Cette fois-ci, j'y vais (ANCI...

By Louyehtu

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"Bon allez ma vieille, faut te bouger. Alors commence par enlever ton pyjama pilou.. Il est tout de même 14 h... More

Préface
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Mot de l'auteure
Chapitre 10
Essaie illustration Partie 10 -fin
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23...hips !
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Ceci n'est pas un chapitre
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Vacances
Chapitre 32 - partie 1
Chapitre 32 - Partie 2
Annonce
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Annonce et questions
Alerte, la team rock.... Norah est de retour !

Chapitre 28

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By Louyehtu

Cette fois-ci, j'y vais !

Chapitre 28

Le plafond était parfait, sans aucune imperfection. Blanc, lisse et constellé de petites lumières qui diffusait une douce lueur dorée dans la pièce, pareil à un ciel étoilé. Le matelas aussi était fantastique : assez grand pour qu'aucun de mes courts membres ne dépassent de part et d'autre du lit, bien que j'y sois étalée en étoile depuis mon arrivée, à contempler le beau plafond. J'avais l'impression que cela faisait trois jours que j'étais affalée là, mais un regard au radio-réveil numérique m'indiqua que cela faisait uniquement cinq heures.

J'avais visité ma chambre, profiter vaguement la vue sur la piscine privée de l'hôtel, et au loin, la plage. La pièce à vivre était divisé en deux partie : le lit à droite, et un petit espace salon à gauche, où était placé un canapé en cuir de couleur grège, la même qui composait la quasi totalité de l'appartement de la pièce. Une luxueuse salle de bain était également au rendez-vous, avec une spacieuse douche à l'italienne, qui ne faisait que me rappeler combien j'étais seule. J'aurais pu profiter du service d'étage, et me goinfrer pour passer l'ennui, mais je n'osais pas et ne voulais pas parler à un inconnu, même employé de ce palace. Alors après un profond soupir, je décidais de sortir de mon état de larve et m'installais confortablement pour lire mon exemplaire tout corné de Twilight. Oui, j'ai vingt-cinq ans, mais à mes yeux, le tome premier est comme un bon vin : il se bonifie avec le temps. Et là, je n'ai pas besoin d'affronter un échange social.

Je fus tirée de ma lecture par les sonneries de clochettes de l'application Messenger sur mon téléphone, posé à côté de moi. Tara et Raphaël. C'est fou la rapidité avec laquelle ce dernier s'était immiscé dans ma vie. Je décidais d'appeler Tara, et de répondre à Raphaël par la suite. Je n'étais pas du genre à faire passer mon amie après un homme. En prenant en compte le décalage horaire, il devait être dix-neuf heures à Londres.

Le visage de mon amie s'afficha sur mon écran, et je me sentis aussitôt un peu mieux. Je devais avoir une tête qui inspirait la pitié, puisque lorsqu'elle me vit, elle s'écria :

- Oooooh Nono ! Ça se passe si mal que ça ?

Je me penchais vers la petite fenêtre qui me renvoyait l'image de ma tête de cocker, et mes épaules s'affaissèrent un peu plus. Mon visage était comme à son habitude - du moins quand Cul d'Enfer n'était pas dans les parages - pâle, et pas le joli teint de porcelaine de Blanche-Neige, non non non, là c'était le style mime Marceau, le noir aux yeux en moins. Il y a pas à dire, j'étais vachement photogénique... Tara quant à elle, était rayonnante, bien que légèrement effrayante avec son sourire du Joker, ses lèvres s'étirant jusqu'aux oreilles. Sans répondre à sa question - vu ma tête, la réponse était évidente -, je lui demanda :

- Tara... tu t'es mise au crack ? C'est quoi ce sourire ?, précisais-je en voyant l'incompréhension se peindre sur son visage.

- Oh tu es bête ! Bien sûr que non ! Mais... oh non, je ne vais pas t'en parler maintenant, ça serait sadique ! Comment s'est passé ton voyage ?

Elle ne voulait rien me dire ? C'est ce qu'on va voir ! Je passais donc à l'offensive : ne pouvait pas crier en imitant l'enfant capricieux - je ne voulais pas me faire virer d'ici, je n'avais pas encore testé la douche ! -, je me figeai dans une expression neutre, ne répondant pas sa question, la fixant du regard jusqu'à ce qu'elle cède. Ce n'est pas parce que j'avais un coup de blues que je ne m'intéressait pas à la vie de mon amie ! Et puis justement, ça occuperait mon esprit. Dehors, le soleils se couchait, disparaissant lentement à l'horizon, baignant ma chambre d'une lumière orange, illuminant mon visage. Eh bien voilà, là j'étais présentable. Mes yeux verts d'eau ressortaient ressortaient, telles deux avanturines vertes.

- Bon d'accord !, céda-t-elle au bout de quelques secondes. J'ai reçu un coup de fil !

Ne sachant pas comment réagir - pourquoi s'extasier de recevoir un coup de fil ? -, je lui répondit en souriant d'une manière qui se voulait espiègle :

- Si tu souris comme ça pour avoir reçu un appel, comment vas-tu être après notre conversation vidéo ?

Sa tête bascula en arrière en riant, de sorte que je cru momentanément qu'elle était possédée par quelconque démon. J'avais regardé The Conjuring il y a quelques temps, mais j'étais encore traumatisée.

- Un appel d'un homme voyons ! Tu sais le beau mâle qui était avec nous hier ?

- Raphaël ?

- Mais non !, répondit-elle en faisant un geste de la main qui semblait vouloir dire "tu es bête!"

Mais si... Pour une fois, ma mauvaise conscience et moi étions sur la même longueur d'onde. Restons concentrée ! Tara poursuivit, son sourire encore et toujours fixé sur le visage. Quoique... A bien y regarder, il me semblait que ses lèvres parvenaient encore à s'étirer. Vraiment effrayant comme spectacle. J'espère que je n'étais pas comme ça en présence d'une certaine personne.

- L'ami de ton Raphaël !

Mon Raphaël... Je roulais ces deux mots sur ma langue quelques instants, quelque chose ayant retenu l'attention de Tara. Mon. Raphaël... "Mon érection vient de revenir!", s'exclame Monica dans mon esprit. Exactement Monica! Regardez -la, à baver, les yeux vitreux... Je me raclai la gorge pour m'éclaircir les idées, et me permettre de comprendre enfin ce que Tara voulait m'expliquer depuis déjà, maintenant, un quart d'heure. Elle était en train de regarder son téléphone - elle était en webcam avec moi depuis son ordinateur - bêtement, en sautillant sur elle-même, bien qu'étant assise. C'était ça, où Londres était sujette à un tremblement de terre dont mon amie n'avait vraisemblablement pas connaissance.

- Tara, l'appelais-je pour attirer son attention.

Je dois dire que ça fonctionnait aussi bien que d'appeler un enfant en pleine crise pour le crise : pas du tout. Je poursuivis tout de même, parfaitement maîtresse de moi-même :

- Taraaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa...

Elle releva les yeux, surprise de me voir dans la boîte magique à image, signe manifeste qu'elle avait oublié ma présence. Je ne me sentais pas exclue, mais je sentais la curiosité me ronger à feux ardents à présent. Les rares fois où je l'ai vu comme ça, le type en valait - du moins au premier coup d'œil - souvent le coup. Je dois dire cependant qu'il n'y en avait eue que deux qui lui avait fait chavirer la tête : le premier à dû repartir pour l'Arizona, avec uniquement un billet "aller", et le second...avait en réalité une femme à l'autre bout du monde. Alors, je faisais attention à ma petite Tara. La voir pleurer pendant des jours était inadmissible. Et je l'ai même vu manger des pâtisseries surgelées achetées en grande surface !

- Oh Nono ! Désolée ! Promis, je pose le téléphone et te raconte tout !, s'excusa-t-elle en déposant son téléphone. Donc... Tu sais, hier, Raphaël est venu nous rejoindre. Enfin peut-être que tu ne t'en souviens pas...

- Si, si, parfaitement, lui dis-je en souriant d'un air narquois. Je me rappelle d'ailleurs que c'est toi, qui l'a invité...

- Non ! Je sais maintenant que c'est Cupidon !, se défendit-elle.

Mouais, difficile de contredire un truc pareil : Cupidon refuse de me parler depuis ma naissance...

- Ce matin, un client ultra canon est venu à ma boutique, en compagnie de ton chevalier. Il était venu me demander de tes nouvelles, apparemment tu avais l'air stone hier quand il t'a déposé chez toi.

Le sal...igaud. "Stone" hein... Saleté d'embrasseur de front. Tara poursuivit :

- Enfin bref! Son ami était là, et oh Nono !, on a parlé pendant des heures, il est tellement intéressant ! Il est professeur dans l'université où tu vas ma choupette, au département Lettres d'ailleurs. Je vais peut-être me remettre aux études... Enfin voilà, on doit se voir ce soir, on va au Sweet Dreams !

- C'est fantastique, jolie Tara ! Tu salueras Frédérick pour moi ! Mais...

- Mais quoi ??, s'inquiéta mon amie.

- La totalité des mâles encore célibataires à Londres vont être gravement déçus. T'as pensé à la surcharge de travail que tu vas apporté aux psychologues ?

Tara éclata de rire, et je fus heureuse de la connaître. L'hôtel me semblait moins morose.

Nous passons encore une heure à discuter, que ce soit de son Roméo, qui portait "le doux nom de Kenneth Tanner", de Raphaël, ou de ses clients. Nous évitons le sujet de bibi en France : en parler ne changera rien à la situation que me gonfle assez. Je préfère parler de choses plus réjouissantes. C'est toujours ce que je fais : me concentrer sur la vie des autres, pour tout simplement ne pas trop me prendre la tête sur la mienne, qui est parfois bien pourrie. Le soleil ayant laisser place à la lune, nous mîmes fin à la discussion, et je décidais d'envoyer un message à Raphaël, n'étant pas assez courageuse pour l'appeler. Et puis, il dormait sûrement. A moins qu'il ne soit avec sa barbie... Je tentais d'avaler la boule d'acide qui se formait dans ma gorge, préférant la solution "il est gentil tout mignon et surtout franc", plutôt que la personnalité sordide que les hommes pouvaient avoir. Comme Dimitri. Quel connard. Bref. Le message.

" Bonjour. Euh Salut ! ...Bonjour ? Enfin bref, bien vivante à Nice. Demain l'enterrement. Promis je ferais bien attention au processus de mise en terre, je ne voudrais pas abîmer ton visage en te balançant dans le trou que j'aurais fait, étant "stone". Bonne nuit ! Bisous ! Euh... non. Bisous ? Je sais pas! Lis ce que tu préfères ! Norah."

Envoyé.

Merde.

Une relecture du message tua le peu de dignité que j'avais pu conserver.

Non mais sérieux, juste un SMS "normal" est mission impossible.

Je me préparais donc à aller me coucher, plutôt que de fixer bêtement l'écran, en me flagellant mentalement de ma stupidité. Attendre une réponse ? Mais non voyons... C'est ça. Tu te mens à toi même comme une arracheuse de dent...

Allons dormir...

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Chapitre du jour ! Un petit coup de blues ? Le pansement "Tara" et ça va mieux !

Qu'en pensez-vous ? ;)

Emy

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