Je suis tranquillement assise par terre quand mon téléphone vibre. Je le tire de ma poche et lâche un hoquet de surprise suivi d'un juron face au nom qui s'affiche sur mon fond d'écran verrouillé.

De: Irwin.

Je ferme les yeux. C'est une blague, forcément une blague. De mauvais goût mais une blague quand même.

Je regarde à nouveau et non. Son nom s'affiche bien clairement. Comme quoi, mon pressentiment nocturne va peut-être se justifier.

Je ne veux pas lire le message, même si je sais que dans trois minutes exactement, ma curiosité va l'emporter sur ma fierté et je vais regarder.

Un œil s'ouvre. Le deuxième suit. Je craque.

De: Irwin.

Bradley, j'aimerai qu'on parle. ...


L'étonnement se glisse sur mon visage et dans mes pensées. Parler? De quoi donc?

Je déverrouille mon cellulaire pour lire la suite du message.

De: Irwin à 7:33

Bradley, j'aimerai qu'on parle. ...

J'ai beaucoup réfléchis ces deux derniers mois, j'aimerai mettre une chose au clair.


Je me mords la lèvre, je serre les poings. Je ne veux pas le voir. Je ne veux pas lui parler. Rien de tout ça.

De: Moi à 7:37

Exprime toi par textes. J'veux pas t'voir.


Grossière erreur de ma part. Mon cellulaire vibre à nouveau. Je baisse les yeux, anxieuse.

De: Irwin.

Lève la tête.


Je ne réfléchis pas et lève la tête. Je vois un grand châtain approcher, la démarche traînante, le regard perdu, les mains dans les poches. Ashton. À nouveau, un texte.

De: Irwin.

Trop tard.


Je rage intérieurement. Je bouillonne même. Comment je fais toujours pour être aussi stupide?

Je le regarde à nouveau avancer d'un pas lent et assuré. Je le déteste. C'est officiel. Il arrive finalement face à moi. Je le fixe puis tourne la tête, les yeux rivés sur ma cigarette comme si c'était la huitième merveille du monde. Son regard me transperce, j'ai toujours cette impression qu'il lit en moi comme dans un livre ouvert, je fais tout pour le fuir.

~ Tu veux quoi? je lui crache quand il arrive à ma hauteur.

~ Des cookies.

Je lève la tête pour le regarder à nouveau et le foudroie du regard. Imbécile.

~ C'est bon, je déconne. Parler c'est tout.

~ Je déconne pas avec toi, je grogne. Et bah parle, maintenant que t'es là.

Je ne le regarde de nouveau plus et je fixe ses pieds. Il y a encore et toujours les mêmes Vans noires. Ses fameuses Vans noires. Je tire une taffe. Je n'ai pas envie d'entendre la suite, même si ma curiosité s'impatiente. Je fixe toujours ses chaussures.

The Best... Or the Worst. [A.I]Where stories live. Discover now