Chapitre 37

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-C'est elle Harry, la jeune femme avec les longs cheveux.

Harry regarda dans la direction que montrait Luna et aperçut un fantôme de haute taille qui croisa son regard, haussa un sourcil et s'en alla en traversant un des murs épais.

-Hé ! Attendez... Revenez !

Elle consentit à s'arrêter, flottant à quelques centimètres du sol. En s'approchant plus près d'elle, Harry se souvint d'être passé plusieurs fois devant elle sans jamais lui avoir adressé la parole.

-Vous êtes la Dame Grise ?

Elle acquiesça d'un signe de tête sans prononcer un mot.

-Le fantôme de la tour de Serdaigle ?

-En effet, continua-t-elle sur le même ton qui n'était pas très encourageant.

-S'il vous plaît j'ai besoin d'aide. Il faut que je sache tout ce que vous savez sur le diadème perdu.

Un froid sourire étira les lèvres du fantôme.

-J'ai bien peur de ne pas pouvoir vous aider, répondit-elle en se tournant pour partir.

-Non attendez !!!

Elle se tourna de nouveau vers le jeune griffon.

-C'est urgent ! Si ce diadème se trouve à Poudlard il faut que je le trouve et très vite.

-Vous n'êtes pas le premier à convoiter le diadème, lança-t-elle avec dédain. Des générations d'élèves m'ont harcelée...

-Il ne s'agit pas d'obtenir de meilleures notes mais de vaincre Voldemort ! À moins que cela ne vous intéresse pas ?

Elle ne pouvait pas rougir mais ses joues transparentes devinrent un peu plus opaques et elle répliqua d'une voix enflammée :

-Bien sûr que je... Comment osez vous insinuer...?

-Alors aidez moi !

-Ce... Mais c'est le diadème de ma mère...

-De votre mère ?

D'un côté Harry était abasourdi et de l'autre côté le fantôme était en colère contre elle même.

-De mon vivant, dit-elle avec raideur, j'étais Helena Serdaigle. Mais ce diadème... Je l'ai volé à ma mère.

-Vous... Vous avez fait quoi ?

-J'ai volé le diadème, répéta Helena dans un murmure. Je voulais devenir plus intelligente et plus importante qu'elle alors je l'ai pris et je me suis enfuie avec...

Harry l'écoutait avec attention tandis qu'elle poursuivait :

-Puis elle est tombée malade... Une maladie fatale. En dépit de ma perfidie, elle voulait à tout prix me revoir une dernière fois. Elle m'a envoyé un homme qui m'avait longtemps aimée, bien que j'eusse toujours repoussé ses avances. Elle savait qu'il n'aurait de repos tant qu'il ne m'aurait pas trouvé.

Helena respira profondément et rejeta sa tête en arrière.

-Il a suivit ma trace dans la forêt où je me cachais. Quand j'ai refusé de venir avec lui, il est devenu violent. Le Baron a toujours eu un tempérament emporté. Furieux de mon refus et jaloux de ma liberté, il m'a poignardée.

-Le Baron...? Vous voulez dire...

-Le Baron Sanglant oui, coupa Helena.

En écartant un pan de sa cape pour montrer la marque sombre laissée par la blessure sur sa poitrine elle reprit :

Haine et AmourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant