PDV Aurélien
Lundi 24 Août
13h00
Ça y est l'heure est venue de partir. Le bus vient de se garer devant le centre et les jeunes sont impatients de prendre la route. Un à un, ils rentrent leur sac dans les compartiments du car et Xavier s'occupe de nos valises. L'un après l'autre, j'énonce les prénoms des jeunes puis les fait monter dans le car. Quand j'arrive à la fin de la liste, il me manque Manoah et Yanis, que Jean-Baptiste est allé chercher. Ces derniers retardaires arrivent finalement et rentre à leur tour leur bagages.
- Qu'est-ce que vous faisiez ?
- Désolé Auré, on a eu une grosse discussion et on à pas vu qu'il était l'heure. Répond Manoah
- C'est surtout à cause de moi qu'on à pas vu l'heure...je voulais qu'il m'excuse de m'être mal comporté avec Hadrien, parce qu'être en froid avec lui ça me faisait chier. J'ai mis du temps à le convaincre de me reprendre...
- Si y'avais pas eu les vacances, je t'aurais bouder plus longtemps mais j'ai envie d'en profiter avec toi.
- Merci babe.
- Remercie moi en me prouvant que tu arrête d'agir comme un con.
- Oui. Je le ferais.
- Bien voilà sur ces bonnes résolutions, je vous invite à grimper dans le car.
- Il manque plus que vous. Ajoute mon chéri
- T'es le chauffeur du car ? Interroge alors Yanis
- Si tu veux arriver en entier, il vaut mieux pas, j'ai pas le permis bus. Je suis accompagnateur et surtout le mari d'Aurélien. Je m'appelle Xavier.
- Ah oui, Mano m'a parlé de vous, mais je vous pensez pas comme ça.
- C'est à dire?
- Bah vous avez l'air plus cool, moins relou que votre mec. Et puis bien foutu, pas aussi sex que babe mais canon.
- Bien merci du compliment, mais détrompe toi, il m'arrive d'être pas cool aussi.
- Yanou t'étais obligé de dire ça, sérieux t'es gênant...
- Raa Mano tu me fait une tite crise de jalousie, y'a pas de quoi, tu sais que c'est toi le plus beau. Puis tu me connais, je peux pas m'empêcher de dire ce que je pense.
- Ouais ça je sais...c'est entre autre ce que j'aime chez toi mais la c'est malaisant.
- Bon allez montez, les jeunes, qu'on décampe.
Ils grimpent l'un après l'autre, puis nous les suivons. La porte de l'autobus se ferme, et je longe l'allée cherchant notre fils. Il s'est mis vers le fond du bus et nous à gardé deux place comme on le lui à demandé.
Comme Franck et JB se sont décidé à s'installer devant, nous avons choisi de nous mettre derrière pour bien surveiller tout le monde. Après s'être assuré que nous sommes tous attaché, le conducteur prend place derrière le volant et le moteur de l'engin se met en marche vombrissant.
Nous avons choisi comme destination, la ville de Sète, à presque huit heures de route. Avec les arrêts toutes les deux heures, l'heure d'arrivée est estimée à vingt-et-une heure trente. Pour faire patienter les jeunes, ils se sont choisi plusieurs films d'animation. C'est moi qui leur ait imposé ce genre pour éviter que Théo encore trop jeune voit des choses non adapté à son âge.
Pour ce début de trajet, ils en ont lancé un,mais je ne le regarde pas trop. Je n'ai d'yeux que pour mon mari. Je suis tellement heureux, pouvoir le regarder, prendre sa main dans la mienne, l'embrasser, c'est un bonheur immense que j'ai bien cru perdre. Alors maintenant j'en profite pleinement, roucoulant, tel l'amoureux transi que je suis.
**********
Après huit heures et quelques de trajet, l'autocar se stoppe enfin. On en descend et tout le monde récupère son bagage. Pour regagner le gîte, nous devons marcher un petit peu car le bus ne peut pas emprunter le chemin caillouteux qui mène à la bâtisse située en hauteur de la ville.
Nous avons toutefois peu de distance à parcourir pour regagner la demeure. Lorsqu'on y arrive, on découvre qu'elle est vraiment immense. Mais en même temps pour contenir autant de personnes, c'est normal. De forme rectangulaire, elle s'étend sur une large surface. Elle possède un étage et arbore une façade blanche immaculée, relativement moderne. Alors que nous arrivons à l'entrée, nous sommes accueillis par le maître de maison. On laisse nos bagages dans la grande entrée, et l'homme nous emmène visiter. On découvre en bas, une très grande pièce accueillant, deux très longues tables, une cuisine attenante. Puis un coin salon composé d'imposants canapé d'angles, d'une large télévision, d'une grande bibliothèque et de pleins de bibelots, disposé sur des étagères par-ci, par-là. Après ces pièces de vie, nous découvrons, une grande salle, faisant office de salle de jeu et de sport.
La suite se passe à l'étage où se trouve principalement les chambres et sanitaires. L'homme nous explique que l'étage doit être refait pour diviser les pièces. Actuellement, il y a deux grandes pièces contenant chacune douze lits simples, douze armoire et douze table de nuit. La décoration est très sommaire, mais comme il nous raconte, ça ne fait que peu de temps, qu'il a acquis cette bâtisse qui était une ancienne colonie de vacances. Après ces très grandes pièces, il nous montre deux dernières chambre refaites à neuf. Une contenant un lit double, une salle de bain et un lit superposé, l'autre, deux lits simple.
Pour finir on accède aux sanitaires. Une dizaine de cabines de toilettes, de lavabo et autant de douches, comme celle qu'on trouve dans les campings.
Il nous fait quelques recommandations pour terminer, puis me confie le trousseau de clé de la bâtisse. Il quitte ensuite les lieux nous souhaitant une bonne semaine. Les jeunes se dispersent dans les deux immenses chambres, Franck et JB posent leurs valises dans celles contenant deux lits individuels et me laisse à mon mari et moi, celle avec le lit double.
Une fois qu'on a tous posé nos bagages, Franck et Jean-Baptiste, donnent quelques informations aux jeunes d'une chambre pendant que je fais pareil avec le deuxième.
- Bien, tout le monde m'écoute. Quelques petites règles pour une bonne harmonie au cours de ses vacances. Pour les douches ce soir, vous allez être le premier groupe à y aller, les autres iront quand vous serez tous douchés. Il est déjà presque vingt-deux heures alors on ne traîne pas. Pour l'heure du coucher, comme au centre, nous n'allons pas être tatillons ,mais le lever sera à neuf heure trente au plus tard, pour qu'on puisse pleinement profiter de nos quelques jours de vacances. J'ajouterai aussi que les lumières seront coupées, mis à part aujourd'hui à vingt et une heure trente. Les téléphones sont autorisés passé cette heure, vous pouvez aussi discuter mais une fois lumière éteintes, tout ceci doit être discret. Contrairement au centre, la Wi-Fi n'est pas limité la nuit mais nous comptons sur vous pour ne pas abuser et dormir la nuit. Sur ce, pyjama et produits de toilettes et hop je veux dix premières personnes sous la douche, le dernier qui reste l'a prendra après et par la suite, il faudra informer l'autre chambrée que les places sont libres. Tout est entendu?
- Ouiiii, lancent-ils tous en chœurs
- Bien alors décidez-vous de qui attendra son tour, mais j'en veux dix à la douche au plus vite.
- Sinon Yanis et moi on peut se doucher ensemble, comme ça personne n'attend son tour. Intervient Manoah
- Et après c'est moi qui suit malaisant, lui rétorque son petit-ami en riant.
- Vous vous arrangez comme vous voulez, mais je vous veux tous doucher d'ici...disons quarante minutes.
Je laisse les jeunes et regagne ma chambre où mon mari et notre fils se trouvent. Le petit est sous la douche, tandis que Xavier, était au téléphone puisqu'il vient de raccrocher.
- J'ai appelé mes parents pour leur dire qu'on était bien arrivé. Théo se lave, et après au lit.
- S'il est décidé à dormir, il était surexcité aujourd'hui.
- Justement il doit être éreinté après tant d'euphorie
- On verra ça.
*******
22h45
Les jeunes sont tous passer à la douche, Xav, Théo puis moi-même avons fait de même et maintenant, il est l'heure de se coucher. Les jeunes ont sans bronché éteint les lumières, et JB, Franck et moi avons regagner nos chambres respectives.
- Allez mon petit chat, grimpe dans ton lit. Lui dit Xavier.
Celui s'exécute s'allongeant en bas du lit superposé.
- On lit pas une histoire ?
- Pas ce soir, il est tard mon coeur, lui répondais-je.
- Papa à raison, il faut dormir maintenant, ajoute mon mari lui posant un bisou sur le front.
- J'ai hâte à demain pour plonger dans la piscine.
- Justement plus vite tu dors, plus vite on sera demain.
Je lui fais à mon tour un bisou et Xavier et moi lui souhaitons une bonne nuit.
On regagne notre lit et une fois bien installé sous les draps, mon mari tout contre moi, j'éteins la lumière. On ne ferme pas les yeux tout de suite profitant de doux bisous avant de dormir. On finit par s'arrêter, son visage venant se blottir dans ma nuque et au même instant son téléphone sur la table de nuit émet une courte sonnerie.
- Mince, j'ai oublié de le mettre en silencieux, tu me le passe s'il te plaît chéri, me dit-il à voix basse.
- Mais tout de suite mon amour, répondais-je mielleusement.
- C'est quoi ce ton langoureux, me susurre-t-il faiblement, amusé
- J'adore t'entendre me rappeler à nouveau chéri ou tout autre petit nom affectueux. Je suis toute chose.
- Que c'est mignon.
- Tiens, ton portable.
- Merci.
Il le déverrouille et je fronce aussitôt les sourcils quand je vois dans ses notifications un début de message " Xav, c'est Matt, écoute je suis désolé "
- Tu n'avais pas bloqué son numéro? Demandais-je contrarié.
- Bien sur que si, il a du se servir d'un autre téléphone. Je vais le bloquer et je ferais en sorte de changer de numéro au plus vite, comme ça il s'immiscera plus dans nos vies.
- Ça aurait pu être déjà fait.
- J'y ai juste pas pensé, mais ça sera fait très vite. J'ai pas songé parce que ça m'est sorti de l'esprit. Depuis la fuite de Théo je ne pensais qu'à vous, après on s'est retrouvé et excuse-moi mais changer de numéro n'était pas ma priorité, c'était vous deux.
- Très bonne raison. Désolé de m'être montré sur la défensive, je hais ce type. Tu m'autorise à lui répondre ?
- Vas-y, oui, mais répond pas s'il te relance, ce serait lui donner de l'importance, et il aimerait trop ça. Il pensera encore que tu crains pour ton couple et il continuera à nous soûler.
- Je lui donnerais pas ce plaisir.
J'ouvre le message et le lit en entier alors que Xavier fait de même.
" Xav c'est Matt, écoute je suis désolé de la façon dont je me suis comporté la dernière fois qu'on s'est vu. Je m'excuse pour les paroles que j'ai eu...je les pensais pas...j'étais fou de jalousie et ça m'a fait dire des choses qui ont dépassé mes pensées. Je te demande pardon. Je suis fou amoureux de toi Xavier...et ça me tue de savoir que tu vas souffrir en retournant avec lui. Quoi qu'il en soit je t'aime et je t'attends. Quand tu sera prêt à me retrouver, je serais là. "
" Je comprends que tu sois blasé mais faut accepter la situation. Xavier, mon mari n'est pas amoureux de toi. T'as voulu tenter ta chance, mais il ne t'aime pas. Son coeur à décidé, alors maintenant laisse-le tranquille. Il ne répondra plus à tes messages, il te sort définitivement de sa vie. C'est d'ailleurs lui qui vient de me dire de te répondre parce qu'il ne veut plus avoir affaire à toi. Si je te revois lui tourner autour, on n'hésitera pas à porter plainte pour harcèlement. Sur ce, là on va s'endormir l'un contre l'autre alors oublie-le connard."
Sur ce, j'éteins le tel et le repose sur la table de chevet. Mon homme se colle encore plus contre moi et pose un baiser dans ma nuque. Il embrasse ma joue puis enfin mes lèvres.
- Bonne nuit chéri.
- Bonne nuit amour.
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Chapitre relativement calme, ça s'apaisera le temps des vacances mais tout n'est pas terminé. Encore quelques turbulences sont prévus.