Chapitre 44 : Loana

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Coucou tout le monde ! Bon OK, j'ai été un peu absente dernièrement. Mais j'ai une bonne raison. Donc pour me faire pardonner, voilà un (petit) chapitre. C'est vrai qu'il n'est pas bien long, mais c'est pour me remettre un pied à l'étrier. Donc bonne lecture, n'hésitez pas à commenter, même si c'est pour me gronder, tout ça, tout ça. Bisous à tous! (et votez quand même xD)

J'étais dans un état vaseux, proche du coma. J'avais envie d'ouvrir les yeux, de revenir dans le monde réel, mais j'étais coincée dans cet étrange état, comme si je n'avais rien de grave mais que mon corps était convaincu du contraire.

J'avais vaguement l'impression d'être allongée sur quelque chose, et en même temps je sentais que je n'étais pas statique. Quelqu'un ou quelque chose me portait pour m'amener quelque part.

Mais comment en être sûr ? j'avais un affreux doute. Ce que je vivais était-il la réalité ou un rêve désagréable ?

J'arrivais à entendre des sons et je compris même que nous n'étions plus dans l'eau. Rêve ou pas rêve, aussi étrange que puisse être la situation, j'avais envie qu'elle cesse, immédiatement. Je me sentais respirer, j'entendais comme des voix autour de moi et j'en déduisis que nous avions été sauvés. Mais par qui ? Comment ? Je n'en avais pas la moindre idée. J'avais l'esprit vif, comme si j'étais complètement éveillée, et en même temps une part de moi était loin, très loin.

Je compris que cette part importante était celle qui me reliait à Héli-Anor.

J'écoutai plus attentivement les voix que je percevais et compris que ce n'était pas celles de nos sauveurs mais bien une litanie prononcée par la Dolgarok. J'avais reconnu sa voix dans mon esprit. Elle essayait de me faire comprendre quelque chose.

Je me concentrai plus fort, mettant toutes mes capacités pour discerner ce que mon amie tentait de me dire. Les mots étaient lointains, ils faisaient écho dans ma tête, mais à force de les entendre se répéter, je finis par en comprendre le sens général.

~ Nous sommes en danger. Mon corps est emprisonné. Je ne peux rien faire pour nous sauver, mais toi tu peux. Tu es plus libre que moi. Trouve un moyen de prévenir Soren et Tenuka que nous courrons un grand danger.

Et ces cinq petites phrases se répétaient inlassablement. Un long frisson désagréable me parcourut l'échine. Je ne savais pas où j'étais, je ne savais pas qui nous avait « sauvé » ni de quel danger nous devions nous protéger. Et si nous étions réellement dans une situation critique, pourquoi mon frère et Soren ne s'en étaient pas rendus compte par eux-mêmes ?

Je tentai de me calmer et de rassembler toutes mes capacités de concentration. Je sentis mon corps s'apaiser et se détendre et j'oubliais Héli-Anor et sa litanie pour diriger toute mon attention sur la réalité.

Au début, je ne ressentis que le ballotement que j'avais pu constater un peu plus tôt. Mais au fur et à mesure, alors que je m'obstinais, je perçus comme des chuchotements, des rires et des sifflements. Un chant également, très étrange et fredonné si bas que je l'entendis à peine.

Et pourtant, c'est ce son qui me pétrifia. Parce qu'il n'avait rien d'humain, rien de joyeux, rien de normal. Il était entonné par des dizaines de voix dans une langue que je ne comprenais pas, une langue qui ne pouvait pas exister. Ce n'était pas des mots qui s'échappaient pour me prendre à la gorge mais des sons entre le cliquètement, le sifflement et le soupir. Pourtant, j'étais certaine qu'il s'agissait bien d'un chant.

Pourquoi étais-je terrorisée par cette mélodie onirique ? de quoi mon subconscient avait-il si peur et essayait-il de me mettre en garde ?

Tout à coup je compris.

Héli-Anor ne pouvait pas bouger, elle était « emprisonnée », hors d'état de nuire. Ce qui impliquait une chose : quelqu'un ou quelque chose la maintenait dans cet état. Et j'étais à présent persuadée que c'étaient les créatures qui fredonnaient ce chant qui l'avait tétanisée. Et comme elle était dans une forme de coma forcé, je l'étais aussi.

Pourquoi avoir dit dans ce cas que j'étais la seule de nous deux à pouvoir agir ? Il était évident que je ne pouvais pas faire grand-chose.

On me posa tout à coup à même le sol et plusieurs voix s'éteignirent lentement puis disparurent. Je compris que la majorité des créatures qui nous avaient amené dans cette pièce étaient parties. Mais il en subsistait une, qui continuait à chanter avec encore plus de force et d'ardeur.

J'avais bien du mal à me concentrer. Héli-Anor s'était tue.

Cette mélodie était entêtante, une part de mon corps avait envie de l'écouter, de se laisser bercer par elle, alors que l'autre part, celle qui était plus humaine, détestait ce son et avait envie de le faire taire. Malheureusement, la première partie était plus forte que la seconde et je me sentis lentement dériver vers l'inconscience, charmée par ce chant étrange.

Entre Ténèbres et Lumière {en cours de correction}Where stories live. Discover now