||Bonjour chers lecteurs, je tiens premièrement à vous remercier pour tout le support que vous m'offrez❤️. Sur ce, préparez vous à rentrer dans le vif du sujet. ||
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« Tu ne sembles pas plus te souvenir de moi. » gloussa le sage tout en souriant.
Mes mains qui se baladaient dans la crinière du Héros étaient désormais tremblantes. Tous ceux qui disaient avoir connu Link me connaissait aussi. Je ne savais plus quoi y penser— c'était si étrange.
« Tu avais le même regard, il y a plus de cent ans. Un regard rempli d'espoir et de force. J'ai bien eu peur que tu ne le perdes, mais le voilà de retour. » marmonna l'Arbre Mojo, les yeux fermés.
J'avais pris goût à chacun de ses mots, j'en voulais plus. Link et moi étions liés. Nous avions déjà croisé route il avait de ça un siècle et nous revoilà réuni. Je laissai échapper un chaleureux sourire. J'étais proche de la vérité. Quelle soit mauvaise comme le prétendait Mère ou bien comme Impa ou bien Pru'Ha ne cessaient de dire, cela ne me dérangeait plus. J'avais un passé et je devais l'assumer. De plus, si j'avais commis l'impardonnable on m'aurait pas donné une nouvelle chance, n'est-ce pas?
« Je parle et je parle, si je continue j'en dirai trop. » s'endormit soudainement le vieil arbre sous un long soupir.
Je l'observais légèrement sous le choque. J'avais tant de questions, c'était injuste— Link qui se tordit de douleur dans mes bras me fit tout oublier. Je vins le remonter quelque peu tout en caressant son visage. Ses traits se détendirent et je pus enfin respirer.
« Oh T/P? » s'éleva une petite voix qui ne m'était point inconnue.
« Noïa! »
Le Korogu aux maracas se tenait devant moi, légèrement surprit. Il me joua un petit morceau tout en souriant. Qu'il m'avait manqué ce Korogu.
« Vous êtes ici pour l'Épée n'est-ce pas? »
« Oui, lorsque Link sera en mesure de la récupérer, notre quête avancera bien plus vite. » je marquai une pause afin d'écouter la musique des carillons, « D'ailleurs je suis très heureuse de te voir. Tu es beaucoup plus joviale que la dernière fois. »
« J'ai eu ma leçon, j'suis resté loin loin des méchants monstres. » Après quelques secondes, nous partîmes tous deux à rire. « Oh mais c'est monsieur Link! » s'exclama le Korogu en s'abaissant à ses côtés. «La première fois est la plus difficile— Eh bien suis-moi, monsieur Link à besoin de retrouver ses forces! »
Assez étrange que ça pouvait l'être, Noïa nous fit monter tout au dessus de l'Arbre Mojo qui d'ailleurs somnolait toujours. L'ambiance était très féerique et relaxante. Quelques fées virolaient par-ci et par-là et voyant ce phénomène pour la première fois j'étais sans mots. Doucement, Noïa nous laissa seul. Je distinguai un lit fait de feuilles sur lequel je déposais mon lourd compagnon. Je m'étirai quelque peu tout en soupirant. Le monter ici n'avait pas été un jeu d'enfant. Surtout avec toutes mes douleurs musculaires.
Je m'approchai d'un petit étang qui s'écoulait en cascade jusqu'au sol. J'y trempai un morceau de tissus que j'avais miraculeusement trouvé dans ma sacoche. Je revins alors la déposer sur le front de mon cher camarade. Une fois fait, je laissai le temps faire son travail. J'en profitai pour du moins essayer de laver la tenue de Prodige de Link. Je m'écrasai non-loin de celui-ci puis débutai ma recherche. Je tombai non sur la tenue mais sur quelque chose de plus solide. Je le sortis et y vis la précieuse lettre du Prodige Revali. Une grande partie de la vérité s'y cachait probablement— mais comme m'avait dit Kaï, il était mieux de l'ouvrir qu'en cas de désespoir. Je la replongeai alors et y sortis enfin la tenue. Étrangement, celle-ci était aussi bleue que le ciel. Où s'était volatilisé tout le sang? Tout semblait laisser à croire que rien ne s'était produit. Pourtant, mon corps n'était pas du même avis.
Malgré tous les efforts du monde, je n'arrivais point à me souvenir de ce qu'il s'était produit. Je me souvenais simplement de la douleur, le ciel étoilé et puis voilà. Sous la colère je me relevai avant de souffler longuement.
«T/P. ». grogna longuement Link.
Je courus à ses côtés avant de lui prendre une main. Il ouvrit lentement les yeux avant de m'observer. Mon cœur s'accéléra sous la tension. Il se jeta alors soudainement à mon cou sans ne rien ajouter. Sa respiration me chatouillait la nuque mais je ne fis mine de rien.
« Te sens tu mieux? » lui chuchotai-je en lui caressant timidement le dos.
« Oui— pardonne-moi pour tout ce trouble. » me souffla-t-il à son tour. « Je pense que je ne suis simplement plus digne de la porter et elle me l'a fait savoir. » ajouta-t-il avec difficulté.
J'observai longuement ses malheureux yeux tout en essayant d'assimiler ce qu'il venait de dire. Que lui avait-il prit pour dire cela? Le vaillant Link venait de laisser sortir ses insécurités. Je vins le prendre le bas du visage puis le remontai vers le mien.
« Ne dis pas cela espèce d'idiot! » dis-je avec un peu trop d'énergie. Celui-ci m'observa de ses grands yeux bleus surprit, « Tu es Link, l'élu de la Lame Purificatrice. Il y a cent, tu t'es vaillamment battu jusqu'à la mort pour sauver la princesse Zelda. Tu as retrouvé la vie et t'es encore battu avec courage pour sauver un nombre innombrable de personnes. Et surtout, tu as su garder en vie la personne la plus maladroite de tout Hyrule. Cette épée et toi ne faites qu'un, alors ne vient pas me raboter toutes ces bêtises. Tu devais être épuisé, mais cette fois-ci, tu vas réussir!» finis-je tout en reprenant mon souffle.
Le blond aux yeux bleus m'observa, les yeux pétillants et la bouche légèrement ouverte. Au moment où j'allai m'excuser de lui avoir crié dessus, il m'attira vers lui, déposant ses précieuses lèvres sur les miennes. Je fus prise par surprise mais réussis à timidement répondre. Jamais je n'allais m'habituer à ça! Malgré le fait que le baiser ne soit resté que sur les lèvres, je me sentis fondre sous son emprise.
« Merci, je me sens désormais beaucoup mieux. » me susurra-t-il avant de se lever comme si rien n'était.
Malgré le fait que ses oreilles étaient légèrement rouge, il laissait paraître comme si tout était normal. Je repris avec difficulté mes esprits et vins lui rendre sa tenue.
« Merci bien. » me remercia-t-il avant de déposer un baiser sur ma tête.
Il y prenait de plus en plus goût et franchement, moi aussi. Sans avertissement, il ôta sa tenue Hylienne et une fois de plus je réussis à détourner le regard au bon moment.
« Pourquoi toujours regarder ailleurs? » se moqua-t-il.
Je me tournai complètement tout en rougissant comme une gamine. Une fois changé, il vint me prendre la main puis me fit virevolter.
« Allons-y. »
J'hochai de la tête tout en récupérant ma main. La route jusqu'en bas fit silencieuse. Link avait d'ailleurs reprit son sérieux et je ne voulais en aucun cas le faire perdre sa concentration. Par ailleurs, depuis son réveil, quelque chose semblait le tracasser. Il avait surement dû voir quelque chose avant de s'effondrer.
« Quel courage, tu as! Revenir tenter sa chance—hum? » s'éveilla le sage.
« Que les Déesse voient en moi de nouveau ce qu'elles ont vu il y a cent ans. » pria à voix basse mon compagnon tout en s'approchant de la relique.
À nouveau, plusieurs Korogu vinrent assister au spectacle, Noïa y comprit. Je me mordis les lèvres tout en l'observant se positionner. Il recommença alors à nouveau la procédure et cette fois-ci, un rayonnement lumineux vint l'éclairer. Cela semblait aussi difficile que la première fois mais il tenait. Au moment où l'épée allait céder, une ombre nous traversa le dos en direction du Prodige. Le tout se passa si rapidement, voulant à tout prix aider Link, je montai à ses côtés et me retournai. Étrangement, l'ombre n'était plus. Un lourd bruit me fit sursauter. Je tournai lentement la tête puis aperçus le grand Héro d'Hyrule pointant vers la lumière la lame Purificatrice.
Une chaleureuse lumière blanche vint nous aveugler—
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« Je vous en pris, soyez patiente et attentez le retour de votre maître. Mais si comme vous le croyez, son long sommeil efface de sa mémoire jusqu'à notre existence. Je sais, je sens qu'un jour ses pas les ramèneront à vous. »
Il eut un long silence sous lequel la Princesse Zelda, vêtue d'une divine robe blanche salie par la boue, priait devant l'Épée de légende.
« Que comptes-tu faire à présent— prêtresse royale d'Hyrule ? » demanda la sage arbre du passé.
La princesse se leva puis baissa le regard vers la lame.
« L'épée que voici, la lame purificatrice m'a montré la voie. J'ai une tâche à accomplir. Rien n'est encore perdu! » s'exclama-t-elle en déposant la lame à l'allure douteuse dans son socle.
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Les bruits d'épée me ramenèrent rapidement à la réalité. Link baladait l'épée dans les airs tout en étant surprit. Voici donc ce qu'il s'était produit, il y a cent...
« Elle aussi abordait un magnifique sourire. J'espère bien le revoir un jour. Héro de la lame, tu possèdes beaucoup plus que tu ne crois. Va— et ramène la paix à ce royaume déchu. » finit officiellement l'arbre avant de nouveau nous quitter.
Link rangea son épée dans son fourreau avant de se retourner. Il m'offrit alors un tendre sourire que je lui rendis. Il se proposa pour aller faire le sanctuaire ainsi donc nous n'aurions plus de problème à revenir. Mes pensées se retournèrent vers la princesse.
Dans ce souvenir qui pour une raison quelconque j'avais pu voir, la prêtresse semblait physique si déchue. Mais mentalement, l'espoir coulait. Cette épée que Link portait si bien lui avait redonné espoir. Je l'admirai encore plus pour cela. Devoir retourner affronter seule la créature qui avait tué ses amis, son père, son peuple, devait être un vrai cauchemar. En parlant de ce Ganon— allais-je pouvoir l'affronter aux côtés de Link? La légende ne parlait que du Héros et de la princesse.
« Me revoilà gente dame. » s'exclama Link avec énergie.
Je me levai et vins une fois de plus le complimenter. En effet, il avait si vite avancé. J'étais si fière de lui.
« Toi aussi très chère, tu t'es beaucoup développée depuis, et j'en suis si fier. » je le remerciai timidement tout en acceptant le compliment. « Alors, où allons-nous? » Je lui pris la carte des mains et l'observai.
« Il nous reste deux tribus à visiter. Deux lieux assez chaud. » je remerciai en silence le destin. « Que dis-tu de—»
« La cité Gerudo! Parfait! » il me prit alors la tablette, vint me prendre par la taille et sélectionna la Tour qui se trouvait aux abords du désert.
Je n'eus même pas temps de contre-attaquer que nous étions dans un lieu complètement différent. Link s'approcha des abords de la tour puis observa le paysage. Je vins le rejoindre et malgré que nous étions de nuit, c'était magnifique.
Un drôle de frisson me parcouru le dos et toute la douleur qui coulait dans mon corps s'envola avec le vent. Cela me prit par surprise mais j'en fus très heureuse. Ce désert me plaisait déjà beaucoup. Nous décidâmes enfin de descendre de la tour pour se rendre au bord du précipice. La cité Gerudo brillait d'ici et pourtant était si loin.
« Je conseillerai de faire le plus de chemin maintenant. Le jour là dedans doit être horrible. »
Link vint à mes côtés et déposa une main sur mon dos.
« T/P, ne n'en faisons pas trop. Après tout tu dois te reposer. Et puis, je crève la dalle. Je vais aller nous faire de quoi. » me dit-il lentement.
Il avait raison. Bien que je n'avais plus mal, j'étais épuisée. Mon ventre en ajouta en gargouillant. Link rit innocemment puis se dirigea plus loin, ma sacoche remplie d'ingrédients dans les mains. Je restai quelques minutes supplémentaires là, à observer ce désert sans fin. Il semblait si hostile mais si accueillant à la fois. Au moment où j'allai le rejoindre, une lumière au loin attira mon attention. Je vins m'assoir au bord de la falaise, les pieds dans le vide, puis l'observai. La lumière disparue assez vite mais je restai là, captivée par ce magnifique tableau.
« Je ne peux plus rien te cacher, mon enfant. » Je fermai les yeux tout en laissant le vent me guider. « Tu as toujours aimé ce lieu. Tu aimais tant le visiter quand tu étais enfant. » celle qui m'avait tant de fois fait tout remettre en question vint s'assoir à mes côtés.
« Que faites-vous ici? Vous venez une fois de plus m'angoisser? » demandai-je assez sèchement en tournant le regard vers celle qui disait être ma mère. La lune qui éclairait mes yeux devaient rendre la chose plus spectaculaire.
« Je viens te donner la vérité. » répondit-elle simplement en détourant le regard vers le paysage.
« Et si je n'en veux pas? »
« Crois-moi ma fille, dans ces lieux tu en auras besoin. Beaucoup plus de gens qu'on puisse le penser se souvienne de toi ici. »
« Suis-je supposée le prendre comme une menace. »
Mère ne dit rien. Elle continua simplement à observer la cité. Ses longs cheveux blond volaient au vent tout comme sa tenue qui était assez endommagée.
« Il y a cent dix sept ans, j'ai eu le bonheur de recevoir une fille. Le père étant chevalier d'Hyrule et étant décédé ne pouvait plus remplir son rôle paternel. J'ai donc eu à élever ce petit monstre seule. Elle aimait tant voyager mais ce qu'elle aimait le plus était se battre. Elle avait dû retenir cela de son père. D'ailleurs, la famille royale, connaissant son vaillant père lui proposa déjà lors son jeune âge un poste dans leur rang. J'eus beaucoup de peine à la laisser partir, mon mari avait vécu plusieurs malentendus avec la famille royale. Il leur avait donné sa vie, pourtant, une fois mort, elle l'avait déjà tous oublié. Mais c'était ce que ma fille voulait le plus. Par lettre, j'appris que ma fille avait intégré les cadets de l'armée royale mais s'était vite ramassée en servante au château. Ces nouvelles m'avaient mises en rogne mais ma fille ne cessait de me répéter qu'un jour, elle deviendrait aussi forte que son père. Tout en grandissant, elle devint la servante de la princesse puis après son chevalier. Elle se démarqua tellement du lot qu'elle obtint une mention d'honneur du roi d'Hyrule en personne. Ce roi ne n'en n'avait jamais donné auparavant. » elle se retourna vers moi, les mains tremblantes. Mon cœur battait difficilement dans ma poitrine. « Cette brave jeune fille était toi T/P. » pleura-t-elle. Mon cœur s'arrêta et je sentis ma tête tourner. « Veux-tu savoir ce qu'avait octroyé le Roi à cette jeune femme? » elle m'observa longuement, ce qui fit une torture, je voulais la suite, « Il l'a nomma Prodige Hylienne. »
Ma poitrine me fit extrêmement mal et je me levai avant de perdre mon équilibre. Je tombai un peu plus loin derrière et mère avait disparu. Le ciel qui semblait si calme changea rapidement de tinte. Les nuages disparurent rapidement. Je levai rapidement devant cet effrayant phénomène. Le ciel devint aussi rouge que le sang et la paisible Lune fit de même.
« La lune de sang— faites attention. »