Prince Du Ghetto

By InayaAmani

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J'ai déconner. Vraiment déconner. J'ai joué et je l'ai perdu. Tome II Suite de Crapule Du Ghetto ~ Inaya A... More

-PROLOGUE-
-CHAPITRE 1-
-CHAPITRE 2-
-CHAPITRE 3-
-CHAPITRE 4-
-CHAPITRE 5-
-CHAPITRE 6-
-CHAPITRE 6- .Part 2.
-CHAPITRE 7-
-CHAPITRE 8-
-CHAPITRE 9-
-CHAPITRE 10-
-CHAPITRE 11-
-CHAPITRE 12-
-CHAPITRE 13-
-CHAPITRE 14-
-CHAPITRE 15-
-CHAPITRE 16-
-CHAPITRE 17-
-CHAPITRE 17- *2*
-CHAPITRE 18- *1*
-CHAPITRE 18- *2*
-CHAPITRE 19- *2*
-CHAPITRE 20-
-CHAPITRE 21- *1*

-CHAPITRE 19- *1*

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By InayaAmani

BONNE LECTURE


*.*.*

*-Mes cicatrices sont comme mes larmes. Trop de fierté pour que je te les montre, même si j'ai mal.-*


*.*.*

Comme chaque fois que je suis de retour aux 4 Tours après un temps d'absence, je fais ma visite des moindres recoins pour contrôler que tout va bien. Que tout est à sa place et que tout le monde va relativement bien.

Alors que je suis en pleine discussion avec mon bras droit, L'Escroc, Bilal se joint à nous. Ma culpabilité a son égard grandi de jour en jour. Au début, il s'agissait uniquement de discussions sans ambiguïté entre sa sœur et moi. Mais je ne peux plus me voiler la face. La donne a changé entre Z et moi. Des putains de sentiments sont venus se mettre au milieu. Pas d'amour car mon cœur est mort. Mais le désir que je ressens pour elle me ferait presque baisser les yeux devant son frère. Mon obsession pour Zey devient maladive et je n'assume pas ce que je ressens.

Il est de plus en plus difficile de tenir une discussion avec Bil en sachant que sa sœur était sur mes genoux hier soir, la tête dans mon cou, à y déposer des petits baisers tout en expliquant à quel point je lui ai manquée.

- On bouge en boite ce soir ? il demande alors qu'on continue le tour de la cité. J'déboiterai bien une meuf ou deux, il ajoute avec lubricité.

Ah si tu savais qui j'ai envie de déboité moi, notre discussion ne serait pas aussi calme. J'observe Bil en silence tandis qu'il débat avec L'Es de la meilleure boite de la ville. Il a les mêmes yeux bleus que sa sœur. Mais à l'inverse de Z, les siens sont froid, vides. Il est grand et corpulent, encore une différence. En observant Bil je me rends compte à quel point je n'ai pas envie de le perdre en tant que frère. Il fait partie des personnes pour qui je tuerais et crèverais. Et je lui ai prouvé. Il est un des seuls à savoir ce que j'ai fait pour lui. Et pour Karim. Et L'Es. Et Sof. Et Youss. « Les liens du sang et du cœur. »

Je caresse distraitement mon tatouage au poignet comme j'ai l'habitude de le faire lorsque je suis plongé dans mes pensées. L'envie d'en faire un deuxième est présente depuis très longtemps. Avant ma dernière peine. Mais il faut croire que le temps m'a manqué. Et surtout le manque d'inspiration. Je sais que je veux m'en faire un deuxième mais quoi...

Voilà des jours que je réfléchis à ce que je pourrai me faire graver sur la peau, lorsque l'idée me vient. J'envoie un message à Saiyan, un mec du quartier très proche de Craps. Son talent artistique n'a que peu d'égal et je sais qu'il saura retranscrire sous forme de dessin, ce qui me passe par la tête. Après plusieurs heures à en parler, et a ébauché des esquisses, les contours de mon tatouage sont prêts. Le rendez-vous est pris avec Nicolaï, le seul mec à qui je peux sereinement confier ma peau. Mon envie de marquer ma chair est de plus en plus oppressante. Je ne pense qu'à ça depuis des jours et rien ne pourrai m'en empêcher. Pas même la honte que j'ai d'imaginer que ma mère puisse savoir un jour que ma carcasse n'est plus vierge. C'est d'ailleurs la seule raison pour laquelle je ne suis pas tatoué de la tête au pied. Le regard de ma mère. Je l'ai déjà suffisamment déçu. Je n'en rajouterai pas. Celui que j'ai au poignet a été largement réfléchi pour qu'il ne soit visible que par moi lorsque je retire ma montre. Le deuxième est donc prévu à un endroit aussi stratégique que le premier. L'aine, qui ne sera perceptible que par mes partenaires sexuelles.

Sur le chemin du salon de Nico, je reçois un appel de Z. Je suis beaucoup trop tourmenté pour pouvoir lui répondre, mais un mauvais pressentiment me guette alors je décroche grâce au Bluetooth de la vago :

- Ouais ?

- Prince, elle demande de sa voix inhabituellement agitée.

- Ouais, je répète une seconde fois.

- Euh, je te dérange ? elle souffle doucement et ça suffit à m'inquiéter.

- Y'a un problème Z ?

Le silence qui suit ma question me fait ralentir sur l'autoroute.

- T'es où ? je demande alors qu'elle s'obstine à demeurer silencieuse.

- Je... je ne sais pas vraiment, elle déclare avec un semblant de peur dans l'intonation.

- Comment ça, tu sais pas ? je m'énerve et ça se ressent dans ma conduite.

- J'étais à une sorte de séminaire avec le travail, ça s'est terminé y'a une heure, et mes collègues avec qui je suis arrivé en voiture ont voulu prendre un verre. Mais tu sais bien que j'aime pas ce genre d'ambiance. Alors j'ai dit que je me débrouillerai pour rentrer mais je ne sais même pas où je suis.

Comme chaque fois qu'elle est perturbée, gênée, mal à l'aise ou apeurée, Z bafouille et parle vite. La fin de sa tirade est presque inaudible tellement sa voix est basse.

- Envoi-moi ta localisation par message, j'arrive.

Je ne réfléchis pas à deux fois avant de tout lâcher pour la retrouver. La crainte que j'entends dans son intonation me fait tout oublier. La rassurée, c'est pas dans mes cordes, mais la sortir de la merde, ça je sais faire.

- Bouge pas Z d'accord ? j'ordonne sans lui laisser le choix.

Lorsque je l'a récupère, a 30 kilomètre de notre ville, elle tremble. De froid ? Plutôt de peur mais elle tente, en vain de le cacher. Le soulagement que je décèle sur son visage, veut tout dire. Elle grimpe rapidement coté passager, et après une brève hésitation, me tombe dans les bras. Son étreinte me surprend autant qu'elle me plait. Sans scrupule, je profite de son moment de faiblesse pour la faire passer sur mes genoux. C'est officiellement devenu ma position préférée au monde. Levrette ? Missionnaire ? Absolument rien comparé à nos deux corps liés dans une putain d'étreinte. Sa tête dans mon cou, mon nez dans ses cheveux, ses petits bras qui m'entourent et me serre aussi fort qu'elle le peut. Bordel, que c'est bon.

Une minute passe, puis deux, cinq, dix. Aucun de nous deux ne semble prêt à lâcher l'autre. Elle finit quand même, malheureusement, par lever la tête. Mais n'a pas l'air de vouloir changer de place.

- Merci, elle souffle à demi-mot, son visage si prêt du mien que je peux respirer son haleine mentholée.

- T'sais très bien que je ferais tout pour toi.

Je regrette presque immédiatement ma déclaration. Les mots sont sortis de ma bouche sans avoir eu l'autorisation de mon cerveau, et je les reprendrais bien si j'en avais le pouvoir. Sur mes genoux, je la sens se raidir. Elle inspire un grand coup comme si elle ne réalisait pas bien ce que je viens de dire. Il faut dire que moi non plus. M'épancher sur mes sentiments, très peu pour moi.

- Tu sais, « les liens du sang et du cœur », j'ajoute en essayant de me rattraper. J'aurai fait ça pour n'importe quelle fille de la cité.

Si je la trouvais figé précédemment, actuellement elle pourrait rivaliser avec les statuts de pierre d'un grand musée. Zeynep descend rapidement de mes genoux et reprend sa place en évitant mon regard. Silencieuse, elle attend. Je ne sais quoi, mais elle attend. Je comprends enfin qu'elle veut que je la ramène. En silence, je démarre et cherche son attention. Ne serait-ce qu'un coup d'œil à mon attention. Ce revirement me déconcerte. Je ne comprends pas comment on est passé d'une embrassade si tendre, a... ça.

Je réceptionne alors un appel sur le tableau de bord, totalement déconnecté, je décroche sans vérifier l'appelant.

- Ouais Prince t'es sur la route ? demande Nicolaï que j'avais complètement oublié. Chose tellement improbable car je ne pense qu'à ça depuis des jours.

- Hein ? Ouais, ouais j'arrive, j'avais un truc à régler avant.

- J'veux pas te pressé, mais j'ai un avion à prendre dans quelques heures, et j'ai pas envie de foiré ton truc parce que j'aurai la tête ailleur de peur de rater mon vol.

- Ouais, ouais j'arrive, je serai là dans vingt minutes.

Je mets rapidement fin à la conversation et scrute Zey en passant le péage. Plus de temps à perdre. Elle va m'accompagner au salon de Nico. La tête contre la fenêtre, elle regarde les voitures, les arbres, les maisons défiler. 


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