If your phone doesn't ring, it's me • Quatorze

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*Si ton téléphone ne sonne pas, c'est moi*


•   R   I   V   E   N   •


— Norman ! crié-je pour la millième fois de la journée.

— Monsieur.

— Ce dossier-là, vous êtes sûr qu'il est bien daté ?

Je vois Norman se précipiter vers le dossier que je lui tends avec mépris.

— Euh... Je-je...

— Je ne demande qu'une réponse Norman. Claire, nette, précise.

Norman hoche la tête et se confond en excuses. Mon dieu, qu'est ce qu'il leur arrive à tous bafouiller.

L'intéressé se racle la gorge avant d'enfin me répondre.

— Non monsieur, c'est une erreur. Ce n'est pas la bonne date, tente-t-il en guettant ma réaction.

— Mais enfin ! Ce n'est pas si compliqué de mettre la bonne date ! Cela chamboule tout le dossier !

De nouveau, Norman s'excuse avant de me promettre de régler ça au plus vite.

— J'espère bien.

Je lui lance un regard mauvais avant qu'il ne disparaisse de ma vue.

Voilà qu'un mois est passée depuis notre dernière victoire. Tout s'est bien passé, sans encombre. Mais depuis deux jours, j'ai l'impression que tout le monde fait tout de travers !

Et en plus de ça, Monsieur Isaac n'a pas jugé bon de se présenter au travail. Ni hier, ni aujourd'hui. Cet abruti a du faire la fête toute la nuit et voilà que maintenant il laisse toute responsabilité.

— Ce n'est pas possible ça !

Les mots m'échappent et je frappe involontairement sur mon bureau. Je peux entendre sursauter Norman d'ici. Cette pensée me fait rire bien que je reste énervé. L'absence de ce cher Isaac m'a néanmoins permis de boucler tous les dossiers qui traînaient sur mon bureau depuis un mois. J'ai certainement gagné beaucoup de temps, même si son absence se fait vraiment ressentir.

Vers midi, Norman revient, un peu plus sûr de lui avec le dossier que je lui ai filé il y a de ça une heure. Il lui aura fallut une heure pour changer une date quand même, je soupire face à cette incapacité mais décide de lui épargner mes reproches, sans vraiment savoir pourquoi.

— Enfin, dis-je en attrapant les feuilles qu'il me tend.

Je ne le remercie pas, et apparemment il n'attend pas plus pour s'enfuir aussi vite qu'il est entré.

Mais voilà, à peine ai-je eu le temps de me replonger dans toute cette histoire d'éoliennes que je vois de nouveau la porte de mon bureau s'ouvrir. Je m'apprête à remettre à sa place la personne qui entre sans prendre la peine de toquer jusqu'à ce que je découvre mon petit frère dans l'embrasure de la porte. Je souffle et referme le dossier, ennuyé.

— Norman m'a dit que je te trouverai là.

Je hoche la tête.

— C'est bizarre, il m'a aussi dit de faire attention car tu risquerais peut-être de me jeter des objets à la figure. Tu m'expliques ? S'exclame Matt en refermant la porte derrière lui, celle-ci devient opaque directement.

— C'est de ça dont il a peur ? Crois-moi je risque de faire bien pire, plaisanté-je.

— Tu plaisantes, n'est-ce pas ?

— À moitié, avoué-je.

— Je - Riven enfin ! s'étonne-t-il.

— Oui ! Bon, je plaisante.

This is why I don't socialize • [BxB]Where stories live. Discover now