deux semaines. Isaac me laisse dans mon silence un instant avant de détacher sa ceinture — nous sommes maintenant des les airs depuis plus d'une heure — et se diriger vers le buffet qu'il y a un peu plus loin.

This is why I don't socialize • [BxB]Where stories live. Discover now