NA ; Je tiens à préciser que cette histoire est tirée d'une page facebook au nom de : Lottie et fizzy,ou les soeurs les plus parfaites.
L'histoire m'avait beaucoup plue bien que l'auteur aie arrêté après peu de chapitres.
L'idée m'a plutôt inspirée,du coup j'ai souhaité la continuer en l'arrangeant à mon idée.
Voilà, bonne lecture et n'hésitez pas à donner des avis.
* PDV de Julia *
Après le cours de math, avec le tant détesté Monsieur Situs, je m'étais engouffrée dans les longs couloirs du lycée, imprégnée dans la foule d'étudiants qui se précipitaient vers la sortie.
Aujourd'hui était le dernier jour de cours. La sonnerie avait mis terme à cette année scolaire et avait annoncé le début de ces vacances tant attendues.
Tous riaient en chœur, à gorge déployée, courant vers la porte, grande ouverte vers la liberté.
Malgré mon enthousiasme, ce n'est non pas la sortie que je cherchais, mais mon frère.
Mon mètre septante - soixante-dix pour les amis français- aurait pu m'aider à voir un peu plus haut que la foule. Cependant, ça ne m'aidait guère, je me trouvais dans la partie où il n'y avait que les 6e. - 1re pour la France si je ne me trompe pas - C'est-à-dire, des personnes, d'au moins, une tête en plus que moi.
Je soupirais malgré moi.
Une idiote roucoulant près d'un jeune homme, venait de m'écraser littéralement le pied avec ses talons aussi affûtés qu'une lame de couteau.
Je ravalais un juron lorsque j'aperçois une tête blonde au loin. Un large sourire naissait sur mes lèvres.
Mon frère et moi n'avions que deux ans de différence et nous nous ressemblions pas mal. Lui avait les cheveux blonds et tout bouclés après une certaine longueur, les héritant de maman, et moi, j'ai reçu les cheveux blonds mais tout raides de mon père incapable de donner du volume à sa crinière brune.
Il avait des yeux d'un brun un peu plus foncé, comme le café, moi, ils étaient plus clairs comme de la terre sèche.
Chacun avait des fossettes, à peine visibles il faut dire, et un petit nez en trompette.
Nombreux sont ceux qui nous avaient demandé si nous étions jumeaux, et pour mon plus grand bonheur... Non. Nous n'étions pas jumeaux et loin de là ! On était peut-être presque les mêmes physiquement mais de parfait contraires mentalement.
De nous deux, c'est moi qui ai pris le cerveau...
Et les muscles...
- Sam ! M'écriais-je au-delà du brouhaha. SAAAAAM! Insistais-je plus fort. Lorsqu'il se retourna enfin, j'agitais mes bras, sur la pointe des pieds, pour qu'il me perçoive par-dessus les autres têtes.
Après m'être extirpée de cette foule tant bien que mal, je soufflais doucement, agacée.
- Pourquoi maman nous a mis dans une école fréquentée ?! Grinçais-je. L'école paumée du quartier, c'était bien aussi.
Sam roula ses yeux, l'air de dire que j'exagérais. Je m'outrais. Mes lèvres s'entrouvraient pour recommencer sur les chapeaux de roues à exprimer mon mécontentement, mais, las, Sam parlait le premier, m'interrompant dès lors.
- Qu'est-ce que tu me veux ? Me lançait-il, visiblement pressé.
Un ami à lui nous rejoignait, montrant ses dents blanches parfaitement alignées en un grand sourire. Il posa sa main puissante sur l'épaule de mon frangin qui ne me lâchait pas du regard.
- Ça y est mec ? Lançait l'autre.
- Nan. Ma sœur veut me faire la conversation. Répondait Sam.
- Dépêche-toi Julia. On n'a pas tout le temps, c'est les vacances. Poursuivait l'ami en roulant ses yeux bleus vers moi.
- Je m'en fou que vous ayez des projets, j'ai le droit de parler à mon frère quand même. Et ce n'est pas en me pressant que j'accélérai le pas. Lâchais-je, l'air dur.
La main de l'ami à mon frère venait ébouriffer, gentiment, mes cheveux, ce qui m'arracha une moue boudeuse.
- Toujours aussi caractérielle. Allez, abrège. Poursuivait le concerné, tout sourire.
- MH... Je dois rester ici encore une petite heure. Comme j'ai un match de volley dans une semaine, c'est ma dernière occasion de m'entraîner ici.
- Même en vacances, tu veux encore rester ici. T'es loin d'être du même sang que moi. Me reprochait mon frère qui faisait mine de s'éloigner. Niant malignement ce que je voulais lui dire à la base.
- Non en effet, moi je suis intelligente et sportive. Toi, t'es juste con et tu fous que dalle. On n'est pas du même sang. Rétorquais-je.
Son ami se mettait à se moquer de Sam qui paraissait blessé dans son amour propre d'ado en quête de soi et, apparemment, devenu muet.
- On préviendra tes parents. Répondait ce dernier en voyant le manque de réponse de Sam, avant de l'entraîner avec lui au-dehors, bras dessus dessous.
"Crétin." Marmonnais-je avant de tourner les talons et de me frayer un chemin jusqu'au gymnase.
Une fois arrivée, je me vêts de mon training et d'un top léger. Je savais qu'après une heure j'allais bénir ce top qui ne m'étoufferait pas de chaleur. C'est donc pendant une heure que je m'entraînais au volley, le plus possible, visant la perfection, ou même voulant la frôler.
Ça avait toujours été ma qualité, mais aussi mon défaut.
Toujours vouloir plus, toujours être la meilleure. Ça m'avait une fois coûté quand j'ai joué au basket.
Je m'étais tellement entraînée que je n'avais rien avalé, ce qui m'avait valu un malaise en plein match.
Mes pas crissent sur le parquet lustré. Les néons vacillants de temps à autre, dénonçant un besoin de plus en plus urgent à l'école, de changer de matériel, éclairaient la luisance qui s'étendait sur mon corps à force de transpirer. Mes mollets étaient tendus, prêts à l'assaut, mes cuisses étaient contractée, la plante de mes pieds toujours aux aguets afin de me donner l'impulsion nécessaire, que ce soit pour m'envoler dans les airs, pour me faire courir d'un côté à l'autre du terrain. Mes avant-bras rougis par l'effort de la réception de balle, le temps s'écoulait sans que je ne m'en aperçoive.
Il me fallait m'arrêter ici, comme convenu, et partir après m'être rafraîchie.
Lorsque je sors des douches, les cheveux encore humides, je terminais d'essuyer mes oreilles encore bouchées. J'étais enfin prête à rentrer chez moi et à profiter de mon temps libre ! Mes affaires en main, c'est tout sourire que je me dirigeais vers la porte de sortie.
Clic.
- Quoi?
Clic ,clic clic.
La porte était verrouillée.
Mon cœur s'alourdissait d'autant plus lorsque la porte de derrière ne s'ouvrait pas non plus. Une colère s'emparait de moi. J'avais pourtant prévenu ma prof de gym et mon éducateur ! Ils ne pouvaient pas oublier alors que je leur avais rappelé il y a une heure de cela !
Mon poing partait en direction de cette porte, se fracassant alors contre celle-ci. Contrairement à mes attentes, ce n'était pas elle qui se brisait, mais plutôt ma main.
Une douleur me faisait gémir.
Porte 1, Julia 0.
Je grommelais avant de faire demi-tour.
Alors que je comptais remonter les étages pour savoir s'il y avait, peut-être être, encore des profs, un bruit de métal retentissait, rebondissant sur chaque mur. Des frissons me parcouraient l'échine aussi vite que je ne courais après le ballon.
Je n'étais pas seule.
Un second bruit se faisait entendre. Il provenait des toilettes. Croisant les bras contre ma poitrine, la peur au ventre, je m'avançais lentement. Quand j'arrivais à hauteur des toilettes une voix cette fois s'élevait, brisant alors ce silence.
- Y'a quelqu'un ?! Bordel sortez-moi de là ! S'énervait cette voix.
Aussitôt rassurée qu'il s'agisse d'un élève et non pas d'un tueur sanguinaire, je me précipitais en direction du vacarme. Une chaise correctement calée sur la porte empêchait cet inconnu de sortir. Je la glissais aussitôt.
À peine libre, une boule de canon se précipitait à l'extérieur de cette toilette, l'air furieux déchirant son visage.
Mon sang ne faisait qu'un tour, mes yeux se fronçaient tandis que je resserrais ma mâchoire.
- Julia !? Qu'est-ce que tu fous là ?
- Et toi ? Et qu'est-ce que tu fais dans les toilettes des filles même?
Face à moi se trouvait Harry. Harry Jons. Le gars que je ne peux piffer. Un connard. Oui, c'est le mot.
Faisant l'impasse sur ma question, le garçon regardait, de ses yeux verts, autour de lui avant de se précipiter vers la porte de sortie. Son poing se cognait contre celle-ci. Contrairement à moi, il ne paraissait pas souffrir par ce coup.
- Tu crois vraiment que si c'était ouvert je serais encore ici ? Lâchais-je.
Avec lenteur, le garçon se retournait, avant de s'avancer vers moi, ses prunelles dévastées par l'agacement agressif, virant à un vert plus sombre.
- Je ne t'ai pas autorisé à me parler. Soufflait-il, son visage trop près du mien. Je le défiais du regard.
- Les autorisations, on les reçoit de nos parents ou d'adultes en général. Ce qui est loin d'être ton cas.
Le garçon reculait et s'éloignait sans un mot. Mes yeux se tournaient vers lui. Je sens que ça va être les plus longues vacances de ma vie...