L'Ombre d'Ares (Spin of des SOD) [Terminée]

Chapitre 35 : Arès - Des héros

Debout devant la baie vitrée qui surplombait l'étendue de la ville, je vis la Jeep d'Hollywood s'engager dans les rues de Chicago.

- Je sais pas si tu es juste maso où si tu es complétement à côté de tes pompes.

La voix de Tyler résonnait dans mon dos, je me tournais pour lui faire face le sourire aux lèvres.

- Un peu des deux j'imagine.

Tyler leva les yeux au ciel avant de poser son carnet qui ne le quittait plus sur l'ilot central et de se servir une bière dans le frigo.

- Non mais qui fait ça ? Des fois je m'inquiète pour ta santé mentale. Je pense que c'est toi qui a un péte au casque. Pas moi.

Il ouvrit une deuxième bière qu'il me tendait. Je bus une gorgée avant de me concentrer sur Mon frère qui avait toujours on air complétement blasé. Ses yeux noirs me sondèrent sans relâche.

- C'est toi qui aurait du sortir avec elle, mon frère. T'as tout organisé pour laisser Hollywood prendre ta place. Je sais qu'il ne touche plus aucune femme depuis un bail, mais faut être sacrément perché pour la laisser partir avec un autre fils de pute.

Je comprenais son point de vue et le laissa déblatérer sur ma connerie jusqu'à ce qu'il me laisse en placer une. Une fois le silence tombait je pu m'expliquer.

- C'est vrai, je voulais vraiment l'accompagner, mais ce n'était pas de moi dont elle avait besoin.

Tyler fronça les sourcils.

- Hollywood est ... comme elle, ils ont vécu des saloperies similaires, même si le contexte est différent. Il se voit en elle, et je pense que la réciproque est vrai. Elle avait besoin de quelqu'un qui la fasse rire et penser à autre chose, pas de celui qui essaye de faire voler en éclat toute sa vie bien organisée.

Tyler soupira avant de boire sa bière.

- T'es trop bon pour un psychopathe.

Je riais doucement avant de me retourner vers la baie vitrée. Je savais qu'elle était en sécurité avec Hollywood, il ne laisserait rien de mal lui arriver.

J'avais prévue cette petite sortie pour elle et moi.

Ça faisait plus d'une semaine elle déprimait sévère, se laissant dépérir dans son lit. Ca ne lui ressemblait pas et la voir comme ça me fendait l'âme.

J'avais questionné Evan sur ce sujet, sa conversation avec elle l'avait profondément miné, et elle ne m'avait pas épargné en conséquence. Il avait simplement dit qu'il n'y avait qu'elle qui pouvait en parler, pas lui.

Il était reparti quelques jours après en donnant des instructions pour les bandages de Léo, qui refusait de prendre du sérum, ce qui me faisait royalement chié.

Je savais pourquoi elle ne voulait pas guérir plus vite. Elle voulait avoir mal. Quelque chose lui avait fait perdre le contrôle alors elle se refugiait dans sa douleur.

Je la sentais. Elle était plus faible et surtout endormie parce qu'elle ne bougeait quasiment plus. J'espérais qu'elle n'ai pas besoin de se faire plus de mal.

J'avais repris mon rythme tout doucement en passant des deals avec plusieurs gangs pour des livraisons dans les prochains jours, même si j'avais toujours un mal de chien à me tenir loin d'elle. Mais elle avait besoin d'air. De respirer alors je lui donnait.

Pour l'instant.

Ces mots m'avaient meurtris, mais passer le choc je ne m'étais pas resigné. Ca avait compté, je le savais, je le sentais et peu importe ce qu'elle essayait de me faire croire, où ce qu'elle disait, ça avait compté.