Entre Ténèbres et Lumière {en cours de correction}

Chapitre 28 : Loana

Coucou les amis! Je suis désolée, je poste moins vite en ce moment mais je suis arrivée au bout de mes chapitres d'avance et je n'écris pas très vite haha. La fréquence de publication va sûrement être rallongée mais ne vous inquiétez pas, elle ne se stoppera pas complètement ;)

Bonne lecture à vous, n'hésitez pas à voter et commenter! 

Edit : Chapitre corrigé !

Il y eut un grand craquement, la sensation de tomber, tomber, puis une douleur affreuse dans les avant-bras.

Et soudain, plus rien.

Le souffle coupé, le cœur battant la chamade, j'osai enfin ouvrir les yeux. Je n'étais pas dans le fleuve, ballottée par le courant et jetée contre les rochers.

Non, par je ne sais quel miracle, j'étais littéralement tombée sur une racine qui sortait de la roche et j'y étais maintenant suspendue par les aisselles, le reste du corps oscillant dangereusement dans le vide. Je savais que si je lâchais prise, j'irais directement à mon trépas. Le torrent grondait en contrebas et, vu la violence du courant, je ne m'en sortirais certainement pas.

Heureusement pour moi, la racine sur laquelle j'étais arrimée semblait solide et résistante. J'avais chuté d'une dizaine de pas avant d'atterrir sur le morceau de bois et je l'avais sérieusement senti passer.

Essayant de ne pas penser à l'intense douleur qui traversait mes bras et ma poitrine qui avaient accusé le coup, je me hissai sur la racine et l'enfourchai pour plus de sécurité. J'étais à au moins cinq pas de la paroi rocheuse et décidai de me traîner jusqu'à elle par à-coups. Une fois contre le roc, je me retournai avec précaution et posai mon dos contre la falaise, le cœur au bord des lèvres. J'osai enfin regarder en haut.

Mon sang ne fit qu'un tour.

Au-dessus de moi, il y avait un promontoire rocheux. J'avais dû tomber à moins d'un pas de lui. Si la distance avait été moindre, je me serais écrasée sur lui.

Je déglutis et compris avec angoisse que, même si mes amis se penchaient pour me trouver, ils ne pourraient pas m'apercevoir de là où je me trouvais.

Ils allaient croire que j'étais tombée dans le fleuve.

J'ouvris la bouche pour hurler, mais sus avant même de faire fonctionner mes cordes vocales que ce serait inutile. Le grondement de la rivière tourmentée au fond des gorges couvrirait le son de ma voix et j'aurais beau m'égosiller, ça ne serait pas d'un grand effet.

Le pire dans tout ça, c'est que je n'étais pas une grande adepte de l'escalade. Je savais d'avance que je ne réussirais pas à me hisser sur le promontoire. Escalader une surface verticale, c'était encore possible, mais un rocher à l'horizontale ? Je plongerais tête la première dans l'eau en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

Je fermai les paupières et essayai de me calmer. Il fallait que je laisse la douleur dans mes bras s'estomper et que je trouve un autre moyen de remonter à la surface.

J'étais encore en train de chercher un moyen de m'en sortir vivante lorsque le promontoire rocheux se mit subitement à bouger. Je sursautai tellement que je glissai de ma branche et ne réussis à me rattraper qu'au dernier moment, de la main droite.

Je levai la tête, affolée, et me retrouvai presque nez à nez avec un monstre aux yeux de braise. Je n'avais jamais vu pareille créature. Sa peau écailleuse était exactement de la même couleur que la pierre. Elle avait deux immenses ailes membraneuses qui se terminaient par des griffes aussi imposantes que mes avant-bras, repliées sur son dos, un long cou et une tête relativement petite comparée à son corps gargantuesque. Un bec épais, gros comme un ballon, frôla mes cheveux ; un souffle chaud et puissant me fit presque tomber.