Le magnifique ciel orangé était parsemé de couleur, le tout rendant le tableau magnifique, redonnant vie au célèbre village Piaf. Tout en me tenant fermant à ma paravoile, j'observais les nombreux Piaf qui envahissaient le ciel, enfin libres. En cours de route, certains me lancèrent d'aimables regards. Bien vite, je pus poser mes pieds sur le sommet du village. Un énorme bruit suivit d'un tremblement firent gronder la montagne. Vah'Medoh s'était placée et une lumière rouge semblable à celle de Ruta sortit de son bec. J'observai la créature divine tout en souriant. Les prodiges Revali et Mipha étaient désormais de notre côté.
Un bras me sortit de mes pensées et me mena à la hutte du Doyen qui était entourée de plusieurs Piafs.
« Mes amis, vous avez réussit! » s'exclama le chef Kaï en sortant nous rejoindre. Link, Teba et ma personne formaient une ligne. « Vous êtes nos héros, merci d'avoir ramené la paix au village Piaf. Nous serons enfin libre de voler à notre guise. Teba, mon petit. » commença-t-il, il lui fit un clin d'œil avant j'ajouter, « Revali serait fier de toi. Tu es un aussi grand archer que lui. »
Teba, comblé par l'honneur ne put s'empêcher de sourire. Le chef en profita pour, de même nous inviter à rentrer dans sa hutte, le reste des Piaf se jetant aux pieds de Teba.
« Je dois avouer que vous m'avez impressionné. Merci encore chers héros. Prenez ceci en guise de récompense. » il pointa un coffre qui se tenait à notre gauche, Link y découvrit un magnifique Arc. Le doyen nous expliqua qu'il avait appartenu à Revali. Link fit du mieux que possible pour ne pas réagir même si au fond, il était en admiration totale devant l'arme. « Le peuple Piaf se souviendra à tout jamais de ce vous avez fait pour nous. » il ajouta, cette fois-ci moins fort, « Je n'oublierai jamais tout ce vous avez fait. »
Link ne sembla rien remarquer, il était en fantasme devant le magnifique arc. Pourtant, sa dernière phrase attira mon attention, mais sans trop. Je ne savais pas encore ce que cela voulait dire, je ne m'éternisai donc pas dessus.
« D'ailleurs, petit, tu es presqu'aussi fort que ton ancêtre, le Prodige Hylien. » dit Kaï, avec le même ton de voix que sa dernière phrase, cette fois-ci plus fort. Depuis le début il nous parlait avec ce ton ignorant mais désormais, il semblait plus— sage. « Plus que l'épée Purificatrice et on pourrait croire que tu es le vrai. »
Link sembla commencer à lire quelque peu entre ligne tout en redirigeant son attention vers le chef Piaf.
« L'Épée de Légende? » répéta doucement Link.
Forcément, ce nom lui disait quelque chose. Elle lui avait appartenu il y a cent ans. Et si je me souviens bien des dires d'Impa, cette épées aux pouvoirs inimaginables avait, entre les mains de Link, une énorme force.
« Où pourrai-je trouver cette relique? » demanda Link. Kaï l'observa de haut en bas.
« Toujours la même détermination. Cela est resté dans vos gènes. » il gloussa quelque peu et Link fronça des sourcils, perdu. « Beaucoup de gens sont à sa recherche. Je n'en sais pas plus que d'autres, mais d'après ce que j'ai entendu. Elle se trouverai au Nord, dans ce qu'on appel les Bois perdu. » il mit l'accent sur Nord et Bois perdu. Il savait de quoi il parlait. « Mais bon, seul l'Élu de la Lame Purificatrice serait capable de la trouver, et à ce que je saches il a périt.» ajouta-t-il en reprenant son innocente voix. «D'ailleurs le temps file, mes amis, deux autres peuples sont encore dans de lourds pétrins. Je vous en pris, aidez-le. »
Link hocha de la tête, légèrement encore troublé par les informations sur son ancienne amie de combat, puis sortit rapidement. Le Chef Piaf me lança un tendre sourire en me remerciant une dernière fois. Je laissai un gloussement s'échapper qui alarma le chef.
« Vous le saviez, n'est-ce pas? Pour Link. » lui dis-je.
Il perdu son innocent sourire et en retrouva un remplit de sagesse.
« Comment aurai-je pu l'oublier? Il est exactement comme il y a cent ans. Mais bon— il n'est pas le temps d'alarmer tout Hyrule de son retour. Ils ont tous fait leur deuil. Laissons les choses ainsi. » m'expliqua-t-il avec tendresse.
Je lui offris mon plus sincère sourire avant de me diriger vers la sortie. Il s'était joué de nous depuis le début, mais comment lui en vouloir, il était si aimable. De plus, il l'avait fait pour la bonne cause.
« D'ailleurs— T/P. » ajouta-t-il, me faisant m'arrêter. J'écarquillai des yeux sous ses lourds mots. Comment connaissait-il mon prénom, je ne lui avais jamais donné. « Je ne suis plus très jeune, mais je reste dur à berner. Comment aurai-je pu oublier T/P?»
Je me retournai, tremblante vers lui et étonnement, il se tenait devant moi. Une lettre était d'ailleurs tendue vers moi.
« Il n'aurai jamais eu le courage de te la donner, mais maintenant à quoi bon, que peut-il se passer de mal. » je pris l'enveloppe dans mes mains et Kaï vint envelopper celles-ci de ses plumes. « Lorsque tu n'iras pas bien, prends-le temps de la lire. »
Étant incapable de placer un mot, je plongeai mes yeux sur la feuille soigneuse pliée sur laquelle reposait cinq mots
pour ma très chère T/P
« Mais que veux— » commençai-je avant de m'arrêter. Le Doyen, qui s'était replacé sur son banc, s'était endormit.
La réponse à mes questions se trouvait dans cette enveloppe. Je décidai pourtant de ne pas l'ouvrir immédiatement, j'attendrai en cas d'urgence totale. Je remerciai silencieusement le chef Piaf avant de m'éclipser dehors.
Link m'attendait, les yeux rivés sur sa carte de technologie avancée. Il cherchait quelque chose, lorsqu'il s'aperçu de ma présente, il la rangea rapidement.
« Où allons-nous maintenant coéquipière? » lança-t-il avec fatigue.
Je réfléchis quelques micro-secondes et sortis ce que Link voulait entendre ; « Nous allons chercher cette Épée de Légende! »