Entre Ténèbres et Lumière {en...

By AlexianeDeLys

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Ankan. Lancast. Terre de Lumière, et Territoire des Ténèbres. Depuis des générations les Kyrls et les Largs... More

Chapitre 1 : Soren
Chapitre 2 : Loana
Chapitre 3 : Soren
Chapitre 4 : Loana
Chapitre 5 : Soren
Chapitre 6 : Loana
Chapitre 7 : Soren
Chapitre 8 : Loana
Chapitre 9 : Soren
Chapitre 10 : Loana
Chapitre 11 : Soren
Chapitre 12 : Loana
Chapitre 13 : Soren
Chapitre 14 : Loana
Chapitre 15 : Soren
Chapitre 16 : Loana
Chapitre 17 : Soren
Chapitre 18 : Loana
Chapitre 19 : Soren
Chapitre 20 : Loana
Chapitre 21 : Soren
Chapitre 22 : Loana
Chapitre 23 : Soren
Chapitre 24 : Loana
Note de l'auteure
Chapitre 25 : Soren
Chapitre 26 : Loana
Chapitre 27 : Soren
Chapitre 28 : Loana
Chapitre 29 : Soren
Chapitre 30 : Loana
Chapitre 31 : Soren
Chapitre 32 : Loana
Chapitre 33 : Soren
Chapitre 34 : Loana
Chapitre 35 : Soren
Chapitre 36 : Loana
Chapitre 37 : Soren
Chapitre 38 : Loana
Chapitre 39 : Soren
Chapitre 40 : Loana
Chapitre 41 : Soren
Chapitre 42 : Loana
Chapitre 43 : Soren
Chapitre 44 : Loana
Chapitre 45 : Soren
Chapitre 46 : Loana
Chapitre 47 : Soren

Chapitre 48 : Loana

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By AlexianeDeLys


Surpriiiiise ! <3 La bonne nouvelle c'est ce chapitre. La mauvaise c'est que c'était le dernier écris. Je ne pourrai pas me consacrer à ce bébé avant un moment ( écriture du tome 3 du secret de Lomé oblige...) Mais qui sait ? Peut-être que prochainement...

J'étais sur le point d'achever l'ignoble sirène quand Tenuka me prit dans ses bras avec vigueur. Je le réceptionnai en chancelant, encore affaiblie par les heures de chant que je venais de subir. Je n'en lâchai pas pour autant mon arme d'appoint. J'avais réussi à trouver cet objet dont l'utilité m'échappait encore et je ne comptais pas m'en séparer tant que je n'étais pas hors de danger, au sec et à la surface.

Je rendis finalement son étreinte à mon frère tout en lançant un coup d'œil à Soren. Il ne s'était toujours pas remis de mon apparition, si j'en croyais sa bouche entrouverte et son expression incrédule.

Je tendis la main droite vers lui alors que la gauche tenait toujours Tenuka contre moi. Il s'avança et je l'étreignis aussi, par-dessus mon frère.

Mais qu'est-ce que tu fabriques ? Tu crois que c'est vraiment le moment de faire un câlin collectif ? Par les astres, vous les humains vous choisissez toujours merveilleusement bien vos moments.

Héli-Anor avait beau me taper sur le système, je ne pouvais pas nier qu'elle avait raison. Nous avions très peu de temps avant que les sirènes ne s'aperçoivent de mon absence, et de celles des deux hommes. Il nous fallait agir et vite.

Je les repoussai et leur fis signe de me suivre.

Aucun des deux n'esquissa le moindre geste. Lorsque je les fixai avec incompréhension, Soren prit la parole.

— Et elle ? me demanda-t-il en montrant la sirène rousse inconsciente.

Je rêve.

Pour le coup moi non plus je n'en croyais pas mes oreilles.

— Quoi, « elle » ?

Mon ton avait été plus cinglant que je l'aurais voulu mais j'étais sur les dents. Et voilà que cet idiot se préoccupait du sort d'une de ses geôlières ! Ça sentait la prise de tête à plein nez.

— On ne peut pas la laisser là. Elle nous a fait une proposition...

— Je me moque bien de ce qu'elle a pu vous proposer ! crachai-je avec fureur. On joue avec nos vies, là ! Cette sorcière vous a lavé le cerveau. Faites-moi confiance. Elle est très bien où elle est.

— Non.

Je me tournai vers Tenuka, complètement ahurie. Des deux garçons, j'avais pensé que lui au moins m'écouterait. Il y avait de la tristesse dans son regard. Mais pas que. Dans ses prunelles brillait une lueur sauvage, déterminée. Et quand il avait cet air-là, je savais que j'en avais pour des heures avant de venir à bout de son entêtement. Or, le temps me manquait.

C'est bon, bâillonne-la et demande-leur de la porter. Ils veulent l'amener ? C'est leur problème. Qu'ils s'en débrouillent. Je me chargerai d'elle quand le moment sera venu.

J'acquiesçai mentalement. Je n'étais pas souvent d'accord avec ma Dolgarok, mais cette fois-ci je la laisserai gérer la choseavec plaisir.

J'obéis rapidement aux ordres de Héli-Anor et me désintéressai des deux idiots. J'étais furieuse de les voir s'empresser d'obéir à mes instructions. Comme s'ils avaient peur que je change subitement d'avis. Qu'est-ce que cette vipère avait bien pu leur proposer pour qu'ils aient autant envie de l'amener ?

Nous marchâmes un long moment alors que je faisais de mon mieux pour retrouver mon chemin. En tant que chasseuse, j'avais habituellement un bon sens de l'orientation et je ne m'étais jamais perdue. Mais habituellement, je chassais dans les forêts, pas dans les villes sous-marines où chaque couloir, dôme ou salle ressemblait au précédent.

Je m'arrêtai net en face de deux couloirs identiques. Pas moyen de me souvenir duquel je venais.

Prends sur la gauche.

— Tu es sûre ?

Humaine, je suis sûre et toi visiblement tu ne l'es pas. Prends sur la gauche maintenant ! Les sirènes sont à votre recherche.

Savoir que ces folles furieuses étaient à nos trousses me donna l'élan qui me manquait. Je fonçai sans réfléchir dans le couloir de gauche. La Dolgarok continua de me guider lorsque je rencontrais une intersection et je débouchai plus vite que je ne le pensais dans la pièce sombre où elle était enfermée. Elle se tenait à présent sur ses quatre pattes et, si elle ne paraissait pas très stable, ses yeux flamboyaient d'une telle fureur que je la crus capable de réduire en cendre toute la cité. Les narines creusées dans son bec laissaient échapper des volutes de vapeur brûlante. Ses flancs se soulevaient rapidement et elle tremblait de rage. Elle portait toujours les bouchons d'oreille improvisés que je lui avais fabriqué.

Pas trop tôt, gronda-t-elle en nous voyant arriver.

— Désolée. On a été ralentis, déclarai-je en montrant la sirène inconsciente que traînaient toujours mes deux imbéciles d'acolytes.

L'expression furieuse de ma Dolgarok se mua en quelque chose de plus dangereux encore. A mon avis, si on arrivait à se sortir de là sains et saufs, la rouquine allait passer un sale quart d'heure.

Tenuka et Soren la lâchèrent et je fus au moins satisfaite de constater qu'ils ne la ménageaient pas. Son corps inerte tomba sur le sol dans un bruit mat.

Je me tournai vers Héli-Anor.

— Bon. Et maintenant ? Tu as dit que tu possédais la seule chose capable de nuire aux sirènes ? Qu'est-ce que c'est ?

Elle sourit, révélant ses rangées de crocs acérés. Le résultat était terrifiant, même pour moi.

Regarde au-dessus de moi.

Je ne compris pas tout de suite de quoi elle voulait parler. Je levai le nez et vis les volutes de vapeur qu'elle produisait s'élever langoureusement vers le plafond. Je dus plisser les yeux dans l'obscurité pour saisir enfin. La chaleur de cette vapeur était en train de corroder l'étrange surface qui nous séparait de l'eau, qui commençait à suinter par les failles.

— Le feu... murmurai-je, émerveillée. Les sirènes détestent le feu, n'est-ce pas ?

Héli-Anor acquiesça et étendit son aile sur le sol, m'invitant à monter sur son dos. J'obtempérai immédiatement.

Elle grogna et je compris qu'elle allait me dire quelque chose qui ne lui plaisait pas.

Dis aux deux jambonneaux de monter aussi. Par les astres, je vais leur faire comprendre leur douleur quand nous aurons gagné la surface.

— Et la sirène ?

Je sentis ses écailles se hérisser sous mes cuisses.

Qu'elle vienne aussi. Ça fait longtemps que je n'ai pas mangé de fruit de mer.

Je grimaçai pour masquer mon sourire et fis signe aux garçons de monter. Ils hésitèrent un peu mais nous finîmes par être tous en sécurité sur son dos.

— Et maintenant ? Tu vas faire fondre le plafond pour nous sortir de là ?

Elle s'ébroua et s'avança lentement mais sûrement vers la sortie.

Non. Nous sommes au plus bas de la cité. La pression de l'eau est quasiment insupportable à cette profondeur sans la protection des dômes. Nous aurions un mal fou à remonter à la surface et nous serions très vite rattrapés par les sirènes ou leurs alliés aquatiques. Et puis... je n'ai pas envie de partir sans causer le maximum de dégâts. Et quel est le meilleur moyen de noyer une cité sous-marine, Jeune Humaine ?

— Comme si j'en avais la moindre idée.

Tu me désespères, parfois.

Et sans m'expliquer ce qu'elle comptait faire, elle s'élança dans le couloir.

Je m'accrochai à une de ses épines dorsales en plaignant les créatures qui nous avaient enfermées ici. Elles allaient amèrement le regretter si j'en croyais la pression qui semblait s'accumuler dans le corps de ma Dolgarok. Et si j'avais appris une chose en observant les geysers dans la plaine près de chez moi, c'est qu'on ne retenait jamais bien longtemps une forte pression. A un moment ou à une autre, ils finissaient toujours par exploser en faisant d'énormes dégâts.

Nous étions à quatre sur son dos, cependant Héli-Anor semblait plus sûre d'elle à chaque pas. Chancelants au début, il se faisaient de plus en plus réguliers et fermes. Elle finit par trotter avec une cadence soutenue en balançant sa queue épineuse en tous sens. Je savais pourtant quelle souffrance c'était pour elle de transporter quelqu'un d'autre que son Symbiote sur son dos.

Je la sentis tout à coup prendre une profonde inspiration et elle cracha un jet de flamme aux alentours. Les murs translucides se fissurèrent et l'eau dégoulina sur les parois.

Mais elle ne s'arrêta pas pour achever son œuvre. Elle continua sa course effrénée en soufflant des flammes de temps à autres. Nous finîmes par déboucher sur une vaste pièce. Plusieurs sirènes y circulaient, l'air vaguement paniquées. Elles le furent réellement quand elles virent le monstre qu'elles redoutaient émerger du couloir. Surtout que le monstre en question avait l'air passablement en colère.

Elles ne perdirent pas de temps pour autant. A peine étions nous apparus qu'elles se mirent à chanter.

Ah ça non.

La mélodie n'eut pas le temps d'être envoutante. Les voix des créatures maléfiques se muèrent en cris de terreur quand Héli-Anor se remit à cracher des flammes. Elle n'attendit pas de savoir si elle avait réussi à éliminer certaines de nos ennemies et s'élança vers un escalier en cristal transparent. J'étais persuadée que sa masse imposante ne passerait jamais dans la cage mais ma Dolgarok me surprit une nouvelle fois par sa souplesse et sa vivacité. Elle s'enroula telle une anguille autour de l'escalier en colimaçon et arriva à l'étage sans même peiner.

Une fois en haut, elle s'arrêta brièvement, se retourna et condamna l'accès en brulant les marches et tout ce qui s'y trouvait. L'eau s'engouffra avec plus de violence et éteignis presque aussitôt les flammes. Mais le mal était fait. Sous nos pas je sentais des vibrations monstrueuses. Comme si les parois des dômes explosaient de tous côtés.

La Dolgarok ne se laissa pas distraire. Revigorée par les résultats qu'elle obtenait, elle s'élança vers une nouvelle volée de marche qu'elle gravit avec la même facilité que la première et à laquelle elle fit subir le même sort. L'eau montait à une vitesse hallucinante mais Héli-Anor arrivait à être plus rapide encore.

Nous sommes arrivés au point culminant de la cité. Dis à tes amis de s'accrocher. Ça va secouer.

Je fis passer le message. Tenuka enserra ma taille de ses bras et Soren fit de même avec mon frère. Je ne savais pas où était la sirène que nous avions capturée et je m'en moquais pas mal.

Je sentis soudain les poumons de la bête se remplir d'air, à tel point que mes jambes furent largement écartées. Je me baissai instinctivement, sachant que la suite allait certainement être torride.

Je ne m'étais pas trompée. Même avec la tête enfouie entre ses omoplates, je sentis le souffle brulant de l'explosion roussir les poils de ma nuque. Cela ne dura néanmoins qu'une seconde. Celle d'après nous étions submergés par une vague d'eau glaciale. Le contraste et le choc me coupèrent le souffle mais je me souvins de tenir bon.

Héli-Anor ne se laissa pas surprendre par la violence du tsunami. Elle attendit patiemment que l'eau ait tout englouti puis se ramassa sur elle-même et bondit hors du dôme. Je faillis être expulsée par son élan mais tins bon, par miracle. J'avais oublié d'inspirer profondément et j'espérai subitement que notre retour à la surface ne prenne pas plusieurs minutes.

Malheureusement, ma Dolgarok avait plus de mal à se mouvoir au fond du lac qu'à l'air libre. Elle avait plaqué ses ailes imposantes contre ses flancs et ondulait vers la surface comme un serpent d'eau. Sa queue nous propulsait efficacement, mais je sus que je devrais respirer bien avant que nous atteignions l'air libre.

Je commençais à suffoquer quand un miracle se produisit. J'allais ouvrir la bouche et me noyer quand l'eau disparut, remplacée par l'oxygène le plus pur que j'ai jamais respiré. Ou alors c'était simplement parce que j'avais grand besoin de remplir mes poumons et que j'étais heureuse que ce ne soit pas avec l'eau du lac.

Complètement essoufflée, je me tournai en tous sens pour essayer de comprendre ce phénomène surnaturel et découvris la sirène, toujours bâillonnée, les mains de part et d'autre du corps de Héli-Anor. Elle avait les yeux rivés sur moi, et elle semblait vouloir ma mort. Je pouvais voir ses yeux lancer des éclairs alors qu'elle était dans l'eau et que son visage était flou. Ce qui ne me gênait pas outre-mesure vu que je ne la portais pas dans mon cœur non plus. En attendant, il était évident que c'était elle qui maintenait une bulle d'oxygène autour de nous. Et je lui devais la vie, même si ça me coûtait de me l'avouer.

La situation devint tout à coup alarmante et je me désintéressais de la créature. Des centaines de sirènes émergeaient de la cité dévastée, plusieurs dizaines de mètres sous nous. Elles étaient loin mais bien plus agiles dans l'eau que nous et il ne leur faudrait pas longtemps pour nous rattraper.

Je me tournai instinctivement vers la sirène. Elle aussi avait vu ce qu'il se passait. Son visage se plissa brièvement de douleur, mais l'expression fut si vite remplacée par de la détermination que je crus l'avoir imaginé.

Elle se dégagea du bandeau qui la bâillonnait avec une adresse que j'aurais aimé avoir, rejeta la tête en arrière et poussa un cri strident qui n'avait rien d'agréable et qui se répercuta comme une onde de choc.

Méfiante, je crus d'abord qu'elle essayait de saborder un peu plus notre escapade. Mais je compris alors ce qu'elle venait de faire quand une dizaine d'énormes poissons de la même espèce que Manilü apparurent et à nos côtés et se placèrent derrière Héli-Anor. Ils la poussèrent avec leur museau et nous fûmes soudain propulsés à une vitesse impressionnante. Les animaux nagèrent de plus en plus vite et nous prîmes tellement d'élan que la Dolgarok bondit quasiment hors de l'eau. Ainsi, elle n'eut pas de mal à s'extirper de la surface et, après deux ou trois battements d'ailes puissants, elle commença à s'élever vers le ciel.

Le ciel...

Je n'avais jamais été aussi heureuse de le revoir.

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