PROLOGUE

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KURO

Koi No Yokan est une expression japonaise, elle parle d'amour.

C'est la sensation qu'on va inextricablement tomber amoureux de cette personne, ce n'est pas un coup de foudre.

C'est une évidence.

Une faiblesse.

Nikita Volkov ne sera pas la mienne.

Je serais la sienne.

Son nom et la préciosité du sang qui l'accompagne seront mes armes pour gagner la guerre.

Elle deviendra l'Impératrice du clan Hitake.

Je lui donnerais le plus haut statut.

Mais je n'oublierais pas mes objectifs principaux.

Je suis un yakuza, je n'ai pas le temps pour une chose aussi triviale que l'amour.

Moi ce que je convoite, c'est le pouvoir.

Et la vengeance.

Jusqu'aux derniers, je leurs ferais payer leurs actes.

Je déchainerais mes lieutenants et mes démons comme les shinigamis qui viennent récolter les âmes des morts. ( Dieu de la mort )

Parce que je n'en ai pas.

Je l'ai perdu il y a longtemps.

Et dans ma tête, le seul son qui résonne chaque nuit est celui de son agonie.

Je les tuerais tous.

J'ai été destitué de mon rôle de chef de clan pour avoir refusé de prendre une épouse.

"Un bon chef est avant tout un bon mari."

Ce sont les mots de mon père.

Pour un homme ouvertement polygame, c'est d'une ironie presque malvenue.

Kuro n'est pas mon vrai nom.

Dans ma langue, ça veut dire noir.

Ne pas avoir d'identité permet de se déshumaniser.

Je suis le bâtard au sang blanc.

Le yakuza aux yeux vert.

L'enfant d'une concubine à la peau aussi clair qu'une fleur de coton.

Elle venait d'Islande.

Elle me racontait des histoires sur la mythologie de mes racines paternelle.

Dans les divinités Japonaise, il y'en a deux que j'affectionne plus que les autres.

Tsukuyomi.

Le Dieu de la Lune et de la Nuit.

On raconte qu'il vivait dans les cieux avec sa sœur.

Amaterasu.

La Déesse du Soleil.

Un jour, Tsukuyomi l'a mise en colère, alors elle l'a abandonnée, et s'est réfugiée dans une autre partie des cieux.

C'est de cette histoire qu'est née la légende sur pourquoi le jour et la nuit ne sont jamais ensemble.

Et c'est la dernière que ma mère m'ait conté.

J'ai grandis selon les traditions samouraï dont descend mon clan.

Une éducation austère où la délicatesse n'avait pas sa place.

LES YAKUZAS  [ TOME 1 & 2 ]Where stories live. Discover now