Chapitre 37

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Emma reprit peu à peu espoir les jours qui avaient suivi leur dispute qui s'était transformée en un moment sensuel et de passions. Azzario avait certes peur, mais il savait qu'il jouait avec quelque chose de dangereux. Il savait qu'il risquerait de la perdre. Il n'avait pas le droit de lui faire payer son passé, alors qu'elle était son présent et son futur. Il avait alors décidé de combattre ses vieux fantômes, quant au milieu d'une nuit alors qu'une pluie torrentielle s'abattait dehors, il l'avait entendu, murmurer dans son sommeil un " Je t'aime ". Même à travers les goûtes de pluie craquelant sur les fenêtres, Azzario n'avait pas pu louper ce doux murmure. Il en était resté figé, immobile, incapable de bouger, tandis qu'une forte et toute nouvelle émotion lui avait étreignis le cœur.

C'est à ce moment précis, qu'il comprit que ce qu'il avait pu ressentir avant, pour ces femmes cupides, n'était en réalité qu'une illusion, qu'une triste façade, de faux sentiments qu'il pensait pourtant être en lui. Ce n'était en rien de l'amour, et en écoutant Emma lui dire, il avait compris enfin ce qu'était l'amour, le vrai. Il se maudissait même d'avoir pu ne serait-ce qu'un instant la comparer avec ses femmes. Oui, il était jaloux, enfin jaloux et possessif, sans réserve, parce que tout simplement, il était amoureux.

— Il t'a fallu tout ce temps pour t'en rendre compte, mon pauvre. Marmonna-t-il en italien les mains crispées contre le volant.

— Quoi ?

— Rien, ne t'en fait pas, chérie.

Immédiatement, il se mit à réfléchir, à comment il pourrait lui dire, la façon dont il devait s'y prendre. Créer un instant magique. Mais pour l'heure, il devait déjà passer l'étape de ce déjeuner chez sa mère.

— Nous y voilà cara.

— Et bien, je ne m'attendais pas à ça, c'est si ancien.

Il sourit, et lui décrocha un sourire en coin. Il gara la voiture dans l'allée au milieu de quelques voitures, signe que sa mère avait invité une bonne partie de ses amies.

— Est-ce que je dois m'inquiéter Azzario ?

Il reconnut dans sa voix cette petite intonation perplexe qu'il avait appris à reconnaître au fil du temps. Cette voix douce qu'il avait eu le bonheur d'entendre plus d'une fois fredonner des petites berceuses pour leurs enfants.

— Ne t'inquiète pas, Emma la plupart de ses personnes sont très aimables et chaleureux et puis je suis là.

Il lui prit la main pour lui offrir un baiser sur sa veine bleue.

Ils sortirent de la voiture, quand il fit le tour pour la rejoindre, il s'arrêta un instant sur sa belle robe blanche aux teintes ivoire. Ses cheveux étaient noués en tresse, laissant quelques mèches rebelles frôler son visage.

— Cela ne t'ennuie pas si je prends le porte-bébé dès maintenant ? Demanda-t-elle en le désignant des mains.

— Non, bien au contraire, cela empêchera les regards déplacés sur ta poitrine délicieuse.

En guise de réponse, elle lui offrit une moue d'une petite coquetterie mutine et se mit sur la pointe des pieds pour l'embrasser. Il posa ses mains sur ses joues et approfondit le baiser pendant de longues secondes.

— Tu veux bien m'aider à le mettre ?

— Bien sûr trésoro.

Elle enfila le porte-bébé, et l'attacha par l'arrière, en vérifiant les sangles. Une fois les sièges en place, Azzario mit Enzo en premier, le glissant dans le porte-bébé, puis Nina.

L'Héritier secret D'azzario Dantes Tome 1 ( Saga des frères Dantes )Where stories live. Discover now