Chapitre 64 : Arès & Léo - La perte

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Arès :

Nous passions les check points sans problème, et je débitais le même discours inlassablement.

- J'ai en ma possession l'Ombre, Léonelle Tate. Je souhaite m'entretenir avec la Directrix sur le champ.

A peine avais je dit son prénom que les portes s'ouvraient sans aucune résistance. Je m'attendais quand même à quelques réticences.

Et bien même pas.

J'étais de plus en plus en colère mais me maitrisais parfaitement, je n'appréciai pas la facilité avec laquelle son prénom, sa présence et sa valeur ouvraient les portes.

Et elle non plus.

Plus c'était facile d'y entrer, plus ça allait être difficile d'en sortir. Mais nous avions un plan, tout le monde était prêt, tout se passerait bien.

- Attendez ici. Ordonna un garde avant d'ouvrir la grande porte sécurisée de l'entrepôt avec une carte magnétique et une reconnaissance de globe oculaire.

J'observais attentivement le système de sécurité et je vis Léo qui en fit autant. Sa capuche sur la tête, je pouvais tout de même observer son profil, elle ne ratait rien.

Trois check points, des gardes sur les toits, et les alentours. Des caméras partout, ça allait être difficile mais pas infaisable pour elle.

C'était la meilleure.

Elle avait été, comme moi, entraînée par Blade.

La nuit tombait, l'obscurité allait être de notre côté.

Le garde nous invita à entrer en lançant un regard curieux à Léo, le visage impassible elle le regardait dans les yeux avant qu'il ne détourne le regard.

Il n'y avait pas d'hommes dans la Pouponnière, c'était ce que Léo m'avait dit, du moins pas tant qu'elle y était, mais les gardes étaient toujours présents. Nous fumes débarrasser de nos armes, ce qui me fit grogner de colère, avant qu'une Nourrice arrive.

Elle ne ressemblait en rien à Nanouk.

Tout de noir vêtu, le visage à découvert, froid et méprisant.

- Léonelle, c'est tout de même dommage que l'on doit te ramener de force à la maison. La gronda t'elle comme si elle était une gamine.

Je vais tuer quelqu'un.

J'avais l'impression de livrer la femme que j'aimais au plus grand monstre de l'histoire, je n'avais pas le choix et ça me donnait envie de buter tout le monde, mais j'étais assez malin pour savoir que ça serait du suicide.

Son corps se raidit en même temps que mes doigts autour de son bras. Je sentais sa tension qui se mêler à la mienne, mon corps se rapprocha du sien en guise de soutien physique et émotionnel.

Je ressentais ses émotions comme si c'était les miennes.

Elle voulait fuir.

Cet endroit était son enfer personnel et je savais qu'elle détestait se retrouver une nouvelle fois ici.

Ma lune.

Je m'en voulais de lui faire vivre ça, putain. J'étais tiraillé entre l'envie de la prendre dans mes bras pour rentrer et retrouver ma sœur.

- Cet endroit n'est pas, et ne sera jamais ma maison.

Sa voix polaire fit serrer les dents à cette salope de Nourrice, je fit un pas un avant comme pour m'interposer avant de demander à voir la Directrix.

L'Ombre d'Ares (Spin of des SOD) [Terminée]Where stories live. Discover now