What doesn't kill him better run • Vingt-six

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*Tout ce qui ne le tue pas ferait mieux de courir*

• R I V E N •

Deux heure plus tôt.


Je souffle bruyamment pour la énième fois de la journée et je me prends la tête dans les mains.

Si avant j'étais perdu, je n'imagine même pas l'état pitoyable dans lequel je me trouve maintenant. Qu'est-ce qu'il m'a prit de lui sortir un truc pareil ? Il va se faire des idées maintenant, j'en suis sûr. Son imagination n'a aucune limite, surtout lorsqu'il s'agit de nous, quoi que ce nous représente.

Je ne sais toujours pas ce qu'il attend de moi, il joue un jeu dont je n'ai pas les règles. Je ne peux définitivement pas le suivre pour finir par me prendre un mur, et que lui s'en sorte indemne.

Non, ça ne marche pas comme ça.

Je cogite encore de cette manière pendant plusieurs minutes avant de décider que ç'en est trop pour moi, et qu'il me faut un café. Celui que je suis allé chercher tout à l'heure est imbuvable, le liquide a refroidi pendant qu'Isaac me prenait la tête. Je me lève d'un bon, pris d'un vertige, tandis que des petits coups retentissent aux portes de mon bureau que j'ai laissées closes après le départ de l'autre incapable. Je fronce les sourcils, une part de moi espère que ce soit Isaac lui-même, venu pour s'excuser et m'expliquer calmement ce qu'il attend de moi. Mais ces coups sont beaucoup trop légers pour qu'ils viennent du poing de cette brute d'Isaac.

J'ouvre la porte et découvre Sam, avec un grand sourire.

— Sam ?

— C'est moi. Je me suis dit que je devais venir à toi directement puisque tu ne réponds plus à mes messages, me dit-elle d'un ton accusateur.

Je m'écarte pour la laisser entrer et referme la porte derrière elle. Je force un sourire car elle à raison, depuis sa réaction démesurée quand je lui ai parlé de mon rêve, j'ai évité de lui parler.

Ma grande sœur s'assoit tranquillement sur un des sofas et, d'un coup de tête, elle m'incite à me poser en face d'elle. Je lui obéis, une main sur la nuque.

— Alors ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Sam plisse ses yeux verts. Je rêve, ou ce sont des cernes que je vois là ? Sur ton beau visage !

Je ne réponds rien et lâche ma nuque pour entremêler mes doigts nerveusement sur mes genoux.

Sam relève son sourcils roux.

Je suppose que c'est à moi de prendre la parole.

— Désolé, dis-je au bout d'un certain temps.

Sam me regarde silencieusement, attendant une suite.

Qui ne vient pas.

— Riven, je suis beaucoup de choses, mais devin ne figure pas sur mon CV, il va me falloir un peu plus d'informations si tu veux que je t'aide.

Je hoche la tête comme si j'étais un enfant qui vient de se faire gronder par sa mère.

Après une nouvelle pause, je prends une grande respiration. Comme lorsque je me suis confié à Matt.

— Ta réaction m'a surpris, la dernière fois. J'avais l'impression que tu me cachais quelque chose, alors, je détourne les yeux de son regard hypnotisant, j'avoue avoir délibérément ignoré tes messages.

Sam hoche la tête et s'appuie un peu plus sur le dossier du siège. Si je suis bon pour cacher mes émotions, Sam est bien supérieure à moi. Dans son regard émeraude, je ne décèle rien. Ni de la culpabilité, ni de la déception. Seulement de la bienveillance, comme toujours.

This is why I don't socialize • [BxB]Where stories live. Discover now