Chapitre 25

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— Oh mon dieu. Murmura Emma d'un ton désespéré en réajustant les bretelles. Ses seins étaient si gonflés qu'ils débordaient littéralement de la coupe pourtant large.

Elle ouvrit la porte de quelques centimètres et jeta un coup d'œil dans la chambre et surtout vers le lit en espérant avoir le temps de courir jusqu'à ce dernier avant qu'il ne la voie. Mais à sa plus grande peine, il était déjà allongé, bras au-dessous de la tête, torse nu, les rivés sur la porte qu'elle peinait à ouvrir en grand.

Elle prit son courage à deux mains et ouvrit la porte en grand. Prenant l'air le plus détaché possible, elle avança d'un pas guilleret et presque faussement joyeux.

Elle tenta d'ignorer son regard sauvage qui ne cherchait même pas à cacher.

Quand elle se glissa dans le lit, la chaleur de son corps se diffusait tellement qu'un brasier enflamma le sien.

Elle tapota les couvertures un instant puis s'élança :

— Je tiens à rectifier un point important, commença-t-elle en lui jetant quelques coups d'œil en oblique. Ce corps est temporaire, mes seins aussi gonflés soient-ils ne sont pas comme ça normalement.

Azzario baissa le regard sur ses seins magnifiques et laiteux, se soulevant à chacune de ses respirations tendues. La vision de cette jeune femme étendue sur son lit lui fit littéralement perdre la tête. L'incarnation des tableaux de maître dont les muses posaient figées pour eux. Il déglutit lentement, traversé par une onde de désir incontrôlable.

— Tu es absolument magnifique cara...

Elle tourna enfin la tête pour plonger ses yeux bleus dans les siens.

— Je vais davantage grossir, je vais devenir une baleine, je t'en prie ne me ménage pas uniquement pour me faire plaisir.

Elle se faxa dans le lit en laissant retomber sa tête sur l'oreiller. Ses cheveux longs auréolés entouraient maintenant son visage.

— Je suis très sérieux, et...bon sang je n'en reviens pas. Souffla-t-il en se rapprochant pour écarter les draps afin de toucher son ventre.

— Quoi ?

— Je ne croyais pas vraiment au destin avant, mais maintenant, c'est vraiment différent, jamais je n'aurais ne serait-ce une seconde pensé avoir des enfants sans toucher une femme.

— Est-ce que...tu as douté de moi ? Quand tu as lu ma lettre ?

Il baissa les yeux sur son ventre et fit des mouvements circulaires.

— Je n'y croyais pas...mais je me suis repassé le film encore et encore puis je suis allé à la clinique, j'ai hurlé d'impatience de savoir puis j'ai réalisé.

— Comment est-ce possible qu'un homme comme toi puisse vouloir fonder une famille ?

— Un homme comme moi ? Répéta-t-il en tentant vainement de résister à l'envi de faire progresser sa main sur sa peau.

— Riche, célèbre, qui n'envisage pas de sceller aussi vite sa vie dans le mariage. La plupart de ses hommes ne désirent pas avoir la corde au cou.

Azzario éclata de rire.

— Dio mio cara ! Tu es la femme la plus intelligente que je connaisse. Tes raisonnements sont extrêmement intéressants.

Elle rougit et il reprit d'un ton plus sérieux.

— Je suis différent, je doute que ce soit un crime, bien au contraire, mais je sais que cela peut te faire peur.

Il se redressa sur son coude et l'obligea à tourner sa tête dans sa direction.

— C'est bien pour ça qu'il faut que je te montre que tu peux avoir confiance en moi Emma.

Elle bascula sur son corps pour se mettre sur le côté, la main sous joue, le regard dans le vague.

— Mais tu ne comptes pas tomber amoureux c'est ça ? Tu veux seulement qu...

— Laisse-moi du temps...

Azzario ne savait plus ce que c'était d'aimer. Il se soupçonnait même de n'avoir jamais connu le sentiment d'aimer.

Mais Azzario espérait qu'elle puisse changer ça, et il se sentit honteux de jeter cet espoir sur les épaules de cette jeune femme qui n'avait rien demandé.

— Avec toute cette précipitation, j'ai oublié de te dire que vendredi il y a une échographie, le médecin veut me revoir.

Azzario se retint de la contrer, et de lui dire qu'il voulait à tout prix qu'elle soit suivie par des spécialistes.

— À quelle heure ? Demanda-t-il sèchement.

— Quinze heures, je peux savoir ce qu'il se passe ? Pourquoi tu...

— Je ne suis pas très rassuré à l'idée que cette clinique te suive cara.

Emma redressa la tête.

— Pourquoi ? Parce qu'ils m'ont inséminé avec ton sperme. Railla-t-elle sèchement.

— Non, parce qu'ils ne m'ont rien dit, et j'étais en droit de savoir. Rétorqua-t-il calmement.

— J'ai signé des tas de papiers avec mes avocats, j'aurais dû être averti à la seconde où ils ont procédé à l'insémination.

Sa voix fut si glaçante qu'elle préféra ne rien dire.

— Je vais venir à l'échographie, mais si je les juge incompétents, je reprendrai les commandes de cette grossesse.

Face à son silence, il se redressa.

— Tu ne dis rien ? Pourquoi ?

— Je n'ai pas mon mot à dire alors que veux-tu que je dise.

Elle se tourna dos à lui pour soulager les battements erratiques de son cœur. Car ce n'est pas la discussion qu'elle fuyait, mais son mari.

Le simple fait de le dire intérieurement la bouleversa.

— Je suis désolé, je ne voulais pas te mettre dans l'embarras, déclara-t-il en réduisant le dernier espace qui les séparé en posant sa main sur son épaule.

Elle se retourna, pour le chercher des yeux.

— Tu ne m'as pas mis dans l'embarras, c'est juste ta façon de l'avoir dit, j'ai l'impression que tu m'en veux de te l'avoir caché.

— Non ! Dit-il fermement. Tu n'es responsable de rien, et le sujet est clos Emma.

Sa main se posa sur sa joue. Quand elle passa un regard sur ses cheveux, elle remarqua qu'ils étaient mouillés.

Il l'embrassa fougueusement, Emma, ferma les yeux. Cela se faisait tellement naturellement qu'elle croyait le connaître depuis des années. Il quitta ses lèvres pour venir embrasser la courbe de sa mâchoire. Emma entrouvrit ses lèvres et laissa un souffle s'échapper de ses lèvres.

Il vint taquiner son cou, puis revint glisser ses lèvres contre les siennes. Avec avidité, il les captura.

C'était si nouveau et intense qu'elle ne sut qu'elle comportement adopter, alors que son corps lui crier de glisser ses mains dans son dos.

Il s'arracha de ses lèvres et prit ses mains pour les ramener au-dessus de sa tête.

La respiration saccadée, elle rouvrit les yeux. Il était au-dessus de son visage, les mâchoires serrées.

— Tu es si timide cara, c'est tout nouveau pour moi...déclara-t-il d'une voix rauque.

Une tempête de désirs jamais connue jusqu'à maintenant voulait parler pour elle et le supplier de continuer de l'embrasser.

— Nous devrions dormir, je ne veux pas que l'on aille trop vite...

La raison reprit le dessus, Emma sentit ses mains se détacher des siennes pour lui rendre sa liberté. Il se rallongea, en murmurant en italien. Elle aurait tant voulu percer les mots qu'il venait de dire.

L'Héritier secret D'azzario Dantes Tome 1 ( Saga des frères Dantes )Where stories live. Discover now