Chapitre 58 : Arès - De l'enfer ...

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Une main douce et chaude caressait mon visage, c'était doux, tendre et ça réchauffait mon âme.

Je connaissais ce contact qui faisait battre mon coeur plus vite, apaiser mon âme et vibrer mon corps.

Son odeur s'immiscer dans mes narines, et j'adorais ça.

La nuit, la pluie, la lune.

J'ouvrais les yeux, allongé dans mon lit, le corps fatigué et le coeur meurtri mais qui, au contact de cette main familière s'apaisait.

Son beau visage apparu devant mes yeux, son regard polaire, percutant sondait mon âme avec tendresse. Ses cheveux blancs tombaient sur son visage pâle et envoutant et ses lèvres s'étiraient en un sourire complice.

Léonelle.

J'étais incapable de me relever mais je me sentais mieux, elle était là.

- Moon... Soufflais je en levant la main pour caresser sa joue.

Elle ferma les yeux un instant, profitant de mon contact sur sa peau fraiche qui semblait intacte, avant de les ouvrir.

Elle était là, elle était rentré à la maison.

Je voulais la prendre dans mes bras, l'allonger près de moi et ne plus jamais sortir de ce lit.

Mais elle fut violemment tiré en arrière, je me redressais le coeur battant pour voir Texas pointer une arme sur sa tête et tirer.

Léo s'effondra sur le sol, ses yeux sans vie rivés dans les miens et je senti mon âme mourir en même temps qu'elle.

La douleur me percuta de plein fouet avant que je me redresse transpirant de sueur, en regardant tout autour de moi.

Elle n'était pas là.

Elle était vivante, mais pas avec moi.

Mon coeur tambourinait dans ma poitrine comme un tambour de guerre et la terreur faisait trembler mon corps.

Je serrais et desserrais les doigts afin de contrôler mes tremblements.

C'était un cauchemar.

Léo était vivante.

Elle allait bien.

Tournant la tête vers mon portable je constatais qu'il était 4 heures du matin, les souvenirs de la veille me revenaient en tête.

Amon.

Il était venu, pour elle, pour la ramener, mais avait fini par revenir sans elle.

Elle ne pouvait pas rentrer.

Et la douleur au creux de mon coeur s'intensifiait. Baissant la tête je vis mon thorax et mon abdomen bandés.

Trois balles.

Trois putain de balles.

Je savais qu'il y avait une raison à tout ça. Mais j'ignorais la quelle et même si je n'avais aucun doute, j'avais peur.

J'attrapais mon portable pour l'appeler mais la voix robotique de l'opérateur résonna dans mon oreille.

"Le numéro que vous avez demandé n'est plus attribué ..."

Serrant mon portable entre mes doigts je le collais sur mon front en fermant les yeux.

Je vais venir te chercher moi même Tate, et on va avoir une discussion tous les deux.

Je me levais, sans ressentir la moindre douleur mais la faiblesse de mon corps me mettait en garde.

Si j'allais trop loin, je m'effondrerais.

L'Ombre d'Ares (Spin of des SOD) [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant