LES YAKUZAS [ TOME 1 & 2 ]

CHAPITRE 34 - ALCOOL & CONFESSION

" Celui qui lie l'amour au bonheur n'a jamais aimé.
Celui qui lie l'amour à l'horreur à déjà aimé.

Gin Ichimaru - Bleach "

NIKITA

Toujours debout dans cette salle à dévisager mon mari, j'ai du mal à intégrer ce que je comprends.

Kuro est un violeur.

Il ne se défend pas, sa posture se fait droite, mains derrière le dos en toisant son frère pour ne plus me regarder.

Light et Saru ricanent, Kaneda me fixe avec un sourire sournois pendant que j'essaie de rester neutre.

Un coup d'œil à Kuro, et une grimace de dégoût déforme mon visage. Personne ne rit dans nos rangs, l'ambiance est glaciale, et j'inspire lentement avant de reprendre la parole pour regarder Light.

- Être jugé par un homme qui tue son propre enfant, c'est risible. claqué-je en le fusillant du regard.

- Notre chef a besoin de sa femme pour se défendre d'un crime qu'il a bel et bien commis ? rétorque Light amusé.

- C'est mon procès ou celui de mon époux ? Décide toi Light, ton champ d'action est limité.

Un sourcil haussé, il m'observe en glissant sa langue sur ses dents.

- Tu as raison, libre à toi de partager ton lit avec un monstre. Pour ta sanction, j'admet que tes arguments sont recevables, et le corps de Rem qui trône à l'entrée est un bon rappel de ta punition.

Va. Crever.

- Elle s'appellait Yona, tâche de te souvenir du véritable nom de la femme a qui tu as tout prix.

Je le tuerais.

C'est une promesse que je te fais, Yona Megumi.

Kuro reste silencieux, m'ignorant totalement en laissant son regard dissuasif passer dans celui des hommes en face de nous.

Les huits anciens, ainsi que la dizaine d'hommes représentant le conseil.

Mon regard dans celui Light qui continue de me fixer amusé, un frisson désagréable me parcourt quand un lent sourire incurve ses lèvres.

- J'essaierai de m'en rappeler, mais je ne te garantie rien. Néanmoins Impératrice, tu manque à l'un de tes devoirs les plus fondamentaux. Nous donner un héritier.

S'il était humainement possible de tuer quelqu'un avec ses yeux, Light Hitake serait mort une centaine de fois.

Je n'ai aucune intention de leur donner ce qu'ils veulent.

- Mes ovaires sont timides, vous allez devoir patienter. Si tout est terminé, nous allons nous retirer.

Je laisse mon regard balayer l'assemblée, personne n'objecte, mais je sens bien à quel point ils ne m'aiment pas.

Kaneda me toise avec suffisance, et se redresse en s'inclinant très légèrement.

- Mon dos me fait souffrir, pardonnez mon impolitesse.

Dans la culture japonaise, la bienséance est régi par l'ordre hiérarchique des choses. Plus on s'incline bas, plus on montre son respect à notre interlocuteur.

- Ne vous en faites pas, il est normal qu'à votre âge votre corps se flétrisse. répond-je avec un faux sourire.

- Vos propos sont aussi élégants que vous.